John Ivison: Les libéraux étranglent la crypto. Peut-être à cause de quelque chose que Pierre Poilievre a dit

Il serait intéressant d’entendre la réponse de Freeland à l’accusation selon laquelle son gouvernement fausse l’économie en soutenant les favoris et en boitillant les « déplorables »

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Chrystia Freeland est sûrement la ministre des Finances la plus diligente que ce pays ait jamais eue – tellement occupée qu’elle peut consacrer une heure de sa journée mardi à comparaître au comité des finances pour parler du projet de loi d’exécution du budget, mais pas une minute de plus.

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Les députés conservateurs du comité ont interrompu les travaux ces derniers temps, exigeant que le ministre des Finances passe quelques heures à répondre aux questions sur un projet de loi omnibus qui, selon eux, modifie 51 autres lois, Freeland ayant décliné trois invitations précédentes.

Dès 15 heures lundi, même le greffier du comité ne savait pas combien de temps le ministre daignerait rester. Si ce n’est qu’une heure, un certain nombre de sujets ne seront pas soumis à son mélange unique de compétence, de fausse humilité et d’autosatisfaction.

Prenons la question d’une modification des crédits d’impôt pour la TPS qui aura un impact unique sur l’industrie de la crypto-monnaie, un secteur que le gouvernement a apparemment décidé qu’il préférerait ne pas se développer davantage au Canada.

L’exploitation minière d’actifs numériques est devenue une grande entreprise à l’échelle mondiale, même si elle n’est pas située au Canada. La mécanique du minage de bitcoin est compliquéemais ce qui est pertinent ici, c’est qu’il nécessite beaucoup de puissance de calcul et une énergie relativement bon marché.

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Une industrie s’est développée au Canada en fournissant cette capacité informatique et en l’exportant aux mineurs de bitcoins aux États-Unis et au-delà. Une ancienne usine de bâtons de hockey à Sherbrooke, au Québec. est typique du type d’emplacement qui abrite aujourd’hui des entreprises comme Bitfarm, qui dit avoir investi 350 millions de dollars dans la province et emploie 100 personnes.

Toute autre entreprise exportant de la puissance de calcul peut recevoir des crédits de taxe sur les intrants pour l’aider à être plus concurrentielle à l’échelle internationale — elle se fait rembourser la TPS qu’elle paie sur ses intrants commerciaux.

Pour des raisons qui, selon les partisans, reflètent l’ignorance et l’antipathie d’Ottawa à l’égard des actifs numériques, les entreprises qui autorisent l’utilisation de ressources informatiques par une société étrangère de pool minier pour l’exploitation de crypto-actifs ne seront pas admissibles à recevoir des crédits de taxe sur les intrants en vertu de la modification à la Loi sur la taxe d’accise intégrée à la Loi d’exécution du budget.

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Cela peut sembler bénin, mais dans les provinces où la taxe de vente provinciale et fédérale combinée est de 15 % (y compris le Québec), cela équivaut à une hausse de 15 % du coût de faire des affaires. La création d’un mini-régime pour un secteur que le gouvernement n’aime pas est loin de la neutralité fiscale — l’objectif canonique de la réforme fiscale.

Les partisans disent que le résultat probable sera la relocalisation des installations existantes aux États-Unis, ou du moins en Alberta, où il n’y a pas de taxe de vente provinciale, juste la TPS de 5 %.

L’amendement du gouvernement enfoui profondément dans le projet de loi d’exécution du budget déclare que l’extraction d’actifs numériques n’est pas une activité commerciale au Canada, ce qui est clairement le cas. Les entreprises d’ici paient des millions de dollars en impôts sur les sociétés et sur les salaires et devraient bénéficier des mêmes crédits d’impôt que les autres centres de données informatiques.

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L’industrie a beaucoup d’autres problèmes, dont les propositions de fournisseurs d’énergie comme Hydro-Québec de cesser de vendre de l’électricité bon marché aux mineurs de crypto-monnaie ne sont pas les moindres. Le Manitoba et la Colombie-Britannique sont également préoccupés par les demandes de l’exploitation minière sur leurs réseaux.

Mais il semble y avoir une motivation politique à plafonner la croissance qui peut ou non avoir quelque chose à voir avec le soutien enthousiaste de Pierre Poilievre à la cryptographie et le rejet par le premier ministre Justin Trudeau des opinions du chef conservateur comme «irresponsables».

Les fournisseurs d’énergie feront ce qu’il faut pour protéger leur équilibre de capacité. Le Québec produit actuellement des surplus d’énergie, mais une nouvelle étude de l’Institut économique de Montréal estime qu’avec ses installations actuelles, Hydro-Québec épuisera ces surplus d’ici 2027.

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Mais le gouvernement fédéral devrait être heureux qu’environ 7 % de l’industrie minière numérique dans le monde soit alimentée par des ressources renouvelables provenant d’endroits comme le Québec et la Colombie-Britannique.

Au lieu de cela, il essaie d’étrangler à la naissance une industrie qui pourrait s’avérer être un exportateur net de puissance de calcul pour un certain nombre d’industries pour les années à venir.

La décision de prendre tout un secteur et de lui imposer une taxe de 15 % n’est pas entièrement nouvelle — les libéraux ont introduit l’année dernière un prélèvement unique sur les bénéfices exceptionnels des banques et des assureurs.

Mais il serait intéressant d’entendre la réponse du ministre des Finances à l’accusation selon laquelle son gouvernement fausse l’économie en soutenant les favoris et en boitillant les « déplorables ».

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