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La Banque Toronto-Dominion a vu ses dépenses et ses provisions pour pertes sur créances augmenter au troisième trimestre, un autre signe que les emprunteurs se sentent coincés par des hausses agressives des taux.
La banque canadienne a mis de côté 766 millions de dollars pour des prêts en difficulté au cours du trimestre terminé le 31 juillet, soit environ 4 pour cent de plus que ce que prévoyaient les analystes. Les dépenses autres que d’intérêts ont augmenté de 24 pour cent par rapport à l’année précédente.
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Ces facteurs ont fait baisser le bénéfice par action à 1,99 $ sur une base ajustée, manquant les estimations consensuelles de 2,04 $, telles que compilées par Bloomberg.
« La TD a enregistré une forte croissance de ses revenus au cours du trimestre et a démontré la valeur de sa diversité d’activités dans un environnement économique difficile », a déclaré jeudi le directeur général Bharat Masrani dans un communiqué.
Toronto-Dominion avait conclu un accord pour acheter First Horizon Corp., basée au Tennessee, mais la transaction a échoué en mai après que la banque a déclaré qu’elle ne pouvait pas obtenir l’approbation en temps opportun des régulateurs. L’accord a été retardé par des préoccupations réglementaires concernant le traitement par TD des transactions clients suspectes, a déclaré à Bloomberg une personne proche du dossier.
L’échec de l’accord a laissé à la banque un coussin de capitaux bien plus important que ses concurrents. Son ratio de fonds propres de base de catégorie 1, baromètre de la solidité financière, s’élevait à 15,2 pour cent en juillet. C’est bien au-dessus du minimum réglementaire et cela a soulevé des questions sur la manière dont Toronto-Dominion déploiera ce capital – et où elle trouvera sa croissance.
Fin mai, la banque a retiré son objectif d’augmenter le bénéfice par action de 7 à 10 pour cent par an à moyen terme, invoquant l’échec de l’obtention de First Horizon et des perspectives économiques plus moroses.
Pourtant, TD a été l’action la plus performante parmi les six grandes banques canadiennes depuis l’annonce de l’échec de l’accord. Un certain nombre d’analystes ont déclaré que le prix de 13,4 milliards de dollars était devenu trop élevé compte tenu de la situation affaiblie des banques régionales américaines.