Un appel à une gestion plus saine et en temps réel du risque d’incendie
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À moins que vous n’ayez vécu dans une grotte souterraine, vous savez qu’il y a eu une explosion massive d’activités de feux de forêt à travers le Canada qui envoie des nuages de fumée vers le sud chez nos voisins américains. Sans surprise, ils ne sont pas contents – le ciel orange rappelle plus qu’un peu les films post-apocalyptiques d’Hollywood.
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Chez nous, nos habituels alarmistes climatiques opportunistes dont le Premier ministre Trudeauministre de l’Environnement Steven Guilbeault et l’irrépressible Elizabeth May blâmer les flammes sur le changement climatique (et non leur leadership dans la politique forestière canadienne). Et le seul remède est de mettre fin à l’utilisation des combustibles fossiles.
Mais apportons quelques faits à l’hystérie. Premièrement, le climat se réchauffe effectivement. Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) des Nations Unies, la moyenne la température atmosphérique augmente à l’échelle mondiale, et selon une analyse, deux fois plus rapide au Canada.
Mais ce récent réchauffement atmosphérique est-il à l’origine de l’augmentation des incendies de forêt dans le monde et des incendies au Canada en particulier ? Le GIEC, dans son dernier rapport omnibus sur le climat, n’attribue qu’un « degré de confiance moyen » à l’idée que le changement climatique a en fait causé une augmentation du « temps de feu » dans certaines régions du monde. Ceci, rappelez-vous, après avoir désespérément cherché à lier les événements du monde réel à l’augmentation des concentrations de gaz à effet de serre depuis environ 40 ans maintenant. De plus, de nombreux rapports ont montré que si l’activité des incendies est en augmentation dans certaines régions, nous ne constatons toujours pas d’augmentation globale lorsque l’on considère les superficies totales brûlées au niveau mondial.
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Comme la Royal Society, une académie scientifique indépendante du Royaume-Uni, le résume dans un article de blog 2020 mettre à jour son Recherche de 2016 sur l’étendue mondiale des incendies de forêt, « L’activité des incendies est en augmentation dans certaines régions, mais si l’on considère la superficie totale brûlée au niveau du sol, nous ne constatons pas d’augmentation d’augmentation globale. » Le rapport de 2016 était plus explicite, concluant : « Au lieu de cela, la superficie mondiale brûlée semble avoir globalement diminué au cours des dernières décennies, et il y a de plus en plus de preuves qu’il y a moins d’incendies dans le paysage mondial aujourd’hui qu’il y a des siècles. Bien que la Royal Society reconnaisse que le changement climatique puisse augmenter les risques, elle observe également que de nombreuses autres activités humaines peuvent contribuer à plus ou moins d’incendies et à plus ou moins de zones consommées.
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Mais qu’en est-il du Canada en soi? Est-il clair que les problèmes d’incendie au Canada sont liés au climat? À moins de croire que les corrélations inverses suggèrent une causalité, la réponse est non. C’est selon un 2020 étude dans la revue Progrès dans la science des catastrophes où les auteurs Tymstra et al. montrent une tendance à la baisse assez nette du nombre d’incendies (annuellement) au fil du temps et un bilan mitigé des superficies brûlées, bien que les auteurs notent une augmentation apparente des superficies brûlées au cours des deux dernières décennies.
En fait, alors que les températures atmosphériques moyennes ont augmenté de 1970 à 2017, les incendies de forêt au Canada ont fortement diminué en nombre et montrent peu de tendance évidente dans les superficies brûlées.
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Fondamentalement, l’étude de Tymstra révèle également que la politique de gestion des feux de forêt au Canada est insuffisante. « Un obstacle majeur au Canada… est le financement insuffisant pour soutenir la vision d’une approche novatrice et intégrée de la gestion des incendies de forêt. Le financement de l’atténuation a suivi les incendies de forêt, mais pas au même niveau pour atténuer les inondations et les tremblements de terre. Malgré l’augmentation de la fréquence des incendies de forêt au Canada, le financement pour soutenir la prévention, l’atténuation et la préparation des incendies de forêt n’a pas suivi le rythme du besoin croissant d’atténuer les impacts des incendies de forêt et d’être mieux préparé lorsqu’ils arrivent.
Plus précisément, Tymstra et al. constater que le Canada n’a pas suffisamment financé la gestion proactive des incendies de forêt et qu’il n’est pas prêt à faire mieux à l’avenir. « Les agences de gestion des feux de forêt au Canada sont à un tournant. Les coûts de présuppression (sic) et de suppression augmentent, mais pas les budgets des programmes. » Mais clairement, un manque de suppression des incendies est également un problème : « La suppression des incendies de forêt contribue à un problème d’incendie de forêt mais, paradoxalement, c’est l’utilisation des incendies de forêt qui aidera à résoudre ce problème.
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« La boîte à outils de gestion des incendies de forêt doit inclure l’utilisation des incendies de forêt pour gérer les incendies de forêt à l’échelle du paysage, car il n’est pas possible d’utiliser efficacement les brûlages dirigés et/ou les traitements de gestion des combustibles seuls pour restaurer de vastes écosystèmes dépendant des incendies de forêt. »
C’est une façon quelque peu académique de dire que vous devez combattre le feu par le feu, mais le point est néanmoins valable.
Le Canada connaît une sacrée saison des incendies, cela ne fait aucun doute. Et cela produit des paysages infernaux à travers le Canada et l’Amérique du Nord. Ce que ce n’est pas, cependant, c’est un appel à plus de la même vieille « action climatique ». Mais plutôt, un appel à une gestion plus saine et en temps réel des risques d’incendie dans les forêts canadiennes, une pratique à laquelle les gouvernements canadiens ont échoué pendant des décennies.
On ne peut qu’espérer que cette saison des incendies allumera un feu sous les décideurs politiques insensés du feu du Canada et les motivera enfin à suivre la voie rationnelle – combattre le risque d’incendie avec l’utilisation du feu, plutôt que de pointer du doigt les dieux du ciel climatique et d’appeler à des mesures d’apaisement qui n’affectera pas le risque d’incendie de forêt au Canada.
Kenneth P. Green est chercheur principal au Fraser Institute.
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