mardi, novembre 12, 2024

La Corée du Sud attire les investisseurs pour booster son secteur du contenu : des perspectives de croissance prometteuses

La Corée du Sud émerge comme un acteur clé dans l’industrie du contenu, attirant des investissements internationaux grâce à ses productions variées, notamment la K-pop et les webtoons. Lors du forum U-Knock, des experts ont souligné la nécessité de simplifier l’accès au marché pour les investisseurs étrangers. Malgré des défis, le dynamisme et l’innovation des entreprises sud-coréennes, combinés à la popularité croissante des productions, renforcent son influence mondiale dans le secteur du divertissement.

La Corée du Sud : un leader émergent dans l’industrie du contenu

La Corée du Sud se positionne comme l’un des marchés les plus dynamiques pour les exportations de divertissement, englobant un large éventail de produits allant des artistes de K-pop aux films, émissions de télévision, créateurs de contenu sur les réseaux sociaux, et même les webtoons. Ce pays, riche en culture et en innovation, attire de plus en plus l’attention des investisseurs internationaux.

Vers une ouverture accrue des investissements étrangers

Malgré son succès, la Corée du Sud doit encore franchir des étapes pour faciliter l’accès à son marché du contenu pour les investisseurs étrangers et établir des partenariats plus robustes avec des entreprises de médias et de divertissement, notamment aux États-Unis. Ce point a été souligné lors du forum U-Knock : International Content Investment Forum 2024, qui a eu lieu le 7 novembre à Las Vegas. Cet événement, soutenu par le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme de Corée du Sud, a rassemblé des professionnels de l’industrie pour explorer comment le pays peut continuer à évoluer rapidement dans ce secteur.

Les discussions ont mis en lumière l’importance de créer des relations durables qui encouragent les investissements dans l’industrie du contenu. Jin Jae-Young, directeur au ministère de la Culture, a exprimé le souhait de voir les décideurs et les dirigeants d’entreprise unir leurs efforts pour attirer davantage d’investissements étrangers.

Sung Chul Paul Patrick LaValley, directeur général de Redbird Capital, a suggéré que les responsables sud-coréens doivent « démystifier » les processus commerciaux pour les investisseurs occidentaux. Selon lui, il est souvent plus simple pour ces derniers d’envisager des affaires au Royaume-Uni ou en France. Il a plaidé pour un marketing stratégique au nom de la Corée du Sud pour démontrer son potentiel de retour sur investissement.

LaValley a également fait référence à l’exemple de Hyundai, qui a réussi à s’implanter aux États-Unis en établissant des sites de production, prouvant ainsi son engagement. « Plus la Corée du Sud amène ses meilleures entreprises ici, plus elle sera perçue comme un acteur durable », a-t-il déclaré.

En dépit des défis, la Corée du Sud bénéficie d’une vitalité et d’une innovation constantes dans son secteur du divertissement, ce qui constitue un avantage face à des géants bien établis comme Disney. Les entreprises de contenu sud-coréennes, souvent jeunes et dynamiques, disposent d’un atout majeur dans cette compétition.

Vania Schlogel, fondatrice d’Atwater Capital, a également souligné que les productions coréennes, telles que les drames et les telenovelas, gagnent en popularité mondiale et attirent un public fidèle. « Acheter du contenu coréen est avantageux, car il est généralement produit à un coût inférieur tout en augmentant l’engagement des spectateurs », a-t-elle noté.

Enfin, les entreprises sud-coréennes commencent à exploiter davantage les droits de production à une époque où les normes de streaming évoluent rapidement. La capacité des producteurs à conserver certains droits est cruciale pour la viabilité de l’industrie.

Les discussions lors de l’U-Knock ont été une fusion d’analyses globales et d’exemples concrets d’innovation en provenance de Corée du Sud. Malgré les défis soulevés, il existe un optimisme palpable quant à la capacité de la Corée du Sud à utiliser son « pouvoir doux » pour renforcer son influence dans le secteur du contenu et au-delà.

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