Joe Oliver : Nécessaire – réalité économique et bon sens

Trudeau risque d’être rejeté par son propre parti avant les prochaines élections

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Comme d’autres pays occidentaux, le Canada traverse une période d’irrationalité économique, ancrée dans l’idéologie progressiste, la fixation verte et la pensée de groupe, plutôt que dans les données, les principes économiques et le bon sens. Récemment, les conséquences des politiques fondées sur l’illusion et la fantaisie se sont fait sentir, exigeant une refonte fondamentale des principes chéris.

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La crise énergétique mondiale en est le meilleur exemple. L’Allemagne semble désormais comprendre que sa politique d’Energiewende ou « transition énergétique » des énergies fossiles et du nucléaire vers les énergies renouvelables intermittentes et coûteuses l’a fragilisée géopolitiquement et économiquement. Le Royaume-Uni pourrait bientôt lever son moratoire sur la fracturation de schiste en raison de la flambée des prix de l’énergie. Les démocrates américains prennent conscience de la réalité politique : une probable défaite aux élections au Congrès, en partie pour avoir freiné le forage de combustibles fossiles, qui a compromis la prospérité et la sécurité nationale de l’Amérique. Alors que les prix de l’essence montent en flèche dans ce pays également, de plus en plus de Canadiens réalisent enfin que leur économie énergétique a été sacrifiée sur l’autel vert de l’hostilité déraisonnable du premier ministre Trudeau à l’égard du développement des troisième et quatrième plus grandes réserves prouvées de pétrole et de gaz dans le monde.

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De plus, les Canadiens ne sont pas d’une humeur terriblement indulgente – pas avec l’inflation la plus élevée en 40 ans qui ravage leur niveau de vie et oblige la Banque du Canada à augmenter agressivement les taux d’intérêt, risquant une récession, ce que RBC prédit déjà pour la prochaine an.

Le mécontentement du public est indubitable dans un sondage Postmedia-Léger publié plus tôt ce mois-ci. Au moins 55 % des Canadiens désapprouvent fortement ou quelque peu la performance du premier ministre. Plus de 60% pensent qu’il a semé la discorde et 40% pensent que le Canada est devenu un pays pire depuis son élection. Fait remarquable, seuls 4 % des répondants ont identifié l’action contre le changement climatique comme l’une de ses plus grandes réalisations, peut-être parce que son gouvernement a raté tous les objectifs d’émissions qu’il s’est fixés. Ils ne sont pas non plus impressionnés par le mode de vie hypocrite à haute teneur en carbone que lui et ses ministres poursuivent, à l’exception éphémère de Steven Guilbeault, qui voulait parcourir le pays en train mais a dû renoncer à ses projets de voyage à travers le pays parce que c’était  » pas faisable d’un point de vue logistique.

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Comme il est ironique que 96 % des Canadiens ne reconnaissent pas à Trudeau le mérite d’avoir fait face à une urgence climatique existentielle ! Il est clairement personnellement obsédé par la question. Il a causé des centaines de milliards de dollars en coûts d’opportunité et en dépenses directes. Il a imposé des taxes punitives et des réglementations intrusives en son nom. Il a pratiquement déclaré la guerre au secteur de l’énergie et il a sapé l’unité nationale et détruit les emplois bien rémunérés de la classe moyenne. Et il a clairement fait comprendre au monde notre pitoyable incapacité à expédier du pétrole et du gaz aux alliés au moment où ils en ont le plus besoin. Pour reformuler Winston Churchill, jamais dans l’histoire du Canada autant de torts n’ont été infligés par si peu à tant de gens pour si peu de profit.

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Il existe des parallèles britanniques et américains convaincants dans son histoire en termes de politiques énergétiques destructrices et de soutien public en chute libre. Boris Johnson a été renversé par sa relation ténue avec la vérité, les doubles standards flagrants pour vous et moi, les scandales personnels, l’incompétence administrative et les échecs politiques. Le fait que Johnson soit parti mais que Trudeau reste démontre que la mère des parlements prend la responsabilité ministérielle beaucoup plus au sérieux que ne le fait notre propre Chambre des communes. Aux États-Unis, pendant ce temps, la cote d’approbation de Joe Biden est à un misérable 32%, en grande partie à cause de la montée en flèche de l’inflation et d’un sentiment général de déclin national.

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Si ses sondages ne s’améliorent pas, alors, comme le président, Trudeau risque d’être rejeté par son propre parti avant les prochaines élections. Même avant cela, cependant, il peut, comme Johnson, s’éveiller un jour à la réalisation qu’il est bel et bien fait.

Cela nous amène à la conviction, chez des progressistes pourtant nerveux, que même si Pierre Poilievre peut gagner la direction conservatrice, il ne peut pas gagner les élections générales. Ils allèguent que ses politiques perturbent trop les conventions, même s’il n’est pas un conservateur social. Mais les bien-pensants sous-estiment à quel point les Canadiens en ont assez de l’incompétence générale du gouvernement libéral, des impôts élevés, des réglementations étouffantes, des signaux de vertu vides de sens, du mépris des besoins des cols bleus par rapport aux groupes identitaires favorisés et du mépris de la liberté et de l’agence personnelle pour ceux avec des vues divergentes. Lorsque les temps économiques sont difficiles, le style ne suffit pas. Un public frustré se tourne de plus en plus vers les conservateurs pour une saine gestion et des politiques économiques qui répondent à ses vrais besoins.

L’économie du Canada n’a pas à être la moins performante parmi les pays les plus riches du monde au cours des 40 prochaines années, comme le prédit l’OCDE. Mais sans un plan urgent pour améliorer la productivité, contrôler les dépenses et encourager l’investissement en baissant les impôts, en allégeant les réglementations et en développant les ressources naturelles, cela pourrait bien être notre sort. Est-ce que quelqu’un croit sérieusement que notre gouvernement actuel comprend le problème ou est à la hauteur pour le régler?

Joe Oliver a été ministre des Ressources naturelles puis ministre des Finances dans le gouvernement Harper.

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