lundi, décembre 23, 2024

KINSELLA : les malheurs de Trudeau dus à la surexposition

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Annihilation.

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Bain de sang. Destruction. Massacre. Décimation. Anéantir.

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Utilisez le synonyme de votre choix et il s’appliquera. Le Parti libéral du Canada – autrefois la machine politique la plus performante de la démocratie occidentale – se dirige inexorablement vers une défaite aux proportions véritablement historiques.

Certains d’entre nous prévenaient depuis longtemps que ce jour approchait. Justin Trudeau, selon nous, avait transformé le Parti libéral en un culte – un culte de la personnalité. Nous avions dit que s’il tombait – et il le ferait, car c’est le cas de tous les dirigeants s’ils restent au pouvoir trop longtemps – il entraînerait avec lui tout le parti.

Nous avons dit que les libéraux de Trudeau étaient fatigués et vieux. Qu’ils ont trop promis et n’ont pas tenu leurs promesses. Qu’ils étaient devenus un mouvement descendant – et non plus un parti politique ascendant. Qu’ils étaient devenus ce qu’ils étaient venus changer à Ottawa : division, désunion, hyper-partisanerie. Qu’ils ne pourraient pas s’en tenir à une position si leur vie en dépendait – comme avec Israël, qu’ils soutiennent ou non, selon la météo.

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Mais même après tout cela, les derniers chiffres sont tout simplement choquants.

Ils nous viennent de Nanos, une firme à laquelle le gouvernement Trudeau lui-même fait appel. C’est l’un des meilleurs. Et voici que de nombreux sièges vont changer à la suite du dernier sondage de Nanos.

  • Conservateurs : ils devraient remporter 210 sièges, soit 91 de plus qu’ils n’en ont actuellement
  • Libéraux : ils ne devraient remporter que 53 sièges, soit une baisse de 107 sièges
  • Néo-démocrates : devraient remporter 39 sièges, soit 14 de plus qu’ils n’en ont actuellement
  • Verts : neuf sièges, soit un pick-up de sept
  • Bloc Québécois : aucun changement

Jetez un autre coup d’œil à cela. Les conservateurs de Pierre Polièvre devraient remporter quatre fois plus de sièges que les Grits de Justin Trudeau. Quatre fois!

Tous les partis représentés à la Chambre des communes remporteront probablement également des sièges lors des prochaines élections – ou, dans le cas du Bloc, conserveront ceux qu’ils ont. Mais les Libéraux de Trudeau, selon le modèle de sièges de Polling Canada basé sur les chiffres de Nanos, saignent sur tout le monde – les Conservateurs, les Dippers, les Verts. Ils sont écrasés à gauche comme à droite.

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Les singes ailés TruAnon diront, et l’ont fait, que le prochain vote est loin – et c’est vrai. Ils diront que les conservateurs ont atteint leur sommet bien trop tôt – ce qui est sans doute vrai. Ils diront que Trudeau reste leur meilleur atout, parce qu’il a battu les conservateurs à trois reprises – et qu’il est un grand militant.

Pas vrai. Pas plus.

VIDÉO RECOMMANDÉE

Nous nous excusons, mais cette vidéo n’a pas pu se charger.

Si la politique moderne est une « campagne quotidienne », et c’est le cas, alors Trudeau perd cela chaque jour. Lui et sa cabale ont été secoués par trop d’histoires d’erreurs, de faux pas et de malversations. Il est impossible de leur attribuer une seule victoire nette en 2023. Il n’y en a pas. Ils ont perdu la campagne quotidienne.

De même, Justin Trudeau ne peut plus être considéré comme l’arme secrète des libéraux. Il est en fait leur plus gros problème.

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Il y a longtemps, cet écrivain travaillait pour Jean Chrétien. Un jour, je poussais Chrétien à faire de la presse sur un sujet. Chrétien a refusé. « Jeune homme, dit-il, je ne veux ni n’ai besoin d’être dans les médias tous les jours. Si vous faites cela, les gens en auront marre de votre visage.

Et c’est, en un mot de Chrétienite, le plus gros problème de Trudeau : la surexposition. Il nous fait face trop souvent, depuis trop longtemps. Lorsque ses journées étaient ensoleillées, Trudeau en profitait, avec Pierre roulante des articles de couverture et des profils médiatiques flatteurs. Il a eu tout le mérite.

Plus maintenant. Alors que l’économie et l’humeur nationale s’affaiblissent, Trudeau en assume désormais toute la responsabilité. En politique, il faut prendre le bien avec le mal, et Trudeau vit désormais bien plus le second que le premier.

Ainsi, les sondages. Ainsi, les projections de sièges, qui suggèrent des bouleversements de l’ampleur de 1984 et 1993, sont imminentes.

Pour les libéraux découragés, quelle est la seule issue ? Simple.

Justin, vas-y. Pour l’amour de Dieu, partez.

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