Les revenus de la banque montréalaise ont totalisé 2,75 milliards de dollars, tandis que sa provision pour pertes sur créances s’est élevée à 138 millions de dollars.
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MONTRÉAL — La Banque Nationale du Canada, axée sur le Québec, a résisté à la tendance générale à la baisse des bénéfices des banques ce trimestre, bénéficiant d’une plus grande stabilité sur son marché intérieur.
La banque montréalaise a annoncé mercredi un bénéfice de 906 millions de dollars au deuxième trimestre, en hausse par rapport à 832 millions de dollars un an plus tôt, tout en augmentant son dividende trimestriel de quatre cents, à 1,10 $ par action.
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L’augmentation du paiement aux actionnaires intervient alors que la Banque Nationale affirme que son bénéfice s’est élevé à 2,54 $ par action diluée pour le trimestre terminé le 30 avril, en hausse par rapport à 2,34 $ par action diluée au même trimestre de l’année dernière. Les bénéfices ajustés ont été déclarés de la même manière.
La banque est la seule des quatre banques à avoir déclaré jusqu’à présent une hausse de ses bénéfices ajustés et non ajustés, alors que les banques mettent davantage d’argent de côté pour des prêts potentiellement douteux et que la croissance des prêts ralentit.
La Banque Scotia a déclaré que ses bénéfices étaient en baisse dans les deux catégories, tandis que les bénéfices non ajustés de la Banque Toronto-Dominion étaient en baisse et que les bénéfices ajustés de la Banque de Montréal ont chuté.
La Banque Nationale n’a pas été à l’abri des tendances du crédit qui ont pesé sur les bénéfices des autres banques, déclarant 138 millions de dollars de provisions pour pertes sur créances, contre 85 millions de dollars l’an dernier, mais ce chiffre était largement conforme aux attentes des analystes.
Le directeur général Laurent Ferreira a attribué la performance de la banque à l’exécution disciplinée de sa stratégie et à la diversification de ses bénéfices, mais la Banque Nationale a également bénéficié d’une concentration sur son marché domestique, où elle génère un peu plus de la moitié de son chiffre d’affaires.
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La banque a souligné que tant dans le domaine des cartes de crédit que dans celui des prêts hypothécaires à taux variable, ses clients à l’extérieur du Québec ont connu les plus fortes augmentations des impayés, ainsi que les clients non propriétaires et ceux ayant un prêt hypothécaire assuré.
Les défauts de paiement des prêts hypothécaires à taux variable non assurés dans la région de Québec demeurent toujours inférieurs aux niveaux d’avant la pandémie, a déclaré le directeur des risques, William Bonnell.
Selon lui, cette performance s’explique par une plus grande résilience des ménages québécois, un plus grand nombre de familles à double revenu et une économie plus diversifiée, mais surtout par la baisse des prix des logements.
« La baisse du prix de l’immobilier a un impact réel sur l’ampleur du choc des paiements », a déclaré Bonnell.
« Ainsi, la même variation des taux d’intérêt n’affecte tout simplement pas autant le budget des ménages et est plus facilement compensée par la croissance des salaires et d’autres aspects. »
Le prix moyen des maisons au Québec s’est établi à 516 020 $ en avril, comparativement à 716 044 $ à l’échelle nationale, selon l’Association canadienne de l’immeuble. L’Ontario voisin s’est établi à 900 161 $ pour le mois.
L’amélioration provinciale de la performance de son crédit, ainsi qu’une hausse surprise des marchés financiers, ont aidé la Banque Nationale à dépasser les attentes des analystes d’un bénéfice de 2,45 $ par action, selon LSEG Data & Analytics.
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Les revenus ont totalisé 2,75 milliards de dollars, contre 2,45 milliards de dollars un an plus tôt, tandis que la provision pour pertes sur créances de la banque s’est élevée à 138 millions de dollars, contre 85 millions de dollars au même trimestre de l’année dernière.
La Banque Nationale a déclaré que ses activités personnelles et commerciales ont gagné 311 millions de dollars au cours de son dernier trimestre, en baisse par rapport aux 320 millions de dollars du même trimestre de l’année dernière, car elle a dû faire face à des provisions plus élevées pour pertes sur créances.
Les opérations de gestion de patrimoine de la banque ont rapporté 205 millions de dollars, contre 178 millions de dollars au deuxième trimestre 2023, tandis que ses activités sur les marchés financiers ont gagné 322 millions de dollars au cours du trimestre, contre 268 millions de dollars un an plus tôt.
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