La contraction n’est « qu’une question de temps » : ce que disent les chiffres du PIB sur l’économie canadienne

Le PIB « a surpris à la hausse » en juillet mais plus pour longtemps, selon les économistes

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L’économie canadienne a évité la contraction en juillet, progressant de 0,1 %, selon les données publiées jeudi par Statistique Canada.

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La lecture « a surpris à la hausse » en battant les estimations qu’il y aurait un recul de 0,1% pour le mois.

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Cependant, les économistes ont averti de ne pas être «trop excités», car les chiffres confirment en outre que la croissance a considérablement ralenti au troisième trimestre.

L’agence nationale des données du Canada a également publié une lecture anticipée d’une croissance stable pour août.

Voici ce que les économistes disent des chiffres du PIB :

James Orlando, directeur et économiste principal, TD Economics

« La publication du PIB d’aujourd’hui a surpris à la hausse, les secteurs des matériaux prenant les devants grâce aux prix élevés des matières premières. Bien qu’il y ait eu une faiblesse notable dans certains secteurs en contact avec les consommateurs, les chiffres d’aujourd’hui combinés aux prévisions d’août confirment notre suivi pour le troisième trimestre d’environ 1 %. C’est plutôt bien compte tenu de la forte inflation et de la hausse rapide des taux d’intérêt qui pèsent sur l’économie. Pour la Banque du Canada, elle doit voir un nouveau ralentissement de l’économie afin d’atténuer les pressions inflationnistes. Nous l’avons déjà constaté dans les récents indicateurs du marché du travail, mais le PIB reste en territoire positif. On ne sait pas combien de temps cela durera, surtout compte tenu de notre attente que la Banque du Canada porte ses taux à 4 % d’ici la fin de l’année. »

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Benjamin Reitzes, taux canadiens et macro stratège, BMO Marchés des capitaux

« L’augmentation surprise du PIB de juillet place la croissance du troisième trimestre sur de meilleures bases que prévu. Le PIB trimestriel est sur la bonne voie pour un gain modeste, conformément à notre appel à une augmentation annualisée de 1 %. Cependant, après un solide premier semestre, l’élan semble ralentir alors que l’inflation élevée depuis plusieurs décennies et la hausse rapide des taux d’intérêt pèsent sur l’économie.

Stephen Brown, économiste canadien principal, Capital Economics

« De solides gains dans le secteur des ressources naturelles empêcheront l’économie de se contracter ce trimestre mais, avec la détérioration des enquêtes auprès des entreprises et l’économie mondiale confrontée à la récession, il semble de plus en plus probable que la croissance du PIB devienne négative au cours des prochains trimestres. La hausse de 0,1 % d’un mois à l’autre du PIB en juillet était meilleure que l’estimation préliminaire d’une baisse de 0,1 % m/m. Comme cela a été le cas ces derniers mois, la surprise a été largement due aux mouvements importants du PIB de l’extraction de pétrole et de gaz. Avec l’estimation préliminaire selon laquelle le PIB est resté inchangé en août, les données impliquent que la croissance du PIB au troisième trimestre devrait être d’environ 1,2 % en rythme annualisé, un peu plus élevée que nos prévisions actuelles de 0,8 %, mais toujours en deçà du potentiel de l’économie de plus près de 2 %. pour cent. Alors que l’économie semble devoir poursuivre son expansion pour le moment, le resserrement rapide de la Banque et la détérioration de la situation mondiale suggèrent que ce n’est qu’une question de temps avant que l’activité ne se contracte.

