La Banque du Canada vient d’augmenter son taux directeur; voici ce que cela signifie pour vous

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Après avoir maintenu pendant près de deux ans son taux directeur à un jour autour de 0,25 %, la Banque du Canada a annoncé qu’il le porterait à 0,5 %.

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La hausse des taux d’intérêt est le principal moyen par lequel les banques centrales combattent l’inflation. L’annonce de la Banque du Canada survient peu de temps après que Statistique Canada a annoncé que l’inflation avait atteint un sommet en 30 ans de 5,1 %.

Bien qu’une hausse du taux directeur de la banque n’ait pas d’impact direct sur les ménages, pour de nombreux Canadiens, elle aura tout de même un impact financier majeur. En effet, lorsque la banque centrale augmente ses taux, les prêteurs du pays sont susceptibles de suivre son exemple.

Pour le ménage moyen, cela signifie que vous pourriez bientôt sentir votre budget se resserrer encore plus.

Les dettes sont sur le point de devenir plus chères

Selon Gregor W. Smith, professeur d’économie Douglas D. Purvis à l’Université Queen’s, l’impact sur votre ménage dépendra de votre statut d’emprunteur ou de prêteur.

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Les emprunteurs, comme les personnes ayant des dettes comme les cartes de crédit, les hypothèques et les prêts automobiles, verront bientôt leurs factures augmenter. L’intérêt sur les prêts à taux variable, comme les HELOC, a tendance à augmenter dès que la Banque du Canada augmente. Les intérêts sur la dette à taux fixe augmentent plus lentement.

« Du point de vue d’un économiste, la politique monétaire fonctionne plutôt lentement », déclare Bernard Wolf, professeur émérite d’économie et de commerce international à la Schulich School of Business de l’Université York à Toronto. « Ce n’est pas quelque chose qui tourne en un rien de temps. »

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Cela étant dit, si les consommateurs inquiets pensent à donner la priorité au traitement des dettes qui pourraient bientôt devenir beaucoup plus chères, Smith et Wolf notent immédiatement que les taux des cartes de crédit sont déjà astronomiquement élevés.

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« Même si ces taux changent différemment, le niveau du taux d’intérêt sur la dette de carte de crédit est toujours plus élevé », déclare Smith. « Donc, réduire cela serait toujours une priorité que les planificateurs financiers recommanderaient aux ménages. »

La prochaine dette qui saute aux yeux des économistes est celle des hypothèques. La hausse des taux d’intérêt se traduit par des prêts hypothécaires qui coûtent plus cher aux propriétaires. Pour ceux qui ont des prêts immobiliers à taux variable, l’effet sera quasi immédiat.

Il en va de même pour les marges de crédit hypothécaires (HELOC).

S’il avait un prêt à taux variable, Wolf dit qu’il le convertirait en prêt à taux fixe aussi vite qu’il le pourrait.

Une aubaine pour les épargnants

Wolf et Smith soulignent tous deux qu’il est important de tenir compte des intentions de la banque ici. La situation dans laquelle se trouve actuellement le Canada est le résultat des importantes mesures de relance budgétaire que le gouvernement fédéral a adoptées dès que la pandémie a frappé, associées à l’expansion de la masse monétaire du pays par la Banque du Canada.

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Maintenant, la banque se retrouve à changer de cap pour maîtriser l’inflation.

Wolf ajoute que de nombreux économistes estiment que la Banque du Canada est en fait en retard sur cette décision et sur d’autres politiques de resserrement monétaire. Bien que cela ait été une aubaine pour les détenteurs de dettes, les épargnants ont été pénalisés par la lenteur de la réponse de la banque centrale.

« Il faut se rendre compte que les taux d’intérêt sont à des niveaux incroyablement bas [levels]», explique Loup. « Le marché, les conditions monétaires sont incroyablement faciles. Fondamentalement, l’argent pour les meilleurs créanciers est pratiquement gratuit. Et cette période touche à sa fin.

Smith dit que ceux qui ont des économies devraient bientôt voir les résultats de la hausse des taux d’intérêt de la banque – s’ils ne l’ont pas déjà fait.

Il note que les taux sur les certificats de placement garanti (CPG) ont déjà commencé à monter en prévision de l’annonce de la banque.

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Wolf ajoute que même si les épargnants bénéficient de cette réponse, avec une inflation aussi élevée, elle est susceptible de compenser des gains importants.

Ainsi, alors que Wolf recommande aux emprunteurs de donner la priorité au règlement de leurs dettes les plus chères (comme celles avec les taux d’intérêt les plus élevés), il offre ce conseil aux épargnants : « Vous devez diversifier votre portefeuille autant que vous le pouvez, dans des limites raisonnables ».

Bouclez votre ceinture pour un hiver difficile de toute façon

Des taux d’intérêt plus élevés signifient que vous payez plus pour emprunter de l’argent. Cependant, l’inflation accomplit déjà cela.

Selon le Rapport sur les prix des aliments au Canada 2022.

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Pendant ce temps, les problèmes de chaîne d’approvisionnement sont aggravés par les politiques de vaccination des gouvernements canadien et américain pour les camionneurs qui traversent la frontière.

Cela survient alors que le pays traverse sa cinquième vague de COVID et fait face à un système de santé surchargé et à des pénuries de main-d’œuvre dans tous les secteurs.

Wolf assimile tous ces défis économiques et liés à la pandémie convergeant avec une tempête hivernale majeure.

En tant qu’économiste, il ne peut pas dire combien de temps dureront les séquelles de la tempête. Mais pour l’instant, la plupart sont en sécurité et au chaud à l’intérieur. Les tempêtes finissent par passer et on espère juste qu’elles auront la chance d’avoir une fondation solide et quatre murs pour les protéger des pires effets.

Et plus important encore, ce n’est pas la première tempête d’inflation que nous traversons.

« Je suis assez vieux pour avoir vu tout cela auparavant », dit Wolf. « Beaucoup de gens ne savent pas vraiment comment réagir… mais ce n’est pas vraiment nouveau. »

Bien que la pandémie ait probablement causé et compliqué la situation, les tempêtes ne durent pas éternellement.

« Il est naturel d’être nerveux », dit Smith. « Mais, vous savez, nous revenons en quelque sorte là où nous étions avant. C’est la vie normale. Et j’espère que c’est celui où nous avons également une inflation plus faible.

Cet article fournit uniquement des informations et ne doit pas être interprété comme un conseil. Il est fourni sans garantie d’aucune sorte.