La Corée du Nord a récemment fermé ses frontières aux touristes après avoir autorisé des visites occidentales, dans le cadre d’un projet de « ville capitaliste » à Rason. Les agences de voyages ont suspendu les visites sans explication. Ce changement intervient alors que des restrictions de voyage se sont durcies, limitant les interactions avec les habitants. Malgré cela, des demandes de visites dans le complexe Wonsan-Kalma continuent d’affluer, avec un lancement prévu cet été.
La fermeture inattendue des frontières nord-coréennes
La Corée du Nord a récemment pris la décision surprenante de fermer ses frontières aux touristes, peu après avoir ouvert ses portes à un petit nombre de visiteurs occidentaux. Cette initiative avait été mise en place par Kim Jong-un dans le but d’attirer des voyageurs internationaux dans une nouvelle « ville capitaliste », un projet qui a vu le jour après que le pays se soit isolé du monde en janvier 2020.
Depuis le début de l’année 2023, la dictature a commencé à accueillir des touristes chinois et russes, mais ce n’est qu’en mars que certains occidentaux ont été autorisés à entrer. Kim Jong-un avait créé cette « ville capitaliste » expérimentale pour permettre des visites sous un strict contrôle, principalement dans la ville de Rason, située à la frontière avec la Russie et la Chine. Cependant, les opérateurs touristiques rapportent que ces visites ont été suspendues sans explication claire de la part de Pyongyang.
Conséquences pour les voyageurs et le tourisme en Corée du Nord
L’agence Young Pioneer Tours a partagé en ligne que ses partenaires les ont informés de la suspension des visites à Rason. Ils ont conseillé aux voyageurs prévoyant de se rendre en Corée du Nord en avril et mai de ne pas réserver de billets d’avion avant d’avoir plus d’informations. De son côté, KTG Tours a confirmé que Rason est désormais inaccessible à tous, tout en promettant de tenir les voyageurs informés des développements.
La ville de Rason est unique, car elle est le seul endroit en Corée du Nord où le capitalisme est en quelque sorte autorisé. Les habitants peuvent acheter et vendre des biens, ainsi qu’ouvrir des comptes bancaires privés, ce qui est strictement prohibé ailleurs dans le pays. Les premiers touristes occidentaux ont été accueillis dans cette zone économique spéciale le 20 février, avec un programme de cinq jours centré sur Rason, comprenant des activités variées comme l’observation de la faune et des visites de centres de santé.
Malheureusement, les nouvelles conditions de voyage sont devenues encore plus restrictives que celles d’avant la pandémie, limitant les interactions avec les habitants. Ce revirement est survenu juste après que Koryo Tours a annoncé qu’il acceptait des inscriptions pour le marathon de Pyongyang en avril, un événement dont les étrangers avaient été exclus pendant cinq ans. La situation reste incertaine quant à leur participation à cette édition.
Par ailleurs, la « Benidorm nord-coréenne » de Kim a commencé à recevoir des demandes de touristes occidentaux pour des visites ultérieures cette année. Malgré les avertissements sur les dangers de voyager dans ce pays, 250 Britanniques se sont déjà inscrits pour explorer le complexe Wonsan-Kalma, inspiré par une mission d’enquête envoyée en Espagne. Le lancement officiel de ce complexe est prévu cet été, avec les premières excursions mises en vente dès juillet par l’agence russe Vostok Intur.