vendredi, novembre 29, 2024

John Ivison : Le succès de Pierre Poilievre ressemble au congrès conservateur le plus ennuyeux de tous les temps

Les gros titres qui émanent des congrès conservateurs n’aident généralement pas la cause

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Il serait approprié que Jeanick Fournier, lauréate de Canada’s Got Talent, fasse une sérénade aux fidèles à la clôture du congrès conservateur à Québec samedi après-midi avec sa version époustouflante de The Show Must Go On de Queen.

Le chef du parti Pierre Poilievre espère qu’au moment où Fournier quittera la scène, sa marche incessante vers le gouvernement se poursuivra à un rythme soutenu, avec le congrès dans les livres, sans particularité ni remarque.

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Les gros titres qui émanent des congrès conservateurs n’aident généralement pas la cause.

Qu’il s’agisse de Stephen Harper, en 2005, qui a donné un coup de pied à Montréal en raison de l’intransigeance de Peter MacKay sur la manière dont le parti choisirait ses futurs dirigeants ; la motion sur l’avortement sélectif en fonction du sexe à Calgary en 2013 ; la rupture avec Maxime Bernier à Halifax en 2018 ; ou, pire encore, le camouflet du plan climatique d’Erin O’Toole lors de la réunion virtuelle des membres du parti en 2021, les gros titres qui ont suivi n’ont pas entraîné de rebondissement post-congrès.

L’humilité d’O’Toole face aux conservateurs sociaux et aux climato-sceptiques de son propre parti était un cas d’école sur la manière de ne pas organiser une convention par étapes.

O’Toole a clairement exprimé sa position selon laquelle le changement climatique est réel et qu’un parti sous sa direction agirait. Une motion qui en disait autant s’est soldée par une défaite écrasante et a effectivement marqué le début de la fin pour le chef. La Campaign Life Coalition s’est réjouie, affirmant que « l’alarmisme lié au réchauffement climatique est utilisé par les élites mondiales et l’ONU pour faire progresser le contrôle de la population par l’avortement et la stérilisation ».

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Dans le cours normal des événements, de telles divisions auraient été peaufinées par le conseil national du parti et l’équipe dirigeante, qui auraient travaillé pendant des mois sur chaque résolution.

Il y a de fortes chances qu’il n’y ait pas de telles ruptures cette fois-ci. Les résolutions politiques parrainées par les associations de circonscription locales semblent relativement modérées. Il s’agit peut-être de la première convention depuis très longtemps où l’avortement n’est même pas débattu (bien qu’il soit mentionné à deux reprises : une fois en référence à l’avortement sélectif selon le sexe, et une autre fois en faveur des droits de conscience des médecins et des infirmières).

Il n’y a rien dans le livre politique qui semble indûment surprenant ou controversé – du moins pas aux yeux des membres du Parti conservateur. Il y a des résolutions demandant au parti d’arrêter le financement de Radio-Canada ; tuer la taxe sur le carbone ; imposer des peines minimales obligatoires aux criminels qui utilisent des armes à feu ; permettre aux provinces de recourir à la prestation de soins de santé privée ; affirmer le droit de refuser les vaccins ; et s’opposer à l’aide médicale à mourir. Mais celles-ci sont déjà ancrées dans des hypothèses sur ce que pourrait faire un gouvernement dirigé par Poilievre.

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Si tout se passe comme prévu, 2 500 conservateurs se rendront à Québec, profiteront de trois jours pour narguer Justin Trudeau et toutes ses œuvres, puis rentreront chez eux pour préparer le gouvernement.

Ce sera sans aucun doute le message que le conférencier principal de vendredi, le cofondateur du parti Peter MacKay, fera passer.

Poilievre est très désireux non seulement d’obtenir l’appui de MacKay, mais aussi son accord pour se présenter à nouveau aux prochaines élections.

(Dans un courriel adressé au National Post, MacKay a déclaré qu’il n’avait pas l’intention de se présenter dans l’immédiat, étant donné que ses enfants ont 10, 7 et 5 ans, et qu’il est capable d’être présent dans leur vie d’une manière qu’il n’aurait jamais pu l’être en tant que politicien. (En même temps, il a dit qu’il ne l’excluait pas).

MacKay a récemment remboursé la dette de 1,7 million de dollars résultant de l’échec de sa campagne à la direction, et Poilievre a organisé quelques collectes de fonds.

Malgré sa défaite en 2020, MacKay reste une figure marquante du parti et une figure familière au-delà.

Il fera probablement valoir que depuis qu’il a aidé à fonder le parti conservateur fusionné il y a 20 ans, celui-ci est devenu une grande institution – et que Poilievre a l’intention de maintenir cette tradition. De nombreux partisans meurtris de Jean Charest pourraient contester les déclarations sur la magnanimité de Poilievre.

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Mais MacKay demandera sans doute aux conservateurs de se rappeler que leur véritable mission est de vaincre les libéraux.

L’ancien ministre de la Défense exhortera également les conservateurs à se concentrer sur la résolution de la crise du logement et de l’abordabilité avec des solutions de bon sens ; pour éviter les attaques personnelles qui sèment la discorde et qui sèment la discorde ; et rester discipliné, uni et optimiste.

De ce point de vue, les choses avancent plutôt bien. La plupart des sondages d’opinion placent les conservateurs confortablement en tête, après avoir réalisé d’importants gains en Colombie-Britannique et en Ontario en particulier.

Les libéraux se sont accrochés aux sondages qui montrent que les électrices se détournent de Poilievre en plus grand nombre que les hommes ne se détournent de Trudeau.

Mais les efforts des conservateurs pour adoucir l’image de leur chef – en abandonnant les lunettes et en le mettant dans des vêtements décontractés – semblent porter leurs fruits, du moins selon un nouveau sondage Abacus Data qui indique que les points positifs de Poilievre l’emportent désormais sur ses points négatifs pour la première fois.

Dans une large mesure, cette nouvelle acceptation, voire approbation, est probablement le résultat du fait qu’il a été hors de la scène alors que son principal adversaire politique s’y trouvait, et non pour des raisons favorables.

D’où le souhait que rien d’intéressant pour personne ne se passe à Québec.

L’humoriste Dave Barry a dit un jour que la pêche est ennuyeuse, à moins d’attraper un vrai poisson, et alors c’est dégoûtant.

On pourrait dire la même chose des congrès des chefs de parti. C’est ennuyeux, mais le pire qui puisse arriver serait qu’un véritable débat politique éclate.

Poste National

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