John Ivison : En ce qui concerne les anti-vaccins, nous devons parler de chiffres – mais sur un ton civil

Personne qui vénère la liberté d’expression ne devrait être à l’aise avec une situation où des limites sont imposées à la discussion et où les voix opposées sont annulées

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Dans un article de cette semaine qui reprochait à Justin Trudeau d’avoir qualifié les refus de vaccins de « misogynes » et de « racistes », j’ai avancé ma propre analogie de censure. « Ce n’est pas comme refuser de porter une ceinture de sécurité ; c’est plus comparable à la conduite en état d’ébriété », ai-je écrit.

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Ce que j’essayais de faire valoir, c’est que les gens ont la responsabilité envers leurs concitoyens de se faire vacciner, de la même manière qu’ils ont le devoir de ne pas conduire en état d’ébriété.

Ce sentiment est partagé par la plupart des Canadiens selon les sondages d’opinion – une étude récente d’EKOS suggère que les deux tiers des gens perdent patience avec les personnes qui refusent de se faire vacciner et les trois quarts soutiennent les passeports vaccinaux.

Mais – comme l’ont souligné de très nombreux correspondants – un parallèle aussi maladroit dénigre ceux de l’autre côté d’une décision complexe et contredit la prémisse de l’article, qui était un appel à un discours plus civil.

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Nous devons adoucir la résistance, pas la durcir, mais la pandémie a eu un effet paralysant sur le débat public.

Personne qui vénère la liberté d’expression ne devrait être à l’aise avec une situation où des limites sont imposées à la discussion et où les voix opposées sont annulées.

Des politiciens sans scrupules comme Trudeau et Emmanuel Macron en France ont utilisé l’unanimité d’opinion sur les vaccins pour coincer leurs opposants politiques. Le président français a déclaré cette semaine qu’il voulait « faire chier » les non vaccinés en les marginalisant d’une grande partie de la vie publique. L’objectif est de débusquer ses ennemis politiques à droite et de les forcer à prendre position, un peu comme Trudeau l’a fait envers les conservateurs lors des élections d’automne.

Pourtant, malgré le fait d’être exclu de la société moderne (même lorsqu’il n’y a pas de verrouillage), l’hésitation à l’égard des vaccins s’est durcie en une résolution anti-vaccin pour de nombreuses personnes.

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Les chiffres sautent aux yeux. L’Agence de la santé publique du Canada affirme que 30,1 millions de Canadiens âgés de 12 ans et plus ont reçu au moins une dose, soit 90 pour cent de la population. Mais cela laisse trois millions de citoyens qui n’ont pas été vaccinés. Beaucoup sont aussi loin du stéréotype raciste misogyne qu’il est possible de l’être.

Prenez Colin (nom d’emprunt), un chercheur sur le cancer de la Colombie-Britannique, qui a perdu son emploi au gouvernement parce qu’il refusait de divulguer son statut vaccinal.

« Je crois au droit à l’autonomie corporelle et à la Charte canadienne des droits et libertés. Je crois au choix, pas à la coercition », m’a-t-il dit.

Après 20 ans de travail dans le monde scientifique, il dit s’être habitué à la pensée critique, au débat et à la remise en question des idées reçues.

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La pandémie a vu des gens comme Colin jugés, marginalisés et réprimandés ; briser les familles et les amitiés.

La tragédie est que les opinions se sont polarisées à un point tel que la perspective a été perdue.

Les pro-vaxxers ont poussé l’idée que la seule issue à la pandémie était la vaccination de masse. Mais les preuves émergentes sont que les vaccins n’offrent qu’une brève protection contre l’infection, d’où la nécessité de rappels. C’est une vérité qui dérange que 67% des personnes actuellement hospitalisées pour COVID en Ontario ont été vaccinées. L’idée que les vaccins sont une panacée a été exposée et il y a même des scientifiques qui commencent à se demander s’ils peuvent altérer l’immunité innée.

Pourtant, ces œillères ne sont rien comparées aux anti-vaccins, qui ont été poussés par des sources discréditées à croire des choses qui sont manifestement fausses. Un certain nombre de correspondants ont envoyé une interview avec l’acteur et comédien Joe Rogan, et le cardiologue Dr Peter McCullough, un des premiers défenseurs de l’utilisation de l’hydroxychloroquine pour traiter le COVID.

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Parmi les autres fictions perpétuées par McCullough figuraient les allégations selon lesquelles la pandémie était planifiée; que les masques ne fonctionnent pas ; que les vaccins sont expérimentaux ; que les personnes précédemment infectées ont une immunité permanente ; et que le système de déclaration des effets indésirables des vaccins aux États-Unis montre que les vaccins ont tué des milliers de personnes.

Health Feedback, un réseau de scientifiques vérifiant la couverture médiatique, a prouvé (à ma satisfaction du moins) qu’il n’y a aucune preuve que la pandémie était planifiée ; que les vaccins COVID ont prouvé leur innocuité dans des essais cliniques impliquant des dizaines de milliers de personnes ; que les personnes précédemment infectées n’ont pas d’immunité permanente ; et que les rapports soumis à la base de données VAERS ne constituent pas une preuve de décès induits par le vaccin.

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Plus pertinemment, les anti-vaccins n’ont aucune réponse à l’histoire qui se déroule en temps réel, à savoir que les vaccins sont une protection efficace contre les maladies graves et la mort.

Il est vrai que 67 pour cent des hospitalisations en Ontario concernent des personnes qui ont été vaccinées, mais ces personnes constituent 90 pour cent de la population.

Il y a 105 patients vaccinés par million d’habitants actuellement hospitalisés dans la province à cause du COVID, contre 532 patients non vaccinés.

Lorsque vous regardez les derniers cas de soins intensifs, 52% sont des patients non vaccinés, alors qu’ils ne représentent que 10% de la population. Il y a neuf patients vaccinés par million d’habitants dans les unités de soins intensifs de l’Ontario, comparativement à 135 patients non vaccinés.

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Compte tenu de ces preuves tangibles, il est difficile d’être en désaccord avec ceux qui soutiennent que ce sont les résistants aux vaccins qui sont le plus responsables du blocage de nos hôpitaux et de la fermeture de nos entreprises et de nos écoles.

Idéalement, davantage de sceptiques quant aux vaccins se feront piquer avant que ce gouvernement n’emprunte la voie de la vaccination obligatoire empruntée par l’Italie et l’Autriche.

Comparer ceux qui ne sont pas vaccinés aux conducteurs ivres était injuste. Mais les libertés individuelles doivent être contrebalancées par un sens de la responsabilité sociale qui semble absent chez une petite minorité têtue.

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