John Magaro, passant de figurant dans le film « Munich » de Spielberg à acteur principal dans « September 5 », explore les événements tragiques des Jeux olympiques de Munich en 1972. Dans cet épisode du podcast « Variety Awards Circuit », il discute de son rôle de Geoffrey Mason, un jeune producteur, et de sa préparation minutieuse pour incarner les dilemmes éthiques face à la couverture médiatique. « September 5 » est salué après ses premières et se prépare à sortir en salles le 13 décembre.
John Magaro a fait un impressionnant chemin en passant de figurant dans un film de Steven Spielberg à acteur principal dans son propre long-métrage sur les événements tragiques des Jeux olympiques de Munich, deux décennies plus tard. Au fil de sa carrière, il a établi sa réputation en tant qu’acteur talentueux à Hollywood, naviguant habilement entre films indépendants et productions de studios majeurs comme « Not Fade Away » et « Past Lives ». Malgré sa réussite, Magaro demeure profondément attaché à l’art de la narration, se consacrant à l’exploration des multiples subtilités de chaque personnage.
Dans un récent épisode du Podcast Awards Circuit, Magaro discute de son dernier projet, « September 5 », un thriller dramatique réalisé par Paramount Pictures sur la prise d’otages survenue lors des Jeux olympiques de Munich en 1972. Il évoque également ses débuts dans le milieu, qui l’ont vu faire de la figuration dans le film « Munich » de Spielberg en 2005, un moment décisif qui a marqué son parcours. Écoutez l’épisode ci-dessous.
Magaro souligne l’unicité de l’histoire en la qualifiant de film journalistique. Il compare « September 5 » à des drames d’investigation emblématiques tels que « Tous les hommes du président » et « Spotlight », mettant en avant le rôle des journalistes et l’impact que cet événement a eu sur la couverture des tragédies à l’époque.
Alors que « Munich » se concentrait sur la réaction du gouvernement israélien, « September 5 » aborde la crise à travers le prisme de l’équipe d’ABC Sports, chargée de couvrir cette horreur. Magaro interprète Geoffrey Mason, un jeune producteur dont la mission est de rendre compte d’un des chapitres les plus sombres de l’histoire olympique. Pour se préparer à ce rôle, il a plongé dans le monde du journalisme audiovisuel, observant des professionnels lors de leur travail, et a eu l’opportunité de consulter Geoffrey Mason lui-même. « Je voulais saisir l’état d’esprit d’une personne qui doit jongler entre son devoir professionnel et l’effroi des événements qu’il couvre », explique Magaro. « Il ne s’agit pas seulement de rapporter des faits, mais aussi de préserver son intégrité alors que le monde observe. »
Cette préparation a été essentielle, notamment lors d’une des scènes les plus intenses du film, quand l’équipe de diffusion reçoit une information erronée sur le sort des otages avant de découvrir la terrible réalité. « Je souhaitais transmettre ce mélange de choc, de regret et de professionnalisme », se remémore-t-il, soulignant le poids émotionnel de cette expérience. Son interprétation met en lumière les dilemmes éthiques auxquels les journalistes sont confrontés lors de tragédies, illustrant l’impact personnel de ces événements sur ceux qui racontent l’histoire. Cette performance le place en bonne position pour une nomination aux prix d’acteur dans un second rôle.
Le parcours de Magaro, qui le mène à devenir le protagoniste de « September 5 », témoigne de sa passion pour le métier, qui s’est éveillée dès son jeune âge. Son aventure à Hollywood a commencé en tant que figurant dans « Munich ». « À New York, j’étais un gamin essayant de percer en tant qu’acteur. Je me souviens d’avoir croisé Eric Bana et de m’être dit que j’avais réussi », se remémore-t-il avec un sourire. Bien qu’il n’ait pas rencontré Spielberg, cette expérience a laissé une marque indélébile sur lui. « Je plaisante toujours en disant que mon rôle de figurant dans ‘Munich’ a été ma ‘méthode de jeu’ pour ‘September 5’. »
Réalisé par Tim Fehlbaum, « September 5 » a fait forte impression lors des festivals de Venise et de Telluride, collectant des critiques élogieuses. Le film a également remporté le prix du public au festival du film de Middleburg, partageant l’honneur avec « Conclave » d’Edward Berger. En attendant la sortie du film, prévue pour le 13 décembre, Magaro a de nombreux projets passionnants à venir, notamment « The Bride » de Warner Bros, un film dirigé par Maggie Gyllenhaal, qui rassemble un impressionnant casting comprenant Christian Bale, Jessie Buckley et Annette Bening. « C’est un véritable casting de rêve », déclare-t-il. « Un jour, je me suis retrouvé sur le plateau, entouré de candidats aux Oscars, et je me suis demandé comment j’avais