Aucune des entités gouvernementales n’a publié de plans pour réduire leurs émissions combinées de GES d’exploitation et de clients, quel que soit le calendrier, et encore moins d’ici 2050
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Lorsque les consommateurs de gaz à effet de serre (GES) rejettent lorsqu’ils utilisent de l’énergie et des produits minéraux sont attribués aux entreprises qui fabriquent ces produits, moins de 230 entreprises mondiales – et leurs clients – représentent plus de 80 % des rejets anthropiques de GES.
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Les 50 principaux émetteurs et leurs clients représentent près de 60 % du total des rejets de GES d’origine humaine. Trente-six de ces entreprises appartiennent directement à l’État ou sont indirectement contrôlées par l’État. Aucune des entités gouvernementales – telles que Saudi Aramco, Coal India et Petrobras – n’a publié de plans pour réduire leurs émissions combinées de GES d’exploitation et de clients, quel que soit le calendrier, et encore moins d’ici 2050.
Il est donc irrationnel de s’attendre à ce que des réductions mondiales de GES soient réalisées en forçant les 14 principaux émetteurs restants cotés en bourse à fermer leurs portes. Les entités publiques vont simplement récupérer les parts de marché abandonnées des actionnaires privés.
C’est l’une des nombreuses raisons pour lesquelles le plan « net zéro » du gouvernement du Canada ne tient pas la route. Le plan stipule que les producteurs de pétrole et de gaz du Canada seront tenus de réduire les GES de leurs opérations canadiennes d’extraction et de traitement des ressources à un peu moins de 60 % des rejets actuels. C’est beaucoup – peut-être même une chimère. Mais le gouvernement du Canada prévoit également que la production canadienne de pétrole brut et de gaz augmentera à un taux de 1,0 % à 3,0 % par année, au moins jusqu’en 2035. Les principaux émetteurs ont besoin de ces revenus provenant des ventes de nouveaux produits à base de combustibles fossiles pour financer les réductions de GES dans leurs opérations canadiennes.
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Cependant, lorsqu’on fait le calcul, on constate que si le plan canadien zéro net est mis en œuvre avec succès, pour chaque tonne de carbone que les producteurs canadiens de pétrole et de gaz pourraient réduire dans leurs opérations canadiennes, on s’attend à ce qu’ils rejettent, en moyenne, deux à deux trois tonnes de carbone dans l’atmosphère, en raison de la croissance des ventes et de l’utilisation des produits pétroliers.
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Pour voir comment cela fonctionne, consultez les rapports financiers et de développement durable pré-COVID d’Equinor, propriété du gouvernement norvégien. De 2014 à 2018, Equinor a réduit les GES directs de ses opérations mondiales de plus de 10 %, soit un million de tonnes par an. Mais ils ont tellement augmenté la production annuelle de pétrole brut et fini que l’augmentation de leurs ventes a ajouté 26 millions de tonnes par an aux rejets mondiaux de GES. Comme la plupart de leurs pairs, tout engagement à réduire davantage les GES de la tête de puits via leur réseau de distribution de produits pétroliers dépend de l’augmentation des ventes de produits pétroliers et gaziers et/ou de l’augmentation des marges sur ces ventes.
Bien sûr, si le gouvernement du Canada devait trouver un moyen politiquement acceptable de freiner la croissance des ventes de produits pétroliers et gaziers canadiens, tout ce qui se passerait serait qu’une ou plusieurs des 36 sociétés détenues ou contrôlées par le gouvernement avec lesquelles Canadien négociait publiquement et les entreprises privées en concurrence prendront simplement le contrôle de nos parts de marché mondiales abandonnées du pétrole et du gaz.
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La dernière fois que j’ai vérifié, les principaux émetteurs qui publient des rapports financiers et de développement durable allouent toujours, au total, au moins 50 % des dépenses en capital à davantage d’exploration et de développement pétroliers et gaziers. Aucune des entreprises n’a déclaré avoir alloué plus de 20 % de ses nouvelles dépenses en capital à des solutions énergétiques « nouvelles » ou « plus propres ». Et la plupart des allocations de capital des entreprises à des solutions énergétiques plus propres dépendaient entièrement de l’accès à des subventions gouvernementales qui égaleraient ou dépasseraient les allocations de capital privé.
Tant que cela est vrai, il ne peut y avoir de substance dans les milliers d’engagements nets zéro que nous lisons quotidiennement – pas tant que nous ne verrons pas un changement fondamental dans les plans des 50 principaux émetteurs, y compris les 36 entreprises de combustibles fossiles contrôlées par le gouvernement.
Aldyen Donnelly est un consultant en énergie et carbone basé à Vancouver.