vendredi, novembre 22, 2024

John Ivison: Sûrement rien ne pouvait mal tourner avec le plan de soins dentaires bricolé à la hâte de Trudeau

Curieusement, les soins dentaires n’étaient pas mentionnés dans la plateforme de réélection libérale en 2021, bien qu’un engagement de dépenser 5 milliards de dollars pour un accès accru aux traitements de santé mentale ait été

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Pour Justin Trudeau, l’idée est plus intéressante que la mise en œuvre. Il est toujours plus enthousiasmé par « les nouveautés » qu’absorbé par l’exécution des décisions déjà prises.

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Les propositions du gouvernement libéral concernant un programme national de soins dentaires en sont un bon exemple.

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Les libéraux se sont convertis à l’idée de soins dentaires subventionnés pour les Canadiens à faible revenu non couverts par une assurance. Curieusement, cet enthousiasme s’est éteint il y a à peine un an – les soins dentaires n’étaient pas mentionnés dans la plateforme de réélection libérale en 2021, bien qu’un engagement à dépenser 5 milliards de dollars pour un accès accru aux traitements de santé mentale l’ait été.

Pourtant, dans le budget de 2022, la santé mentale a été négligée (244 millions de dollars sur trois ans), pour être remplacée par une promesse de 5,3 milliards de dollars de déployer un régime national de soins dentaires au cours des cinq prochaines années.

Le catalyseur de ce changement a été, bien sûr, l’accord d’offre et de confiance signé avec le NPD, en vertu duquel, en échange de voter avec les libéraux sur des votes de confiance jusqu’en 2025, les néo-démocrates ont exigé un certain nombre de concessions politiques, y compris la régime de soins dentaires.

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L’accord stipule que la couverture des personnes non assurées et gagnant moins de 90 000 $ commencera cette année avec les enfants de moins de 12 ans, avant d’être étendue aux moins de 18 ans, aux personnes âgées et aux personnes handicapées d’ici la fin de l’année prochaine. La mise en œuvre complète est promise d’ici 2025.

La première phase pour les moins de 12 ans a déjà été annoncée sous la forme de la Prestation dentaire canadienne, qui fournira des paiements directs de 650 $ par enfant par année pour ceux qui sont jugés admissibles. Les parents présentent une demande à l’Agence du revenu du Canada et reçoivent un paiement initial. Les ministres disent que l’ARC peut vérifier que l’argent a été dépensé pour les soins dentaires après coup, mais il semble peu probable que cette approche procure beaucoup de plumes à l’oie, au risque de siffler beaucoup – l’exact opposé de la préférence de l’agence du revenu lorsque il s’agit de l’art de la fiscalité.

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C’est la prochaine étape qui met à nu la faiblesse de Trudeau pour la communication politique par rapport au pragmatisme.

Lors de la publication de l’Allocation dentaire canadienne, le gouvernement a réitéré les points de discussion fournis par le NPD, à savoir que le gouvernement travaille à un programme national complet et qu’il couvrira les moins de 18 ans, les personnes âgées et les personnes handicapées l’année prochaine.

L’implication est qu’il ne s’agira pas d’un autre exercice de rédaction de chèques pour refléter la première phase, où les citoyens jugés éligibles reçoivent d’avance de l’argent qu’ils peuvent ou non dépenser pour des soins dentaires.

L’idée au centre du gouvernement est que d’ici l’année prochaine, nous verrons une forme de plan national homogène, à un coût annuel d’environ 1,7 milliard de dollars selon le directeur parlementaire du budget, où le patient non assuré rend visite à un dentiste du secteur privé, le traitement est alors payés par une compagnie d’assurances qui, à son tour, cherche à se faire rembourser par le gouvernement fédéral.

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Mais pour que cela se produise, Ottawa devra aligner sa sauvagine en peu de temps. Un régime national de soins dentaires couvrant environ 6,5 millions de Canadiens non assurés exigera que les personnes qui nous ont apporté le système de paiements Phénix se dotent d’un programme informatique à la fine pointe de la technologie. Qu’est-ce qui pourrait mal se passer? Étant donné qu’Ottawa a émis une demande de commentaires de l’industrie à la fin juillet, nous pouvons supposer que nous n’en sommes qu’aux premières étapes de ce processus.

Ensuite, il y a l’énorme potentiel de conséquences imprévues. Le nouveau système devra être conçu avec soin si l’on ne veut pas perturber l’accès aux soins dentaires pour la majorité des Canadiens qui sont actuellement couverts par des avantages sociaux offerts par l’employeur. Si le gouvernement se trompe, il est possible que les provinces et les employeurs qui financent les régimes de soins dentaires commencent à envoyer leurs patients au programme fédéral.

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Il est à noter que le ministre de la Santé, Jean-Yves Duclos, n’a pas mentionné l’échéance de 2023, ce qui est compréhensible, étant donné que c’est lui qui est obligé de mettre en œuvre le plan bricolé.

Le gouvernement affirme que les provinces et les territoires ont participé à la conception et aux échéanciers du système, mais des sources suggèrent que les premiers ministres veulent simplement l’argent sans conditions s’ils veulent s’impliquer. Pour l’instant, il s’agit d’une mission solo du gouvernement fédéral dans un domaine de compétence provinciale.

Peut-être que Trudeau ne s’attend pas vraiment à ce qu’un système national soit en place l’année prochaine et joue cyniquement le NPD pour les bougres qu’ils sont.

Mais je soupçonne que non. Le premier ministre est susceptible d’obtenir le crédit si le régime dentaire se déroule sans heurts et, inversement, le blâme s’il s’agit d’une connerie. Le chef du NPD, Jagmeet Singh, bredouillera que tout cela était son idée, comme l’un des nombreux inventeurs malheureux qui ont affirmé avoir inventé l’ampoule.

Les gouvernements sont élus pour mettre en œuvre leurs priorités. Ce gouvernement a décidé de donner la priorité aux soins dentaires plutôt qu’à la santé mentale. C’est l’appel des libéraux.

Ce qui n’est pas facultatif, c’est de dépenser l’argent des contribuables avec efficacité et compétence.

Comme à son habitude, le premier ministre a été saisi d’une idée et semble précipiter sa mise en œuvre. Il faut lui rappeler que seuls les imbéciles se précipitent.

[email protected]

Twitter.com/IvisonJ

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