Devons-nous nous ranger du côté de la démocratie et de la paix, ou capituler devant les exigences de la terreur ?
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La raison pour laquelle il y a eu quatre ministres des Affaires étrangères au cours des cinq dernières années sous les libéraux de Trudeau est devenue très claire : c’est qu’il s’agit d’un navire sans gouvernail, sans vision de la manière dont le Canada devrait être représenté sur la scène mondiale. Le leadership du premier ministre a été catastrophique pour la politique étrangère canadienne.
Les libéraux n’ont pas respecté nos engagements au sein de l’OTAN, laissant nos alliés remettre en question notre capacité et notre détermination. Ils n’ont pas réussi à se tenir aux côtés de nos alliés israéliens, qui sont confrontés à une menace existentielle. Ils ont laissé l’image du Canada dégradée, ternie et proche du point de s’effondrer complètement.
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Il semble que leurs seuls objectifs en matière de politique étrangère soient de gagner la faveur intérieure. Lorsque j’étais à la tête de JSpaceCanada, un diplomate canadien m’a dit que la direction d’Affaires mondiales Canada en ce qui concerne les nouvelles affectations en Israël ou à Ramallah était que leur travail dans la région n’était pas de gérer la politique étrangère canadienne, mais d’atténuer la politique intérieure.
Il s’agit en effet d’un échec du leadership à tous les niveaux. L’échec du premier ministre Justin Trudeau, et c’est lui qu’il doit supporter, a été son incapacité à fournir un leadership moral clair. Ce faisant, il a créé un vide. La nature a horreur du vide. Les électeurs aussi. Alors ils le remplissent. Dans ce cas-ci, il s’agit d’une politique radicale qui s’apparente davantage à la politique étrangère de l’Union soviétique des années 1980 qu’à celle de nos alliés libéraux-démocrates d’aujourd’hui.
La motion du NPD sur la politique canadienne à l’égard de la guerre entre Israël et le Hamas, qui sera soumise au vote à la Chambre des communes lundi, n’est pas seulement un produit mineur de cet échec, elle est catastrophique – un changement sismique qui menace de bouleverser 50 ans de politique étrangère canadienne fondée sur la recherche de la paix grâce à un règlement négocié du conflit israélo-palestinien.
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Il ne s’agit pas d’une simple manœuvre politique, il s’agit d’un jeu avec le feu – un pari dont les enjeux sont trop élevés et les conséquences trop sombres pour être envisagées. Soyons clairs : personne ne désire la guerre. Israël, notre allié fidèle dans une région tumultueuse, et encore moins. Cette guerre est contre le Hamas, pas contre le peuple palestinien – un fait sur lequel Israël n’hésite pas.
Les horreurs du conflit et les souffrances des Gazaouis sous le joug de la belligérance du Hamas sont des tragédies qui ne peuvent être surestimées. Pourtant, au milieu de cette tourmente, Israël s’est engagé à accroître son aide. La construction accélérée d’une route dans le nord de Gaza pour faciliter l’aide, la collaboration avec la Jordanie et l’Égypte pour accélérer l’assistance et la convocation d’organisations humanitaires pour une livraison efficace, tout cela témoigne des efforts sincères d’Israël pour panser les blessures de la guerre, et non pour les aggraver.
Cependant, la motion du NPD mine ces nobles efforts, en défendant à tort une reconnaissance unilatérale d’un État palestinien – un geste qui sert de trophée à la campagne de violence nihiliste du Hamas.
Une telle démarche ne se contente pas de récompenser le terrorisme, elle le légitime, en enhardissant le Hamas comme la voix de facto de la cause palestinienne, au détriment de l’influence déjà en déclin de l’Autorité palestinienne. Il ne s’agit pas d’un soutien à la paix, mais d’une approbation des objectifs stratégiques du Hamas, une action diamétralement opposée à l’affirmation selon laquelle le Hamas, une organisation terroriste reconnue, ne doit jamais être autorisé à diriger.
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Le député néo-démocrate complique encore davantage cette débâcle. Le tweet de Don Davies ce qui suggère qu’il existe une équivalence entre les civils israéliens innocents détenus dans des conditions barbares par le Hamas et les Palestiniens détenus par le système judiciaire israélien pour terrorisme.
Il n’y a aucune comparaison justifiable entre les auteurs de terrorisme arrêtés en vertu de la loi israélienne et les jeunes enfants et les personnes âgées pris en otage par le Hamas le 7 octobre. Les prisonniers israéliens ont le droit d’accéder à des avocats, de contacter leur famille, aux soins de santé et à un procès devant un tribunal – dont aucun n’est accordé aux otages israéliens détenus à Gaza.
Il ne s’agit pas ici de politique étrangère, mais plutôt d’un blanchiment de la propagande du Hamas dans les couloirs de la démocratie canadienne, une dangereuse fausse équivalence qui déshumanise les victimes du massacre du 7 octobre et enhardit les terroristes qui en sont responsables.
Et quelle est la position du gouvernement libéral au milieu de cette saga qui se déroule ? Sa réponse tiède est loin du soutien robuste que l’on pourrait attendre d’un allié en détresse. Si les libéraux défendent quelque chose, cela doit être leur ligne rouge. Le public canadien suit de près la situation, son jugement étant sur le point de peser lourdement sur un gouvernement qui s’effondre lorsque ses principes sont mis à l’épreuve.
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Le nœud du problème, le cœur autour duquel tout le reste gravite, est le précipice sur lequel vacille la politique étrangère canadienne. Depuis un demi-siècle, le Canada défend une solution à deux États négociée par le dialogue et des concessions mutuelles. Cette motion, si elle est adoptée, ne fera pas que s’attaquer aux moulins à vent, elle dynamite les fondements mêmes de cette politique de longue date, accordant une victoire aux terroristes et faisant paraître faible ce gouvernement libéral assiégé.
Cette décision transcende les lignes partisanes et les calculs politiques. Il s’agit de savoir qui nous sommes en tant que nation et ce que nous défendons sur la scène mondiale. Devons-nous nous ranger du côté de la démocratie et de la paix, ou capituler devant les exigences de la terreur ?
La réponse doit être claire, résolue et inébranlable : les députés doivent rejeter cette motion, affirmer notre alliance avec Israël et défendre les principes de paix négociée qui guident notre politique étrangère depuis des décennies. Autrement, c’est une concession au terrorisme, une trahison de nos valeurs et un sombre présage pour l’avenir de la diplomatie internationale.
Poste National
Joe Roberts est directeur général de Winston Wilmont Public Affairs et président de Meretz Canada.
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