Kendrick Lamar, avec son titre « Not Like Us », lance un défi percutant à Drake, marquant le début d’une rivalité rap intense. Son album surprise « GNX » célèbre la diversité sonore californienne, mêlant collaborations innovantes et productions audacieuses. Chaque morceau, comme « Peekaboo » et « Squabble Up », démontre son talent technique et sa capacité à créer des refrains mémorables. Lamar enrichit ses thèmes avec des références culturelles, consolidant son statut de rappeur incontournable de notre époque.
Au cœur de son attaque incisive contre Drake, intitulée « Not Like Us », Kendrick Lamar a lancé un appel personnel à l’action : « Parfois, il faut sortir et montrer aux n—as. » Ce message puissant s’est transformé en un véritable plan d’action, révélant sa détermination à s’imposer.
Une Rivalité Rap Inoubliable
Depuis ce lancement, Lamar a magistralement dominé cette rivalité, avec « Not Like Us » qui a reçu plusieurs nominations aux Grammy Awards, faisant de ce titre un des rares morceaux diss à connaître un tel succès (ironiquement, le dernier à avoir atteint cet exploit était « Back to Back » de Meek Mill). Ce titre s’inscrit dans une série de six morceaux, débutant avec son couplet sur « Like That » de Future et Metro Boomin, qui a suscité une réponse brève avant que la cible ne reste silencieuse. Après un concert mémorable lors de la fête de l’émancipation à Los Angeles, Lamar a également été sélectionné pour se produire lors de la mi-temps du Super Bowl LIX. Avec « Mr. Morale and the Big Steppers », son sixième album exigeant, il a été réaffirmé en tant que meilleur rappeur du monde. Ce vendredi, K.Dot a mis un terme à ses publications sporadiques sur Finsta pour dévoiler « GNX », un LP surprise qui a rapidement éclipsé toutes les autres sorties rap de l’année. Fusionnant sincérité percutante, sonorités kaléidoscopiques de Californie, et une énergie athlétique, « GNX » met en avant Kendrick Lamar dans toute sa splendeur — une mosaïque musicale qui renforce sans conteste son statut de rappeur le plus captivant au monde.
Un Voyage Sonore Californien
Ancré dans l’héritage californien, « GNX » se présente comme un musée autonome célébrant la diversité sonore de la côte ouest, grâce à des producteurs renommés tels que Sounwave, Mustard et Jack Antonoff. Les interludes de mariachi (« Gloria ») et de hyphy (« Hey Now ») enrichissent également le projet. Pour les amateurs de G-Funk, l’ADN de ce style est palpable sur « Dodger Blue », qui évoque un cousin de « Computer Love » ; imaginez Caine rencontrant Ilena dans « Menace II Society. » Au-delà des paysages sonores, on retrouve un flow inspiré par Drakeo the Ruler sur « Peakaboo », ainsi qu’une collaboration avec Roddy Ricch sur « Dodger Blue ». À part deux moments avec SZA, toutes les autres collaborations proviennent de nouveaux talents. Dans ce cadre, des couplets de l’immense scène underground de L.A. se glissent habilement, illustrant le génie indéniable de Lamar.
Avec une durée de 44 minutes, « GNX » se révèle à la fois varié et homogène, à la fois expansif et concis — alliant humour et sérieux. La première partie s’ouvre avec l’intro « Wacced Out Murals », où Lamar exprime son indignation à l’égard de Snoop Dogg, Lil Wayne, et, apparemment, d’un rappeur de Toronto soupçonné d’avoir cherché des informations compromettantes sur Kendrick. Cette introduction intense et vengeresse est rehaussée par la performance vocale saisissante de Lamar, sur fond de musique évoquant une atmosphère carcérale dystopique.
La production se montre parfois aussi inventive que les paroles. Sur « Peekaboo », Sounwave transforme un sample de Little Beaver en une interprétation sombre et rythmée. Avec des collaborations puissantes de son compatriote californien AzChike, la chanson se déploie avec le dynamisme d’un « Paramedic, Part 2 », tout en offrant un refrain mémorable, soutenu par des rappels qui transforment chaque ligne en un micro-refrain. Lamar démontre une fois de plus son habileté technique, ses couplets dynamiques s’éloignant du rythme. Ses mots s’entrelacent dans un mélange d’enthousiasme et de menace : « Peekaboo, je viens de mettre ces boogers dans ma chaîne/ Peekaboo, quatre-vingts points comme un match de Kobe/ Peekaboo, 7.62 les fera se raidir/ Peekaboo, sortant, tu ferais mieux de ne pas salir mon nom. »
Cependant, « Peekaboo » n’est même pas la chanson la plus entraînante de l’album — ce titre revient à « Squabble Up. » Dans ce morceau, Kendrick s’illustre sur une piste qui réinvente un classique de Debbie Deb en un hymne hyphy énergique. Les syllabes fluides de Kendrick et une ligne de basse palpitante créent une dynamique captivante. Le refrain, évoquant les confrontations de rue en Californie, est simple mais impactant — un crochet facilement mémorisable qui pourrait propulser le titre au sommet du Billboard Hot 100. Cela témoigne des instincts de Lamar en tant qu’interprète — un autre élément clé de son art.
Loin d’être banal, Kendrick transforme les sons et les syllabes en une expérience phonétique inoubliable. Vous vous souvenez de son cri emblématique : « Wop ! Wop ! Wop ! Wop ! Wop ! Dot, fous-leur une raclée » sur « Not Like Us » ? C’est un moment interactif qui incite les auditeurs à le répéter — et ils le font. Cette technique se retrouve tout au long de « GNX. » Peu de temps après sa sortie, « TV Off » est devenu viral alors que les fans ont commencé à réutiliser le cri frénétique de Kendrick, « Mustard », dans de nombreux mèmes. Bien sûr, cette partie n’aurait pas eu le même impact sans la qualité exceptionnelle de la chanson. Sa livraison, accompagnée d’un beat de Mustard aux sonorités futuristes, alimente un refrain énergique qui sera sans doute chanté sur les pistes de danse du monde entier. Il est difficile d’imaginer un artiste surpassant « Not Like Us » dans la même année, mais « TV Off » et « Squabble Up » rendent cet exploit envisageable. Kendrick prouve une fois de plus qu’il est capable de repousser les limites de sa créativité.
Tout cela est résolument distinct — même lorsque ses compositions revisitent des concepts antérieurs. La notion d’avoir une conversation avec Dieu dans une chanson n’est pas neuve ; cependant, réinterpréter des figures historiques noires majeures à travers son propre prisme enrichit cette idée d’une profondeur inédite.