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Charles St-Arnaud, économiste en chef, Alberta Central

« La publication d’aujourd’hui du PIB pour juillet confirme que la croissance a ralenti rapidement au troisième trimestre de 2022, avec une croissance à son plus faible depuis le deuxième trimestre de 2021, lorsque les restrictions visant à ralentir la propagation du COVID étaient en vigueur. Le rapport montre que les secteurs sensibles aux taux ressentent l’impact de la hausse des taux d’intérêt. Nous prévoyons que la croissance au Canada restera anémique au second semestre de 2022, car l’impact de la hausse rapide des taux d’intérêt commence à se faire sentir sur l’ensemble de l’économie. Ainsi, la « grande pression sur la consommation », une érosion du pouvoir d’achat et une augmentation du coût du service de la dette, ralentira considérablement les dépenses des ménages. La baisse du commerce de détail en juillet indique que c’est en train de se produire. Par conséquent, malgré le ralentissement de la dynamique de croissance, nous pensons que la Banque du Canada continuera d’augmenter ses taux d’intérêt, augmentant de 50 points de base en octobre. Pour l’Alberta, les détails disponibles dans le rapport suggèrent que l’activité économique a rebondi en juillet en raison d’une hausse de l’extraction de pétrole et de gaz et de l’agriculture. Les prix élevés de l’énergie devraient être un vent favorable pour l’économie albertaine cette année. Cela signifie que le ralentissement de l’activité économique en Alberta au deuxième semestre de l’année sera probablement moins prononcé que dans le reste du Canada.

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Andrew Grantham, Économie CIBC

«Avec juillet et août combinés ne montrant aucune avancée significative de l’économie canadienne, le PIB du troisième trimestre suit un rythme de croissance annualisé d’un peu moins de 1%. C’est bien en deçà des prévisions de juillet de la Banque du Canada de 2 %, bien que les chiffres mensuels de l’industrie et les données sur les dépenses subséquentes ne correspondent pas toujours. Avec une inflation toujours élevée, les décideurs devraient poursuivre une nouvelle hausse des taux le mois prochain. Cependant, des signes d’affaiblissement des dépenses de consommation, même dans certaines industries de services, devraient amener la Banque à faire une pause pour évaluer plus en détail comment la croissance et l’inflation réagissent à des taux d’intérêt plus élevés.

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Matthieu Arseneau et Alexandra Ducharme, Banque Nationale du Canada Marchés Financiers

« Le PIB a surpris le consensus des économistes en juillet avec une légère hausse. Mais cette progression n’empêchera pas l’économie canadienne de connaître une modération importante au troisième trimestre après la solide croissance enregistrée au précédent. En effet, deux mois après le début du trimestre, le PIB affiche une croissance modeste de 0,7 % en rythme annualisé (y compris l’estimation préliminaire d’août). Cela est cohérent avec la faiblesse du marché du travail ces derniers mois, qui a entraîné une augmentation du taux de chômage. Sans surprise, la hausse des taux d’intérêt a eu un impact négatif sur les secteurs de la construction, de la finance et de l’immobilier au cours des derniers mois. De son côté, le consommateur, affecté à la fois par la perte de pouvoir d’achat et la hausse des charges d’intérêts, montre également des signes de faiblesse comme en témoigne la tendance baissière des ventes au détail. L’activité du commerce de gros est également à la peine en 2022, ce qui a entraîné une augmentation importante des stocks. Dans l’ensemble, les chiffres du PIB publiés aujourd’hui renforcent notre opinion selon laquelle les pressions inflationnistes des biens pourraient s’estomper rapidement, d’autant plus que plusieurs pays sont au bord d’une récession à grande échelle.

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Randall Bartlett, directeur principal de l’économie canadienne, Desjardins

« La surprise à la hausse d’aujourd’hui dans la croissance du PIB réel en juillet a contribué à consolider notre suivi de la croissance du PIB réel au troisième trimestre à environ 1 % en rythme annualisé. Cela renforce notre point de vue selon lequel la Banque du Canada augmentera de 50 points de base supplémentaires lors de sa réunion d’octobre. Cependant, à 1 %, cela représente la moitié du rythme de croissance du PIB réel prévu par la Banque du Canada dans son Rapport sur la politique monétaire de juillet 2022 au T3 et le tiers du rythme observé au premier semestre de l’année. Alors, ne vous méprenez pas, l’économie canadienne ralentit et une pause prolongée dans les hausses de taux après le T4 demeure probable.”

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