John Ivison: L’interprétation élastique du directeur du SCRS de la Loi sur les mesures d’urgence place Trudeau sur un terrain plus solide

Les gouvernements ne peuvent pas se comporter comme si les lois étaient telles qu’ils souhaitent qu’elles soient, plutôt que telles qu’elles sont

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Le front chaud qui a traversé Ottawa lundi matin a été causé par un soupir de soulagement collectif émis par un certain nombre de hauts ministres et de membres du personnel du gouvernement, après que le meilleur espion du Canada a révélé dans son témoignage qu’il avait conseillé au premier ministre d’invoquer la Loi sur les mesures d’urgence en février dernier pour briser le convoi de la liberté.

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Les libéraux ont été à la dérive sur une mer agitée alors que plusieurs témoins ont témoigné devant la Commission d’urgence de l’ordre public que, bien que la loi ait été utile, elle n’était pas nécessaire.

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Le gouvernement semble être sur un terrain beaucoup plus solide après le témoignage du directeur du Service canadien du renseignement de sécurité, David Vigneault.

Une grande partie des commentaires des médias faisant valoir que la situation ne respectait pas le seuil légal requis s’appuyait sur le témoignage préalable à l’audience de Vigneault selon lequel il s’est senti obligé de « transmettre clairement la position du Service selon laquelle il n’existait pas de menace à la sécurité du Canada, définie par le mandat légal du Service.

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Il s’agissait de l’information la plus convaincante présentée jusqu’à présent pour suggérer que l’invocation du gouvernement était exagérée et que la situation sur le terrain n’atteignait pas le seuil de menace à la sécurité nationale de la loi d’urgence.

Cette définition est énoncée dans la Loi sur les mesures d’urgence comme découlant directement de l’article 2 de la Loi sur le SCRS, qui stipule qu’une menace à la sécurité du Canada nécessite la menace ou l’utilisation d’actes de violence grave contre des personnes ou des biens dans le but d’atteindre des objectifs politiques, objectifs religieux ou idéologiques.

Cela peut sembler sémantique, mais c’est très pertinent, étant donné que l’enquête est conçue pour déterminer si le gouvernement était justifié d’invoquer une loi qui lui permet de gouverner par décret.

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Pourtant, dans son témoignage, il est apparu que lors d’une réunion le 13 février, Vigneault a informé Justin Trudeau qu’il était d’accord qu’il était approprié d’invoquer la Loi sur les mesures d’urgence parce qu’il avait compris que la définition de la Loi sur les mesures d’urgence de ce qui constituait une menace à la sécurité nationale était plus large que celle prévue dans la Loi sur le SCRS.

Vigneault, qui a été reconduit dans ses fonctions de directeur du SCRS en juin dernier, a déclaré que ses conseils avaient été prodigués en tant que « conseiller à la sécurité nationale, par opposition au directeur du SCRS ».

L’avocat de l’Association canadienne des libertés civiles lui a demandé où il avait acquis cette compréhension. « J’ai demandé une interprétation juridique au ministère de la Justice », a-t-il déclaré.

C’était une conclusion étrange à tirer de la montagne de preuves que le SCRS a fournies au gouvernement suggérant que les manifestants du convoi n’avaient ni l’intention ni la capacité de menacer la souveraineté canadienne.

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L’analyse du SCRS de l’extrémisme violent à motivation idéologique repose sur trois critères qui font passer les individus et/ou les organisations d’acteurs à cibles : une volonté de tuer ou d’inciter les autres à tuer ; un désir de tenter un changement sociétal; et, une influence idéologique.

Une note préparée par le SCRS le 27 janvier pour le ministre de la Sécurité publique, Marco Mendicino, a conclu qu’il n’y avait pas de complots tangibles de violence. Le 2 février, une autre évaluation a déclaré que le Service n’était au courant d’aucun groupe extrémiste violent à motivation idéologique présent à la manifestation du premier week-end. Le 10 février, une note d’information concluait qu' »aucun complot de violence formel et organisé » n’avait été identifié.

« À ce moment-là, nous n’avons pas vu d’action spécifique qui caractériserait une menace à la sécurité du Canada », a témoigné Vigneault.

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Pourtant, comme l’a témoigné vendredi dernier le conseiller à la sécurité nationale Jody Thomas, le gouvernement avait décidé d’utiliser une définition plus large d’une menace à la sécurité nationale que celle énoncée explicitement dans la loi sur les mesures d’urgence. Thomas a témoigné que le gouvernement avait reçu des conseils juridiques selon lesquels la Loi sur les mesures d’urgence ne se limite pas à la Loi sur le SCRS, ce qui étend la crédulité étant donné, comme l’a souligné l’ACLC, que la définition d’une menace à la sécurité du Canada est « liée exclusivement et exhaustivement » à la Définition de la Loi sur le SCRS.

Vigneault était d’accord avec l’affirmation de Thomas selon laquelle cette définition est « très étroite et désuète » et devrait être modernisée.

Cela pourrait très bien être le cas. Comme cet espace l’a suggéré plus tôt ce mois-ci, la Loi sur le SCRS de l’époque de la guerre froide doit être mise à jour pour un certain nombre de raisons, notamment pour faire face à l’ingérence étrangère.

Mais les gouvernements ne peuvent pas se comporter comme si les lois étaient ce qu’ils souhaitent qu’elles soient, plutôt que ce qu’elles sont. S’ils veulent les changer, présenter de nouvelles lois meilleures et gagner l’appui de la Chambre des communes.

Le directeur du SCRS semble avoir accepté une interprétation plutôt élastique de la loi. Reste à savoir si le commissaire Paul Rouleau est d’accord.

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