John Manley : Le développement responsable des combustibles fossiles devrait faire partie de l’avenir du Canada

Bon nombre de nos alliés dépendent de l’énergie canadienne, y compris des combustibles fossiles. Nous devons le développer de manière responsable, mais nous devons le développer

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Le débat dominant sur la consommation et la production d’énergie au Canada et sur les initiatives climatiques omet certaines considérations clés.

Le Canada est riche en énergie, bien doté en pétrole, en gaz naturel, en capacité de production d’hydroélectricité et en technologie nucléaire. Ajoutez à cela nos importantes ressources minérales, forestières, agricoles et halieutiques, et vous pourriez dire que les ressources naturelles constituent l’entreprise familiale du Canada. Pour une raison quelconque, nous semblons avoir oublié, ne l’avons jamais su ou en sommes devenus gênés, malgré le fait que les ressources naturelles, et l’énergie en particulier, sont le pilier de notre économie, de notre prospérité et, dans une certaine mesure, de notre importance géopolitique dans le monde. .

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Les ressources naturelles représentent 14,9 pour cent du PIB du Canada, l’énergie représentant environ la moitié de ce montant. Nos gouvernements ont collecté en moyenne 26,3 milliards de dollars par an auprès des industries basées sur les ressources entre 2000 et 2021. C’est de l’argent réel ! Pour trois provinces, l’Alberta, la Saskatchewan et Terre-Neuve-et-Labrador, la contribution des ressources naturelles au PIB est beaucoup plus élevée. Personne ne devrait donc être surpris que ces provinces résistent à l’ingérence fédérale dans leurs efforts d’exploitation de leurs ressources. Si l’on ajoute à cela le fait que les centaines de milliers d’emplois du secteur sont en grande partie situés dans des zones rurales ou dans des zones qui ne sont pas importantes pour les électeurs, il s’agit là d’une ligne de fracture importante pour notre fédération. Il est de la responsabilité de chaque Premier ministre de s’attaquer à ces lignes de fracture et de chercher à construire un pays uni.

S’il est vrai que nous approchons d’un point d’inflexion dans la transition énergétique, alors que les investissements dans les énergies renouvelables augmentent rapidement, il est également vrai que la demande de combustibles fossiles continue de croître. Le stockage et la gestion des données dans le cloud, les véhicules électriques et d’autres efforts visant à électrifier nos besoins énergétiques commencent déjà à submerger notre approvisionnement électrique. Les besoins énergétiques supplémentaires nécessaires au support de l’intelligence artificielle à elle seule pourraient la submerger.

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Nous disposons d’une ressource dont nous avons besoin et qui est demandée à l’échelle mondiale, mais nous voulons également respecter nos obligations internationales en matière de réduction des émissions. Le Canada, et non les provinces, nous représente sur la scène mondiale, et nous avons des engagements internationaux qui doivent être honorés – même si de nombreux pays à fortes émissions ne respectent pas les leurs.

D’où le dilemme.

Nous devons nous rappeler qu’il y a un acheteur et un vendeur dans chaque transaction. Les chiffres nous montrent que la demande mondiale pour nos ressources est forte et s’accélère, d’autant plus que de nombreux pays tentent de réduire leur dépendance au pétrole et au gaz de la Russie, de l’Iran et du Venezuela. Pour beaucoup, la sécurité énergétique est une préoccupation plus immédiate que la transition énergétique, et le Canada devrait être une source fiable de cette sécurité pour nos amis et alliés.

Ainsi, en termes simples, le Canada doit orienter ses efforts vers la demande. Continuons à investir dans les énergies renouvelables et dans les nouvelles technologies pour modérer la consommation tout en cherchant à chauffer nos maisons et nos bâtiments, à réduire les émissions provenant d’autres sources et à nous placer ainsi à l’avant-garde de la transition énergétique.

Nous n’aidons pas la sécurité de nos alliés et nous nous nuisons tant sur le plan économique que diplomatique si nous limitons nos fournisseurs dont nous avons besoin pour répondre à la demande mondiale. Cela ne signifie pas que l’offre doit simplement « se laisser aller » et ignorer la nécessité de réduire les émissions. Mais le Canada peut se positionner comme une source d’énergie sûre, fiable et responsable pour les pays du monde entier partageant les mêmes idées.

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Pour être sûrs et fiables, nous devons montrer que nous pouvons faire avancer les choses dans un délai raisonnable et de manière prévisible. Douze ans ou plus pour construire un pipeline ou ouvrir une mine, c’est tout simplement trop long. Les promoteurs doivent reconnaître la nécessité d’impliquer les acteurs autochtones et de favoriser l’acceptation sociale dès le départ. Les gouvernements doivent mettre en place des processus efficaces mais sensés, avec des résultats prévisibles plutôt qu’aléatoires.

Pour être responsables, nous devons réduire les émissions liées à la production. L’initiative Oil Sands Pathways, qui attend un financement fédéral, est un exemple de ce que nous devons faire pour être un fournisseur d’énergie nécessaire à l’échelle mondiale tout en restant du bon côté dans le débat sur la transition.

Nous devons également adopter une approche pratique et axée sur les résultats. Dans la mesure où nous pouvons puiser dans nos réserves de gaz naturel de haute qualité pour remplacer l’utilisation du charbon ailleurs, nous aidons le monde à réduire ses émissions. Le gaz naturel doit donc s’inscrire dans la transition énergétique. Nous devons également nous tourner vers le nucléaire pour remplacer la production d’électricité émettrice de carbone. Certains peuvent résister aux deux, mais ce faisant, ils font du parfait l’ennemi du bien. Les citoyens adopteront la neutralité carbone, mais pas au détriment du fait de rester au chaud en hiver et au frais en été.

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Enfin, nous devons nous rappeler que le Canada est un preneur de climat, pas vraiment un créateur du climat. Si nous atteignions demain la neutralité carbone au niveau national, nous n’aurions qu’un impact marginal soit sur la planète, soit sur notre propre expérience des impacts du changement climatique.

Recommandé par l’éditorial

Alors allons-y. Chercher à prendre la tête de la transition énergétique, à la fois en modérant notre propre demande et en investissant dans les technologies pour soutenir notre objectif, tout en montrant au monde que nous sommes un fournisseur fiable et responsable de l’énergie dont il a besoin.

John Manley, chercheur principal à l’Institut CD Howe, a récemment pris la parole lors de la conférence de l’Institut CD Howe/Institut Macdonald-Laurier sur le thème « Libérer le potentiel du Canada ».

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