La Banque du Canada relève son taux d’intérêt à 4,25 % lors de ce qui pourrait être la dernière hausse

Kevin Carmichael : le changement de langage suggère que la prochaine décision sera basée sur des données, et non sur un chemin prédéterminé

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La Banque du Canada a peut-être fini d’augmenter les taux d’intérêt.

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Le gouverneur Tiff Macklem a relevé le taux d’intérêt de référence d’un demi-point le 7 décembre, ce qui a surpris certains économistes de Bay Street, car ils pensaient que la banque centrale choisirait de réduire une série d’augmentations démesurées pour éviter de causer des dommages indus à l’économie.

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Mais tout comme de nombreux analystes ont prédit que la Banque du Canada poursuivrait son assaut sur la plus grande peur de l’inflation depuis les années 1980, notant que la mission est loin d’être terminée. Une décision de revenir à un changement de politique typique d’un quart de point aurait envoyé le message que les banquiers centraux du Canada perdaient leur sang-froid, risquant un scénario où de larges pans du public concluraient que l’inflation ne diminuerait pas.

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Macklem a offert quelque chose aux deux camps, démontrant sa détermination à écraser les pressions sur les prix avec une autre augmentation « jumbo », mais signalant également qu’il est prêt à faire une pause et à évaluer maintenant que le taux d’intérêt de référence est à 4,25%, quatre points de pourcentage de plus qu’au début d’année.

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« Pour l’avenir, le Conseil des gouverneurs examinera si le taux d’intérêt directeur doit encore augmenter pour ramener l’offre et la demande à l’équilibre et ramener l’inflation à l’objectif », indique le communiqué.

Ce langage représente un changement par rapport aux indications explicites selon lesquelles les taux d’intérêt étaient dirigés vers le haut, quoi qu’il arrive.

Maintenant, la Banque du Canada dit que 4,25% pourrait représenter une sorte de point idéal: un taux d’intérêt qui dissuadera les ménages de poursuivre leur frénésie de dépenses post-pandémique, mais peut-être pas tellement qu’une demande plus faible se transforme en un flambée du chômage.

Les mouvements de la banque centrale à partir d’ici seront basés sur des données, et non sur un chemin prédéterminé où la seule question avant une réunion politique était, à quelle hauteur ? Lors de la prochaine réunion de Macklem et de ses adjoints avant leur décision du 25 janvier, l’option de pause sera sur la table, en fonction de la rupture des données au cours des six prochaines semaines.

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« Le Conseil des gouverneurs continue d’évaluer dans quelle mesure le resserrement de la politique monétaire contribue à ralentir la demande, comment les problèmes d’approvisionnement se résolvent et comment l’inflation et les anticipations d’inflation réagissent », indique le communiqué.

La croissance stagnera essentiellement jusqu’à la fin de cette année et le premier semestre de l’année prochaine

Il ne fait aucun doute que l’économie ralentit et pourrait être sur le point de basculer dans une récession.

L’investissement dans le logement, principal moteur de la croissance économique depuis plus d’une décennie, a plongé cette année alors que la banque centrale a emprunté la voie la plus abrupte de son histoire vers des taux d’intérêt plus élevés. Les dépenses de consommation, qui représentent près de 60 % du produit intérieur brut, se sont contractées au troisième trimestre.

Mais la Banque du Canada a décidé de risquer un repli si c’est ce qu’il faut pour maîtriser l’inflation. Les données depuis la dernière réunion des décideurs politiques « soutiennent les perspectives de la banque selon lesquelles la croissance stagnera essentiellement jusqu’à la fin de cette année et le premier semestre de l’année prochaine », a déclaré la banque centrale dans le communiqué expliquant sa dernière décision politique.

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Les pressions sur les coûts s’atténuent, mais pas suffisamment pour une banque centrale dont la mission première est la stabilité des prix. L’indice des prix à la consommation oscille autour de 7 %, en baisse par rapport au sommet de 8,1 % atteint cet été, mais toujours dangereusement au-dessus de l’objectif d’augmentation de 2 % d’une année à l’autre de la Banque du Canada.

L’inflation est sortie de la zone de confort de la Banque du Canada l’an dernier en raison de la flambée des prix des produits de base et des contraintes d’approvisionnement. Mais maintenant, ces augmentations se manifestent dans les biens et services que la plupart des gens achètent – ​​l’inflation « de base », qui corrige la volatilité et fournit une meilleure lecture de la tendance, est d’environ 5 %, également dangereusement supérieure à l’objectif.

« Plus les consommateurs et les entreprises s’attendent à ce que l’inflation soit supérieure à l’objectif, plus le risque que l’inflation élevée s’enracine est grand », indique le communiqué.

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La décision de Macklem sera controversée, en particulier avec les syndicats, qui ont monté une campagne exceptionnellement bruyante contre la fixation de la banque centrale sur son objectif d’inflation.

Mais la Banque du Canada est certaine qu’une légère récession au cours des prochains mois serait préférable à ce qui pourrait suivre une période d’inflation élevée.

Les décideurs ont observé que la croissance au troisième trimestre était « plus forte que prévu » et que l’économie continue de « fonctionner avec une demande excédentaire ». Cela suggère que l’économie avait suffisamment d’élan pour faire face aux vents contraires causés par la hausse des coûts d’emprunt. Avec une inflation si loin de l’objectif, la banque centrale n’avait d’autre choix que de renforcer ces vents contraires.

« Nous sommes résolus dans notre engagement à atteindre l’objectif d’inflation de 2% et à rétablir la stabilité des prix pour les Canadiens », indique le communiqué.

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