Lors de la troisième audience pour la mise en liberté sous caution de Sean Combs, le juge a décidé de retarder sa décision jusqu’à lundi afin d’examiner davantage le dossier. Les procureurs ont remis en question la fiabilité de Combs, tandis que la défense a présenté des conditions plus strictes que celles de la détention. Combs, accusé de trafic sexuel, pourrait faire face à une peine d’au moins 15 ans de prison. Des allégations de tentative de manipulation de témoins ont également été soulevées.
Report de la décision sur la mise en liberté sous caution de Sean Combs
Lors de la troisième audience consacrée à la mise en liberté sous caution de Sean « Diddy » Combs, qui s’est déroulée vendredi, le juge a décidé de reporter sa décision à lundi. Ce délai a été accordé afin d’examiner en profondeur le dossier et de demander des informations supplémentaires sur les conditions envisagées pour une éventuelle assignation à résidence du rappeur, en attendant son procès pour des accusations de racket et de trafic sexuel, prévu pour le mois de mai. Le juge fédéral Arun Subramanian a proposé aux deux parties de soumettre des propositions d’ici lundi à midi concernant les types de communications autorisées pour Combs s’il obtient une assignation à résidence, selon des sources présentes dans la salle d’audience.
Les arguments des procureurs et de la défense
Les procureurs ont affirmé que le mogul du hip-hop n’était « pas digne de confiance » pour respecter les règles de libération sous caution, tandis que la défense a répliqué que ses propositions étaient « bien plus restrictives » que les conditions de détention, incluant des limitations sur les appels téléphoniques aux avocats, des restrictions sur les visites, et un registre des visiteurs pour éviter les contacts avec les témoins.
La vidéo controversée où Combs agresse sa petite amie de l’époque, Cassie, a été mise en avant comme une preuve de sa potentielle violence s’il était libéré. Cependant, l’avocat de la défense, Marc Agnifilo, a vigoureusement contesté cette affirmation. « Si le gouvernement craint que M. Combs soit violent envers quelqu’un, il n’y a absolument aucune chance que cela se produise », a-t-il déclaré. Combs a plaidé non coupable des charges fédérales en septembre, et Agnifilo a qualifié les poursuites de « injustes », le défendant en tant qu’icône musicale et philanthrope.
Pour le week-end qui approche, si la demande de mise en liberté sous caution n’est pas acceptée, Combs, âgé de 55 ans, restera incarcéré au Metropolitan Detention Center de Brooklyn, en attendant son procès pour trafic sexuel et conspiration. En cas de condamnation, il pourrait faire face à une peine minimale de 15 ans de prison. Deux juges ont déjà refusé sa libération, citant des préoccupations concernant le risque de manipulation des témoins.
Vendredi, Combs est apparu au tribunal vêtu d’un uniforme beige du MDC, tandis que sa famille l’observait depuis le balcon. Son avocat a proposé une caution de 50 millions de dollars pour sa libération et une assignation à résidence, avec des mesures de sécurité strictes pour éviter toute fuite. Les procureurs ont rejeté cette proposition dans un document judiciaire, évoquant des comportements inappropriés de Combs en prison, qui ressemblent de près aux allégations portées contre lui. Ils ont également accusé Combs d’avoir tenté de contacter des témoins potentiels.
En réponse, l’équipe juridique de Combs a déposé un document accusant les procureurs d’avoir saisi des documents protégés par le secret avocat-client dans sa cellule. Cela incluait des notes manuscrites sur les témoins et des stratégies juridiques pour son procès. Un juge a statué plus tôt cette semaine que ces notes devaient être retirées, et des extraits ont été exclus lors de l’audience de mise en liberté sous caution.