La croissance démographique explosive de l’Ontario pourrait s’accompagner d’un hic économique

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Selon un nouveau rapport de Desjardins Economics, la forte croissance démographique de l’Ontario est alimentée par une augmentation du nombre de résidents non permanents qui pourrait ne pas durer, mettant la croissance économique de la province sur un terrain potentiellement fragile.

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Selon la modélisation de Desjardins, un scénario plausible dans lequel une baisse nette du nombre de résidents non permanents se développerait au cours des prochaines années pourrait freiner jusqu’à 0,5 point de pourcentage la croissance économique d’ici le milieu de la décennie.

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« C’est un impact significatif avec la croissance canadienne qui devrait ralentir à un taux proche de zéro à mesure que nous progressons jusqu’en 2024 », a écrit Marc Desormeaux, économiste principal chez Desjardins, dans le rapport du 29 juin.

Le rapport fait suite à la publication de Données démographiques du T1 2023 de Statistique Canadaqui a affiché une croissance de 504 600 ou 3,4 % au cours de la période de 12 mois jusqu’au T2 2023 de la population de l’Ontario en raison des arrivées d’immigrants et des admissions nettes de résidents non permanents.

Ces « gains explosifs » marquent le rythme le plus rapide d’une année à l’autre depuis les années 1970.

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« La forte reprise de la croissance démographique du Canada… entraîne de nombreuses implications pour l’économie nationale », a déclaré M. Desormeaux. Il a ajouté que la récente augmentation de la population de l’Ontario est « frappante » et devrait contribuer à la croissance économique à court terme, mais il y a des questions et des défis à plus long terme.

Bien que l’écart semble s’être rétréci plus récemment, les résidents non permanents, comme les nouveaux immigrants, n’ont pas traditionnellement réussi aussi bien sur le marché du travail que les travailleurs nés au Canada, a déclaré Desormeaux.

L’augmentation et la contribution continues des résidents non permanents surviennent dans un contexte de migration nette record hors de la province, en particulier chez les jeunes, en grande partie en raison d’une érosion soutenue de l’abordabilité, a déclaré Desormeaux.

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Les résidents non permanents jouant un plus grand rôle dans la croissance des effectifs qu’auparavant, l’Ontario doit se concentrer sur l’amélioration de l’abordabilité du logement, tandis que les décideurs ont besoin de plus de données sur les travailleurs temporaires au Canada, a-t-il déclaré.

«Notre analyse suggère qu’à elle seule, la migration vers d’autres provinces en réponse à l’abordabilité limitée du logement pourrait ne pas peser gravement sur l’activité économique à court terme», indique le rapport. « Cependant, la poursuite de cette tendance limitera presque certainement la capacité de l’Ontario à exploiter le pouvoir économique de ses jeunes au fil du temps. De plus, si la migration internationale doit demeurer une source clé de croissance démographique, les nouveaux arrivants auront besoin d’un chez-soi abordable s’ils veulent contribuer à leur plein potentiel. Et l’Ontario aura besoin d’infrastructures qui répondent aux besoins de sa population croissante.

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