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Publié le 12 septembre 2024 • Dernière mise à jour il y a 9 heures • 3 minutes de lecture
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VANCOUVER — Un gouvernement NPD réélu supprimerait la taxe sur le carbone de longue date de la Colombie-Britannique et transférerait le fardeau aux « gros pollueurs » si le gouvernement fédéral abandonnait son exigence d’une telle loi, a déclaré jeudi le premier ministre David Eby.
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Lors d’un événement de campagne à Vancouver, Eby a déclaré que son gouvernement mettrait fin à la taxe provinciale sur le carbone imposée aux consommateurs si le « filet de sécurité juridique » fédéral obligeant la province à maintenir la taxe en place était supprimé.
« Deux choses vont se produire. La première est que nous allons supprimer la taxe sur le carbone pour les Britanno-Colombiens ordinaires, pour les agriculteurs, pour les camionneurs, pour le Britanno-Colombien moyen », a déclaré M. Eby jeudi.
« La deuxième chose est que nous croyons que le changement climatique est une menace réelle et présente, contrairement à John Rustad (chef conservateur de la Colombie-Britannique) qui pense qu’il s’agit d’un canular. » Et nous continuerons donc de veiller à ce que les grands pollueurs paient leur juste part. »
Il a déclaré que l’approche du gouvernement libéral fédéral à l’égard de la taxe sur le carbone a « gravement endommagé » ce qui était un consensus politique sur la question dans la province, qui se rendra aux urnes le 19 octobre.
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Le chef conservateur fédéral Pierre Poilievre s’est quant à lui engagé à mettre fin à la taxe sur le carbone s’il était élu.
La taxe provinciale sur le carbone de la Colombie-Britannique est en place depuis 2008, année où elle est devenue la première juridiction en Amérique du Nord à fixer un prix sur les émissions de carbone, mais M. Eby a déclaré que la question de la taxe sur le carbone a depuis été « politisée », ce qu’il a qualifié d’« incroyablement regrettable ».
« Cela a eu un impact dans tout le pays en termes de soutien des citoyens à ce type d’approche », a-t-il déclaré.
« Si l’on ajoute à cela la hausse des taux d’intérêt et la forte inflation mondiale, nous devons nous assurer de soutenir les Britanno-Colombiens du mieux que nous pouvons en ce moment. »
Il a déclaré que les « hausses insoutenables » du montant que les gens doivent payer par le gouvernement fédéral, combinées au traitement différentiel accordé à certains produits et à certaines provinces, ont mis à rude épreuve les consommateurs à un moment où ils ont besoin de « soutien ».
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« Je croyais et je crois toujours qu’une tarification du carbone est et peut être un outil efficace, c’est pourquoi je pense que les grands pollueurs doivent payer dans cette province », a-t-il déclaré.
Eby était flanqué du premier ministre du NPD du Manitoba, Wab Kinew, lors de l’événement de campagne.
Kinew a déclaré que le changement climatique nécessitait des mesures, mais que la politisation de la question avait aliéné les cols bleus et une « génération de Canadiens », quelque chose que le NPD ne pouvait pas se permettre, selon lui.
Il a déclaré qu’il fallait faire preuve de « flexibilité » face à la crise de l’accessibilité financière.
« Bien sûr, nous allons faire toutes ces choses pour réduire les émissions et encourager une économie à faibles émissions de carbone, mais nous devons garder une masse critique de Canadiens engagés dans la résolution de la crise climatique », a déclaré Kinew.
Le chef conservateur de la Colombie-Britannique, John Rustad, a déclaré que le « revirement » d’Eby sur la taxe était une « tentative désespérée de sauver son navire politique en train de couler ».
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« Eby a passé des années à défendre cette taxe désastreuse qui pénalise les familles et les entreprises. Aujourd’hui, face à une opposition croissante, il fait semblant de s’en soucier. Ce n’est rien d’autre qu’un stratagème cynique », a déclaré Rustad dans une déclaration écrite envoyée quelques minutes après les commentaires d’Eby.
La chef du Parti vert de la Colombie-Britannique, Sonia Furstenau, a qualifié la promesse d’Eby de « volte-face en matière de taxe sur le carbone ».
« Il est évident que le NPD de la Colombie-Britannique élabore sa politique climatique à la va-vite. Il dit maintenant que les grands émetteurs devraient payer pour le changement climatique, mais son gouvernement donne des milliards de dollars en subventions à l’industrie des combustibles fossiles pour augmenter la fracturation hydraulique », a-t-elle déclaré dans une déclaration écrite.
« La Colombie-Britannique mérite un plan clair et cohérent en matière de changement climatique et d’économie propre, et non des contradictions confuses. »
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