La sagesse conventionnelle selon laquelle Poilievre ne peut pas gagner une élection nationale s’épuise
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Alors que la campagne à la direction des conservateurs approche de ce qui semble désormais certain être le couronnement de Pierre Poilievre, les progressistes sont déconcertés par les foules immenses de tous âges qu’il attire à travers le pays, ce qui indique une base conservatrice en expansion. Comme on pouvait s’y attendre, l’élite laurentienne et ses partisans des médias se sont dissous dans un véritable syndrome de dérangement, tout en couvrant les faux pas des libéraux. Curieusement, ils sont moins protecteurs d’un Premier ministre de plus en plus impopulaire.
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La sagesse conventionnelle selon laquelle Poilievre ne peut pas gagner une élection nationale s’épuise. L’inflation, dont les gens comprennent intuitivement qu’elle a été créée et exacerbée par la débauche du gouvernement, est la principale préoccupation du public. Il y a aussi une frustration généralisée face à l’incompétence exaspérante du gouvernement et aux multiples faux pas ministériels : Omar Alghabra pour les débâcles de l’aéroport, Marco Mendicino pour avoir induit le Parlement en erreur au sujet de la Loi sur les mesures d’urgence, Karina Gould pour des retards de passeport époustouflants, Mélanie Joly pour un fonctionnaire assistant inexplicablement à un parti diplomatique russe, Ahmed Hussen et Pablo Rodriguez pour le scandale Marouf, Chrystia Freeland pour avoir privilégié les dépenses incontrôlées à la croissance.
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Le charisme du Premier ministre s’est estompé avec l’érosion de la crédibilité de son équipe. De plus, même les libéraux les plus purs et durs sont déçus par ses propres tactiques de division, ses vertus hypocrites, son incapacité à respecter les priorités, sa marque ternie à l’étranger et, peut-être le plus important pour eux, son taux de désapprobation de 50 %.
Le gouvernement est notoirement sélectif quant au traitement différent des personnes en fonction de leur race, de leur groupe ethnique, de leur identité de genre, de leurs préférences sexuelles, de leur âge ou de leur pays d’origine. Le cas le plus évident est que malgré les commentaires effroyablement sectaires et antisémites de Laith Marouf, il a été payé un demi-million de dollars publics pour fournir des conseils contre le racisme. L’absence de diligence raisonnable, même élémentaire, est inexcusable. Pire, il a fallu plus d’un mois au ministre de tutelle pour agir et encore plus au premier ministre pour commenter, sans doute en partie parce qu’il ne voulait pas avouer l’incompétence de son ministère mais peut-être aussi parce que Marouf se présentait hypocritement comme un supposé allié dans sa mission principale.
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Si une minorité raciale ou un Autochtone avait été traité de sac d’excréments ou menacé d’une balle dans la tête, le Premier ministre aurait à juste titre exprimé son indignation, probablement en quelques minutes. Il a été rapide à juste titre lorsque Chrystia Freeland a fait l’objet d’un harcèlement verbal inacceptable. Ce qui rend la réaction tardive du gouvernement et de nombreux médias dans l’affaire Marouf encore plus déconcertante. La communauté juive est naturellement découragée par le double standard flagrant. Pour une question de décence fondamentale, sans parler du principe philosophique fondamental, les gouvernements devraient traiter les gens de manière égale et ne pas discriminer sur la base de notions tordues sur l’identité ou la politique de victimisation.
Pierre Poilievre comprend clairement la colère généralisée et croissante face au dédain, à la condescendance et au snobisme qu’une élite progressiste a envers les travailleurs et les Canadiens de la classe moyenne inférieure. Il compatit au ressentiment face aux intrusions de l’État nounou, à la politisation de la science et aux idées souvent bizarres des idéologues de gauche, des capitalistes éveillés et des universitaires « experts ». Il est d’accord avec les gens qui s’insurgent contre un gouvernement qui permet à des bureaucrates sans visage d’empiéter sur leur agence, de restreindre leur liberté et de nuire à leur niveau de vie avec de lourdes taxes et des réglementations lourdes.
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Les critiques sont déchirés entre affirmer que Pierre Poilievre n’a pas de politique et dénoncer ces non-politiques comme étant extrêmes. Il est décrié comme populiste parce qu’il recherche l’appui du public (comme si la position par défaut des libéraux sur à peu près tout n’était pas de se balancer avec l’opinion publique). L’étiquette « Trump North » n’a pas réussi à coller parce qu’il a toujours été pro-choix, soutient le mariage homosexuel et favorise l’immigration.
Les libéraux détestent Pierre Poilievre parce qu’ils craignent qu’il ne démantèle l’intervention excessive du gouvernement dans la société et l’économie, qu’il renverse les politiques d’imposition et de dépenses, qu’il encourage le développement des ressources naturelles, qu’il défende la liberté d’expression et la véritable diversité d’opinions, qu’il dénonce le réveilisme, qu’il annule le financement de Radio-Canada et saper l’influence des élites.
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Mais c’est Pierre Poilievre, et non Justin Trudeau, qui reflète la pensée canadienne dominante sur les questions fondamentales. Il croit profondément à la liberté personnelle et est fier de notre histoire. En revanche, Trudeau a qualifié le Canada de systématiquement raciste et coupable de génocide. Il l’a proclamé le premier État « post-national » au monde et a déclaré « Il n’y a pas d’identité fondamentale, pas de courant dominant au Canada ». Sa pensée d’extrême gauche se manifeste dans un gouvernement débauché qui crée plus de problèmes qu’il n’en résout.
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L’obsession sectaire de Trudeau pour le climat a causé d’énormes dommages aux emplois, à la croissance, à l’unité nationale et aux perspectives économiques des peuples autochtones. Pourtant, il n’a pas atteint un seul objectif national en matière de GES ou n’a eu aucun impact sur le réchauffement climatique, même infime – ce qui pourrait en fait être réalisé si le GNL canadien remplaçait le charbon en Asie et en Europe, gourmandes en énergie.
Je m’attends à ce que Pierre Poilievre tende la main à ses rivaux à la direction et à leurs partisans comme Stephen Harper l’a fait en tant que premier ministre. Il peut facilement le faire sans compromettre les principes conservateurs, les priorités politiques ou l’authenticité. Ce serait la chose magnanime et intelligente à faire. Il parlera ensuite directement aux Canadiens de la façon dont il représentera leurs valeurs et leurs intérêts et poursuivra sa vision d’un pays prospère, fier et juste pour tous. Pas étonnant que les libéraux soient inquiets.
Joe Oliver a été ministre des Ressources naturelles et ministre des Finances dans le gouvernement Harper.