mardi, novembre 19, 2024

John Ivison : Une coûteuse erreur brise-glace plonge encore plus le service des achats d’Ottawa dans la disgrâce

Le contribuable doit payer des millions et la Garde côtière obtiendra un navire qui ne répond pas aux exigences énoncées dans l’appel d’offres.

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Les ministres étaient chez eux dans leur circonscription la semaine dernière, remerciant le ministère des Services publics et Approvisionnement Canada de ne pas être responsables du ministère des Services publics et de l’Approvisionnement du Canada.

Jean-Yves Duclos est le dernier malheureux à occuper le poste occupé par cinq de ses collègues libéraux au cours des huit dernières années.

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Il y a peu de bouquets lorsque les travaux se déroulent sans problème et beaucoup de brimades de la part de gens comme moi lorsqu’il semble y avoir un mépris flagrant pour l’argent des contribuables.

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Les défenseurs du ministère soulignent que l’agence centrale chargée de protéger les contribuables effectue des milliers d’approvisionnements chaque année et que seulement 30 à 50 aboutissent à des plaintes qui sont traînées devant le Tribunal canadien du commerce extérieur (TCCE).

A en juger par la décision la plus récente du TCCEc’est tout aussi bien, sinon des Canadiens désintéressés marcheraient vers Ottawa avec des torches et des fourches.

Le jugement dans le cas du chantier naval québécois Chantier Davie et de son partenaire, la branche canadienne du motoriste finlandais Wärtsilä, est un réquisitoire accablant contre un ministère qui semble se définir par l’incompétence, l’arrogance et l’indifférence ministérielle.

Le TCCE a donné raison à Davie/Wärtsilä dans une affaire centrée sur le remplacement du système de propulsion du brise-glace lourd Terry Fox de la Garde côtière canadienne, qui a récemment participé à la récupération du submersible Titan qui a tué cinq personnes lors de son implosion. SPAC n’a pas suivi les règles, a déclaré le TCCE dans son jugement.

Davie croyait avoir soumis l’offre la plus basse, mais le contrat a été attribué à Heddle Marine Services, qui prévoit terminer le projet de 135 millions de dollars dans sa cale sèche de St. Catharines, en Ontario.

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Davie s’est plainte au tribunal que Heddle n’avait pas satisfait aux exigences obligatoires énoncées dans les documents d’appel d’offres et devrait être disqualifiée.

Plus précisément, il a déclaré que Heddle n’avait pas démontré que ses moteurs et sa boîte de vitesses avaient des « performances éprouvées dans des navires comparables » avec une capacité de puissance comparable, comme il était tenu de le faire.

Son dossier reposait sur un affidavit d’Ian Brouwer, directeur général des ventes de projets de Wärtsilä.

Eric Wildhaber, président du TCCE, a déclaré dans son jugement qu’il reconnaissait que Brouwer travaillait pour Wärtsilä « mais il n’y a rien dans le dossier qui amène le Tribunal à douter de son témoignage ».

Wildhaber a noté que Brouwer a fourni à SPAC des informations montrant que Heddle n’était pas conforme, mais que le ministère « a apparemment choisi de l’ignorer » ou « ne l’a pas bien compris ».

Il a déclaré que SPAC était « clairsemé dans ses arguments » et a choisi de ne pas réfuter les faits exposés dans l’affidavit.

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À ce titre, Wildhaber a déclaré qu’il était « approprié, voire nécessaire » que le tribunal intervienne et « substitue son jugement à celui d’une évaluation inappropriée menée par une institution gouvernementale ».

Il a déclaré que SPAC s’était engagé dans un processus à fournisseur unique « sous couvert d’un approvisionnement concurrentiel ».

Le tribunal a le pouvoir d’ordonner la réévaluation des offres, d’attribuer le contrat au plaignant ou d’attribuer une indemnisation.

Wildhaber a déclaré qu’il y avait de graves lacunes et « un degré élevé de préjudice envers le plaignant » qui justifiaient l’annulation du contrat et un nouvel appel d’offres. « Cela aurait été le résultat le plus juste », a-t-il écrit.

Cependant, SPAC a levé un ordre d’arrêt des travaux en mars, ce qui signifiait que Heddle avait commencé à exécuter le contrat. « L’état d’avancement est maintenant tel qu’il serait irresponsable de la part du tribunal de recommander l’annulation et de relancer l’appel d’offres à ce stade… Cela infligerait des coûts inacceptables au contribuable et créerait une situation qui pourrait mettre en péril une mission importante du Canada. Garde côtière et mettre en danger la vie des Canadiens », a-t-il écrit.

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Cela a forcé le tribunal à décider que les plaignants ont droit à une compensation monétaire pour la perte d’opportunité de profit. Dans des cas précédents, des plaintes valables ont obtenu environ 10 pour cent de la valeur du contrat, ce qui dans ce cas s’élèverait à 13 millions de dollars. Heddle n’a pas souhaité commenter la décision du TCCE.

SPAC a déclaré que le Terry Fox réaménagé sera suffisamment puissant pour briser la glace. « Le moteur proposé répondra aux exigences opérationnelles de la Garde côtière canadienne », a-t-il déclaré dans un communiqué au Post. « L’attribution du contrat revient à Heddle Shipyards et les travaux se poursuivent à l’appui du mandat de la Garde côtière canadienne. »

Mais le résultat est que le contribuable doit payer des millions de dollars en raison soit de l’ineptie bureaucratique, soit de l’orgueil (ou des deux), et la Garde côtière récupérera un navire qui ne répondra pas aux exigences énoncées dans l’invitation à tendre.

Dans sa conclusion, le tribunal a utilisé un langage sans équivoque, affirmant qu’il considérait l’ensemble de la situation comme « malheureuse » car elle « jette le discrédit sur le système ».

Ce n’est pas la première fois et ce ne sera pas la dernière. Le système de passation des marchés publics a cruellement besoin d’être réformé. La seule constante est que le ministre responsable est aussi insaisissable qu’un papillon morpho bleu.

[email protected]

Twitter.com/IvisonJ

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