Jouer dans le noir : la blancheur et l’imagination littéraire Résumé et description du guide d’étude


« Playing in the Dark: Whiteness and the Literary Imagination » de Toni Morrison est un recueil de trois essais écrits sur la race dans la littérature américaine. orrison explore les façons dont la blancheur littéraire et la noirceur littéraire sont construites dans la littérature américaine ainsi que la manière dont cela affecte la littérature américaine dans son ensemble. « Playing in the Dark : Whiteness and the Literary Imagination » explore les moyens par lesquels la présence africaine est utilisée dans la littérature américaine par différents auteurs.

La lecture par Toni Morrison de « The Words to Say It » en 1983 suscite son intérêt pour le catalogage de la manière dont les Noirs déclenchent des moments de découverte dans la littérature qu’ils n’ont pas écrite. La principale raison pour laquelle ces questions sont si importantes pour Morrison est que la noirceur et les Noirs ne stimulent pas les mêmes notions de terreur, d’anarchie ou d’amour pour elle. En tant qu’écrivaine noire, elle lutte avec un langage qui évoque des signes cachés de supériorité raciale. C’est une hypothèse courante que tous les lecteurs de littérature américaine sont blancs, et Morrison se demande ce qu’une telle hypothèse a signifié pour l’imagination littéraire. Elle s’interroge sur la manière dont se font la blancheur et la noirceur littéraires et sur les conséquences d’une telle construction.

Toni Morrison plaide pour l’extension de l’étude de la littérature américaine dans un paysage plus large. Elle s’intéresse à ce qui suscite et rend possible le processus d’entrée dans ce dont on est étranger. Son travail l’oblige à réfléchir à la liberté qu’elle peut avoir en tant qu’écrivaine afro-américaine dans un monde sexué, sexualisé et racialisé. Morrison débat de l’hypothèse selon laquelle la littérature américaine est libre et non façonnée par la présence de quatre cents ans d’Afro-Américains aux États-Unis, affirmant que la contemplation d’une présence noire est essentielle pour comprendre la littérature nationale américaine. Il est important de voir à quel point l’africanisme est inextricable dans la critique littéraire, ainsi que de considérer les stratégies utilisées pour effacer sa présence de la vue. Le silence et l’évasion dominent le discours littéraire sur la race. Morrison risque les accusations selon lesquelles elle a un intérêt direct dans les sujets puisque le sujet est beaucoup trop important pour être ignoré. Elle analyse « What Maisie Knew » de Henry James et « Sapphira and the Slave Girl » de Willa Cather.

Toni Morrison cite des exemples tirés de « The Narrative of Arthur Gordon Pym » d’Edgar Allen Poe pour étayer sa théorie selon laquelle l’image blanche est liée à l’effacement de la figure noire. Elle déclare également que des figurations d’une blancheur impénétrable font surface dans la littérature américaine chaque fois qu’une présence africaniste est engagée. Au début de l’Amérique, la population esclavagiste s’offre comme substitut aux méditations sur les problèmes de la liberté humaine et de la terreur. Un thème majeur de la littérature américaine est la manière dont les artistes transfèrent leurs conflits internes à une « obscurité vierge ». Morrison tire des « Voyageurs vers l’Ouest » de Bernard Bailyn un portrait succinct du processus par lequel l’Américain s’établit comme nouveau, blanc et masculin. L’acte d’échapper à la race dans la littérature est un acte raciste en soi. La présence africaine sombre et permanente informe dans la littérature américaine, planant en arrière-plan comme une ombre même lorsque la littérature ne concerne pas les personnages ou l’idiome africanistes. Les récits d’esclaves connaissent un boom de publication au XIXe siècle alors que la question de la liberté contre l’esclavage fait rage. L’africanisme sert de véhicule par lequel le moi américain sait qu’il n’est pas esclave des œuvres d’écrivains tels que Twain, Melville et Hawthorne. Morrison analyse « Huckleberry Finn » de Mark Twain, ainsi que le travail d’Edgar Allen Poe qui, selon elle, montre comment le concept de soi américain est lié de la même manière à l’africanisme bien que caché quant à sa dépendance. Si l’on suit les natures autoréflexives de ces rencontres avec l’africanisme, cela révèle que les images de la noirceur peuvent être mauvaises et protectrices, rebelles et indulgentes, craintives et désirables. Elle révèle les traits contradictoires du soi, alors que les écrivains semblent dire que seule la blancheur est muette, voilée, insensée et implacable.

Toni Morrison affirme que la race est utilisée de manière métaphorique peut-être plus que jamais auparavant. L’africanisme acquérant une nécessité métaphysique n’est pas la même chose que perdant son utilité idéologique. La présence des Noirs est inhérente et inextricable à la définition de l’américanité. Morrison analyse les œuvres d’Hemingway et leur distance par rapport aux Afro-Américains, déclarant que son travail est dépourvu d’agenda et de sensibilité, ce qui en fait une pure étude de cas pour ses théories. Elle enquête sur l’utilisation d’un membre d’équipage noir comme anonyme et stéréotypé par rapport à nommé et personnalisé dans « To Have and Have Not ». Morrison explore l’utilisation par Hemingway de la présence africaniste dans les relations sexuelles masculines et féminines et discute de l’attachement romantique d’Hemingway aux infirmières. En conclusion, les délibérations de Toni Morrison ne portent pas sur les attitudes d’un auteur particulier envers la race. Les études sur l’africanisme américain devraient enquêter sur les manières dont la présence et les personnalités africanistes ont été construites et les utilisations littéraires qu’elles ont servies. Morrison’s n’est pas une enquête sur la littérature raciste ou non raciste. Elle ne prend aucune position ni n’encourage aucune sur la qualité d’un travail basé sur l’attitude d’un auteur envers la race. Le projet de Morrison est un effort pour détourner le regard critique de l’objet racial vers le sujet racial. Toute l’humanité est dépourvue lorsque la critique est trop polie ou trop craintive pour remarquer une obscurité perturbatrice devant ses yeux.



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