S’ils veulent vraiment le battre, ils doivent essayer de comprendre pourquoi il séduit tant d’électeurs.
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Dans un récent article très remarqué colonne — « Les arguments en faveur de Trump – par quelqu’un qui veut qu’il perde » — Bret Stephens du New York Times a lancé un signal d’alarme aux démocrates américains : « Vous ne pouvez pas vaincre un adversaire si vous refusez de comprendre ce qui le rend formidable. » Permettez-moi de lancer le même signal d’alarme aux libéraux canadiens à propos de Pierre Poilievre — avec la différence importante que je veux que Poilievre gagne.
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Stephens énumère un certain nombre de problèmes qui rendent les États-Unis vulnérables à la politique non conventionnelle et perturbatrice de Trump, malgré les réserves quant à sa personnalité et à son caractère. Immigration illégale. Pessimisme des cols bleus. Déclin de la confiance dans les institutions clés, notamment les médias, le monde universitaire, la bureaucratie de la santé, le système judiciaire et même le FBI. Incompétence du gouvernement et hyper-partisanerie.
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Certaines de ces questions sont propres aux États-Unis, tandis que d’autres trouvent un écho au Canada. Mais le message central de Stephens s’applique à toute compétition politique : refuser de reconnaître les atouts d’un adversaire augmente ses chances de gagner. Libéraux, soyez prévenus : comme les sondages l’ont suggéré ces derniers mois, les attaques partisanes incessantes contre la personnalité et le caractère de Pierre Poilievre ne font pas leur chemin. Elles sont contredites par les faits et par les observations directes du public, sans l’intermédiaire des médias traditionnels.
Pro-choix et pro-mariage gay, Poilievre est un père de famille avec deux jeunes enfants et une épouse brillante et aimable. De nombreux Canadiens estiment qu’il se soucie véritablement de leurs luttes personnelles. Il s’exprime très bien, est rapide et possède une compréhension approfondie des problèmes complexes. C’est un patriote sans vergogne qui soutient passionnément les valeurs canadiennes et souhaite que le Canada soit économiquement prospère et reprenne son rôle constructif dans les affaires mondiales. Ses politiques fondées sur des principes et pleines de bon sens visent à rassembler les gens sur la base de leur humanité commune. Il n’est pas fan des élitistes éveillés, que ce soit ici ou à Davos, dont l’idéologie intolérante divise les Canadiens, déprécie leur histoire et dénigre leurs réalisations et leurs traditions.
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L’accusation souvent répétée selon laquelle Poilievre est hyper-partisan et a les coudes pointus est contredite par la partisanerie combative de Justin Trudeau, mettant en évidence le double standard libéral. Le rôle de l’opposition loyale est de s’opposer. Comme pour Trump, les gens apprécient d’avoir un combattant à leurs côtés.
Les Canadiens comprennent que le monde est plus dangereux qu’il ne l’était et que le fait de se contenter des États-Unis pour notre défense nationale compromet notre indépendance. Ils craignent qu’une armée négligée ne puisse protéger notre souveraineté dans l’Arctique et nos citoyens à l’étranger. Ils seraient probablement consternés par les propos du Revue militaire canadienne description de nos forces armées fondées sur la suprématie blanche, le colonialisme et le patriarcat. Ils veulent que le Canada soit respecté sur la scène internationale et sont gênés lorsque notre premier ministre est considéré comme un showboat et un léger reproche irritant.
Les Canadiens ne connaissent peut-être pas les détails de la récente baisse de notre PIB par habitant, mais ils sont parfaitement conscients du fait que leur revenu personnel ne peut pas suivre la hausse des prix, en particulier pour la nourriture, le chauffage, l’essence et le logement. Ils ne savent peut-être pas que la dette fédérale et provinciale combinée approche les 2,2 billions de dollars, dépasse 76 pour cent de l’économie canadienne et a créé 82 milliards de dollars en obligations d’intérêts cette année. Mais ils sont irrités lorsque les programmes fédéraux signalent l’incompétence plutôt que le service et sont alarmés lorsque les soins de santé publics en temps opportun sont si difficiles d’accès et s’inquiètent de l’augmentation des crimes violents. Ils soutiennent l’immigration mais n’ont pas besoin que les banquiers ou les économistes leur disent que lorsque le nombre de nouveaux arrivants dépasse le million, la crise du logement s’aggrave.
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Les Canadiens n’apprécient pas qu’un premier ministre leur dise qu’ils sont des fanatiques et qu’il a déclaré que le Canada était systématiquement raciste et qu’il avait commis un génocide contre les peuples autochtones. Ils veulent un leader doté d’une boussole morale, et non un politicien équivoque qui compte les votes et joue sur les deux côtés de la guerre à Gaza en envoyant des députés avec des messages différents aux différentes communautés. Le vote du gouvernement contre Israël à l’ONU et sa déclaration glissante concernant le procès scandaleux devant la Cour internationale de Justice accusant Israël, et non le Hamas, de génocide vivront dans la honte avec d’autres exemples de trahison et de lâcheté politique.
Les Canadiens se soucient de l’environnement et du changement climatique, mais ils détestent les hausses d’impôts sans fin et les réglementations intrusives. Nombreux sont ceux qui savent que le Canada n’a jamais atteint l’objectif qu’il s’est fixé et ne peut pas faire de différence sur les températures mondiales, que les autres pays ne font pas leur part et que les ministres s’exemptent hypocritement du comportement qu’ils prescrivent à tout le monde.
Alors que les élections approchent et que de nombreux libéraux font enfin face aux atouts de Pierre Poilievre, ils auront plusieurs alternatives à considérer : évincer leur chef défaillant (ce qui est difficile, mais possible) ; changer fondamentalement son orientation (pas crédible même si cela était réalisable) ; ou sauver les meubles (réalisable mais douloureux pour Trudeau, ce qui l’obligerait à supprimer la taxe sur le carbone, à limiter les dépenses, à réduire les plafonds d’émissions, à réduire l’immigration, à rétablir le financement de l’armée, à renoncer à de somptueuses vacances à l’étranger, à licencier Steven Guilbeault, et la liste est longue. ).
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Les libéraux qui croient que leur parti les a abandonnés dans leur galop vers le socialisme se sentiront peut-être plus à l’aise de rejoindre le Parti conservateur. Pierre Poilievre, le chef que les libéraux sous-estiment, les accueillera avec plaisir sous la Grande Tente Bleue.
Joe Oliver a été premier ministre des Ressources naturelles, puis ministre des Finances du gouvernement Harper.
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