Kris Bowers, compositeur de la bande originale de The Wild Robot, s’inspire de la nature et de son ambiance sonore pour créer des thèmes musicaux profonds. Il intègre des éléments futuristes et des sons de percussion, tout en explorant les émotions complexes à travers le personnage de Roz. La composition « I Could Use a Boost » illustre le lien entre Roz et Brightbill, mettant en évidence la dualité entre tendresse et enjeux émotionnels. La film, basé sur le roman de Peter Brown, a reçu des critiques élogieuses.
La Création Musicale de Kris Bowers pour The Wild Robot
Kris Bowers, le talentueux compositeur derrière la bande originale de The Wild Robot de DreamWorks/Universal, a élaboré les thèmes principaux du film en s’inspirant de plusieurs motifs musicaux. Un élément central qu’il a voulu traduire par la musique était l’essence même de la nature, qui sert de toile de fond à l’histoire.
Lors d’une discussion avec le scénariste et réalisateur Chris Sanders dans le cadre de The Process, Bowers évoque une inspiration particulière : « La nature a beaucoup été influencée par un ensemble de percussion que j’ai découvert, Sandbox Percussion. J’ai mentionné leur approche unique, qui ressemble à du foley, et j’étais vraiment enthousiaste à l’idée d’intégrer cette ambiance dans la bande originale, comme une extension des sons naturels des animaux évoluant dans la forêt. »
Les Émotions et les Sons Futuristes
Outre les thèmes de la nature et de « la chaleur familiale », Bowers a également exploré des sonorités futuristes, inspirées par les bruits d’appareils modernes, ainsi que des éléments esthétiques évoquant des lieux comme « EPCOT ». L’objectif était de capturer l’essence de Roz (interprétée par Lupita Nyong’o), le robot de service qui se retrouve au cœur de l’intrigue après un naufrage sur une île déserte. Tout au long de son adaptation à cet environnement, Roz développe des liens inattendus avec les animaux locaux et assume le rôle de mère adoptive pour un oison orphelin, Brightbill (voix de Kit Connor).
Un moment clé pour Bowers a été le morceau intitulé « I Could Use a Boost », que l’on entend dans l’un des extraits, où Roz prépare Brightbill à prendre son envol lors de la migration hivernale, après avoir tissé un lien fort avec lui. Lors de sa première ébauche de cette scène, Bowers a essayé une approche qui manquait de justesse émotionnelle, étant « attachante et douce, mais trop légère pour la complexité de la situation. »
Après réflexion et discussions avec Sanders, il a réalisé l’importance des nuances de cette histoire, notamment les conversations parfois difficiles que nous avons avec les enfants. Pour Bowers, il était crucial de garder à l’esprit les enjeux de la scène — la douloureuse réalité que, après avoir aidé Brightbill, Roz pourrait ne jamais le revoir. Cela l’a poussé à abandonner une approche « légère et amusante » pour une tonalité plus « musclée » et profonde.
Sanders a souligné que le résultat final reflète une qualité constante dans le travail de Bowers — « ce pouvoir doux » qui caractérise sa musique. Bien que souvent discrète, cette force demeure « incroyablement mémorable. »
Bowers, lauréat d’un Oscar pour des films tels que Green Book et King Richard, n’avait jamais dirigé un projet entièrement animé avant The Wild Robot. Il a trouvé ce processus unique, car la structure narrative était en place bien avant la finalisation du projet, lui permettant d’écrire en fonction des images d’une manière qui n’est pas toujours réalisable avec des films en prise de vue réelle, profitant ainsi d’une « relation beaucoup plus intime avec chaque son » qu’il a créé.
Basé sur le roman à succès de Peter Brown publié en 2016, The Wild Robot a été acclamé par la critique et a rapporté plus de 318 millions de dollars dans le monde après sa première au TIFF. Pour en savoir plus sur la conversation entre Bowers et Sanders, un réalisateur trois fois nominé aux Oscars pour des œuvres comme The Croods et How to Train Your Dragon, consultez les extraits de ce film en bas de page.
Ceci est le premier d’une série de cinq volets de The Process, qui se poursuivra jusqu’à l’annonce des nominations aux Oscars cette année. Pour une discussion sur Saturday Night de Sony, revenez nous voir la semaine prochaine.