Le parcours de Justin Welby à la tête de l’Église anglicane soulève des questions sur la gestion d’un scandale d’abus. Bien qu’il ait su établir un réseau puissant, son incapacité à signaler les abus en 2013 remet en question sa responsabilité. Malgré ses qualités personnelles et sa vision pour l’avenir de l’Église, la confiance du public est en jeu. Un départ anticipé pourrait être envisagé pour restaurer l’intégrité de l’institution face à la crise actuelle.
Les vérités cachées derrière le succès dans l’Église
Dans le monde de l’Église, l’ambition, la détermination, et parfois même une touche de cruauté peuvent être des alliés précieux. Une croyance solide dans la Sainte Trinité peut également s’avérer avantageuse. Justin Welby, un ancien élève d’Eton avec une carrière de 11 ans dans le secteur pétrolier, incarne ces qualités. Son ascension à la tête de l’Église anglicane ne s’est pas faite par une simple dévotion ou des prières nocturnes. Depuis plus d’une décennie, l’archevêque de Cantorbéry a su s’entourer de personnalités influentes, des politiciens aux chefs de rédaction, tissant un réseau puissant. Cependant, aujourd’hui, ce pouvoir ne semble plus suffisant pour le protéger des conséquences de sa gestion d’un scandale d’abus au sein de l’Église d’Angleterre.
La situation est d’autant plus troublante lorsqu’on considère le rapport qui indique que Welby aurait pu signaler les abus en 2013, mais ne l’a pas fait. Il a récemment reconnu avoir « personnellement échoué » les victimes en n’alertant pas les autorités à l’époque où les crimes étaient déjà connus. Alors qu’il ne manque pas d’exprimer son opinion sur la responsabilité des autres, il semble étrangement muet concernant sa propre responsabilité. Welby a admis avoir réfléchi à sa démission, mais cela n’a pas encore abouti à un changement concret. En tant que leader, il doit faire face à des attentes élevées, et sa gestion de cette crise pourrait bien définir son héritage.
Le dilemme de Welby et son impact sur l’avenir de l’Église
Justin Welby est sans doute un homme bienveillant et intelligent, ayant contribué à faire avancer l’Église d’Angleterre vers le XXIe siècle, tout en partageant ses luttes personnelles avec courage. Cependant, la question demeure : peut-il restaurer la confiance du public envers l’institution qu’il représente ? Bien qu’il ne puisse pas changer le passé, il a la capacité de protéger l’avenir de l’Église. En montrant l’exemple et en prenant des mesures significatives, il pourrait aider à réparer les dommages causés et à redorer l’image de l’Église.
Alors que certains prédisent un départ de Welby en 2026, il pourrait être temps, compte tenu de la gravité des événements récents, de considérer une retraite anticipée. Le leadership nécessite souvent des décisions difficiles, et face à la détérioration de la confiance, une telle décision pourrait servir à restaurer l’intégrité de l’Église anglicane.