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La Banque du Canada a relevé aujourd’hui le taux cible du financement à un jour à 4,75 %, le taux d’escompte à 5 % et le taux de dépôt à 4,75 %. La banque poursuit également sa politique de resserrement quantitatif.
À l’échelle mondiale, l’inflation des prix à la consommation diminue, reflétant en grande partie la baisse des prix de l’énergie par rapport à il y a un an, mais l’inflation sous-jacente reste obstinément élevée. Alors que la croissance économique mondiale ralentit face à la hausse des taux d’intérêt, les principales banques centrales signalent que les taux d’intérêt pourraient devoir encore augmenter pour rétablir la stabilité des prix. Aux États-Unis, l’économie ralentit, bien que les dépenses de consommation restent étonnamment résilientes et que le marché du travail soit toujours tendu. La croissance économique a pratiquement stagné en Europe, mais la pression à la hausse sur les prix sous-jacents persiste. La croissance en Chine devrait ralentir après avoir bondi au premier trimestre. Les conditions financières se sont resserrées pour revenir à celles d’avant les faillites bancaires aux États-Unis et en Suisse.
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L’économie canadienne a été plus forte que prévu au premier trimestre de 2023, avec une croissance du PIB de 3,1 %. La croissance de la consommation a été étonnamment forte et généralisée, même après avoir pris en compte l’impulsion des gains démographiques. La demande de services a continué de rebondir. En outre, les dépenses en biens sensibles aux taux d’intérêt ont augmenté et, plus récemment, l’activité sur le marché du logement s’est accélérée. Le marché du travail reste tendu : des taux d’immigration et d’activité plus élevés augmentent l’offre de travailleurs, mais de nouveaux travailleurs ont été rapidement embauchés, ce qui reflète une demande de main-d’œuvre toujours forte. Dans l’ensemble, la demande excédentaire dans l’économie semble être plus persistante que prévu.
L’inflation de l’IPC a augmenté en avril pour atteindre 4,4 %, la première augmentation en 10 mois, les prix d’un large éventail de biens et de services étant plus élevés que prévu. L’inflation des prix des biens s’est accélérée, malgré la baisse des coûts de l’énergie. La hausse des prix des services est restée élevée, reflétant une forte demande et un marché du travail tendu. La banque continue de s’attendre à ce que l’inflation de l’IPC diminue à environ 3 % cet été, à mesure que la baisse des prix de l’énergie se répercutera et que les fortes hausses de prix de l’an dernier ne figureront plus dans les données annuelles. Cependant, avec des mesures de l’inflation sous-jacente sur trois mois se situant dans la fourchette de 3,5 à 4 % pendant plusieurs mois et une demande excédentaire persistante, les inquiétudes ont augmenté quant au fait que l’inflation de l’IPC pourrait rester sensiblement au-dessus de l’objectif de 2 %.
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Sur la base de l’accumulation de preuves, le Conseil des gouverneurs a décidé d’augmenter le taux d’intérêt directeur, reflétant notre opinion selon laquelle la politique monétaire n’était pas suffisamment restrictive pour rééquilibrer l’offre et la demande et ramener durablement l’inflation à l’objectif de 2 %. Le resserrement quantitatif complète l’orientation restrictive de la politique monétaire et normalise le bilan de la banque. Le Conseil des gouverneurs continuera d’évaluer la dynamique de l’inflation sous-jacente et les perspectives d’inflation de l’IPC. En particulier, nous évaluerons si l’évolution de la demande excédentaire, les anticipations d’inflation, la croissance des salaires et le comportement des entreprises en matière de prix sont compatibles avec la réalisation de l’objectif d’inflation. La Banque demeure résolue dans son engagement à rétablir la stabilité des prix pour les Canadiens.
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