mardi, décembre 24, 2024

Journée mondiale de l’AVC : Kathrin Marchand, rameuse, évoque une coupure soudaine.

Kathrin Marchand, ancienne athlète olympique et médecin, partage son expérience après avoir subi un AVC il y a trois ans. Dans une interview, elle décrit comment cet événement a bouleversé sa vie. Malgré les défis physiques persistants, elle est retournée à l’aviron en tant que para-athlète, remportant des médailles aux championnats européens et mondiaux. Marchand encourage les autres à prêter attention à leur santé et adopte une approche positive face à ses limitations.

Il y a trois ans, Kathrin Marchand, athlète olympique d’aviron et médecin, a subi un AVC qui a bouleversé sa vie. À l’occasion de la journée mondiale de l’AVC, elle partage son expérience des mois qui ont suivi cet événement. ‘D’un instant à l’autre, on vous coupe la lumière.’

Rien ne laissait présager de ce drame. ‘On est déraciné de sa vie du jour au lendemain’, confie Kathrin Marchand dans une interview. Retour sur cette journée du 1er septembre 2021, alors qu’elle participe à un cours de spinning en ligne. Soudain, sa vision se trouble et le côté gauche de son corps devient complètement engourdi. En tant que médecin, elle identifie immédiatement les signes inquiétants, mais espère qu’il ne s’agit que d’une hypoglycémie ou d’un nerf coincé. Après une heure de symptômes persistants, elle décide finalement d’appeler les secours.

Trois ans après, elle ressent encore les conséquences de cet AVC. ‘Lorsque je me réveille, il fait toujours noir. J’aimerais pouvoir allumer la lumière. J’ai mis du temps à comprendre que je ne pouvais pas le faire aussi facilement et que tout allait changer’. Kathrin a des troubles de la perception sur la moitié gauche de son corps, son bras gauche lui semble étranger et elle éprouve des difficultés à coordonner ses mouvements.

À 33 ans, cette athlète du RTHC Leverkusen a un palmarès impressionnant. Elle a participé aux championnats du monde juniors en 2008 et remporté la médaille de bronze. En 2011, elle a remporté le titre mondial dans la catégorie des moins de 23 ans avec le quatre de couple allemand. De plus, elle a accédé à la finale des Jeux olympiques de Londres en 2012 et de Rio en 2016 avec l’équipe féminine.

Après son dernier passage olympique, elle prend la décision de mettre un terme à sa carrière sportive pour se consacrer à ses études de médecine. ‘C’était trop intense et fatigant pour moi, j’ai mis tout mon cœur dans l’aviron’, déclare-t-elle. Elle devient médecin et occupe des postes aux urgences, mais admet plus tard avoir pris trop de responsabilités.

Six mois après l’AVC, un événement fortuit la ramène vers l’aviron et l’incite à se tourner vers le para-sport. Lors d’un voyage en Suisse, elle entend une émission radio sur les Jeux paralympiques d’hiver de Pékin, ce qui éveille son intérêt.

Curieuse des conditions requises pour participer, elle débute un entraînement. Quelques mois plus tard, en raison de son hémiparésie, elle est classée dans le para-sport, ce qui lui permet d’entrer dans la compétition.

Rapidement, elle se retrouve sur la scène sportive. ‘Deux membres de l’équipe sont tombés malades, et j’ai dû participer aux championnats d’Europe’. Kathrin y remporte la médaille de bronze dans le quatuor mixte, suivie d’une médaille d’argent aux championnats du monde, et elle est élue, avec ses coéquipiers, équipe para de l’année 2022.

Paralympiques : Trois ans après l’AVC

Sa première participation aux Paralympiques à Paris a été marquante. Elle a concouru avec le quatre de couple mixte avec barreur, obtenant une quatrième place lors d’une finale palpitante, à seulement six centièmes de seconde du bateau français.

Après son AVC, Marchand a appris à mieux écouter son corps. Malgré une incapacité reconnue, elle pratique toujours la médecine, travaillant actuellement à la clinique Orthoparc de Cologne-Junkersdorf. ‘Je ne travaille qu’à 50 %, car après cinq heures, il m’est difficile de rester concentrée.’

‘Je me concentre sur ce qui fonctionne, pas sur ce qui ne fonctionne pas’

Kathrin encourage également les autres à affronter des difficultés similaires : ‘Je préfère toujours me focaliser sur ce qui va bien plutôt que sur ce qui ne va pas. Je ne pourrai plus jamais travailler aux urgences, mais mon travail à temps partiel se passe bien. Je suis heureuse de ma situation actuelle.’

Aujourd’hui, cette jeune femme de 33 ans n’hésite pas à prendre des pauses et souhaite sensibil

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