Joe Oliver : Les libéraux de Trudeau ont érodé les cinq piliers de la prospérité

Selon les économistes, les piliers sont les suivants : maîtrise des dépenses, faibles impôts, réglementation minimale, monnaie saine et libre-échange. Ottawa est oh pour cinq

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Le niveau de vie du Canada est en déclin, tant en termes absolus que par rapport à celui de notre voisin du sud et d’autres pays riches. Un institut Fraser analyse montre que le PIB réel par habitant était inférieur au cours de la période précédant la récession 2016-2019 par rapport à toute période similaire depuis 1985. Au dernier trimestre 2023, il était inférieur à sa valeur du deuxième trimestre 2019 : T2. Il n’est pas surprenant que 44 pour cent des Canadiens déclarent désormais que l’argent est leur principale source de stress.

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Qu’est-ce qui explique la terrible performance du Canada? Comme l’explique Arthur Laffer, du célèbre Laffer Curve, la prospérité repose sur cinq piliers : des dépenses publiques maîtrisées, des impôts faibles, une réglementation minimale, une monnaie saine et le libre-échange. Le gouvernement libéral a rejeté, miné ou négligé chacun des cinq. Notre piètre bilan et nos perspectives décourageantes ne sont pas dus à des forces extérieures mais à des politiques gouvernementales dysfonctionnelles.

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Le Canada a la chance de jouir d’une géologie et d’une géographie enviables – d’immenses ressources naturelles et d’une superpuissance amicale à proximité – que les Canadiens tiennent trop souvent pour acquises. Parce que notre frontière est sûre et notre population aisée par rapport aux normes mondiales et historiques, les politiciens progressistes se sentent libres d’être obsédés par des questions non pertinentes ou réellement préjudiciables à la croissance économique, à l’emploi, à l’accessibilité financière, à une monnaie saine, à la sécurité et à l’unité nationale.

Passons en revue la litanie des faux pas débilitants, en commençant par la taille et le rôle du gouvernement. La fonction publique fédérale comptait plus de 274 000 employés en 2023, soit une augmentation de 40,4 pour cent depuis 2015. Une bureaucratie surchargée draine les ressources du secteur privé, réduisant ainsi l’efficacité économique. Au cours des huit dernières années, l’épuisement a été rapide. Les dépenses fédérales sont passées de 12,8 % du PIB en 2015 à 16,1 % en 2023. La dette fédérale a plus que doublé, passant de 612 milliards de dollars à 1 400 milliards de dollars, soit plus de 143 000 dollars pour une famille de quatre personnes. Les intérêts coûtent désormais à Ottawa 47,2 milliards de dollars par année, et s’élèveront à 64,3 milliards de dollars d’ici 2028-2029. Il s’agit là d’une prodigalité budgétaire au sens large.

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Les augmentations d’impôts découragent la croissance économique. La courbe de Laffer démontre que des impôts trop élevés peuvent en réalité réduire les recettes fiscales. Sur 61 juridictions américaines et provinces canadiennes, les trois taux marginaux d’imposition sur le revenu des particuliers les plus élevés sont imposés par Terre-Neuve-et-Labrador, la Nouvelle-Écosse et l’Ontario. Neuf provinces canadiennes se classent parmi les 10 premières, toutes parmi les 15 premières, et le Canada se classe au cinquième rang sur 38 pays de l’OCDE. Les taux d’imposition des sociétés sont également plus haut ici qu’aux États-Unis, au Royaume-Uni et dans les pays de l’OCDE en moyenne. Des impôts élevés nuisent à l’accessibilité financière, réduisent la compétitivité, découragent l’innovation et l’entrepreneuriat, accélèrent la fuite des capitaux et affaiblissent la productivité. L’augmentation proposée du taux d’inclusion des gains en capital pour les particuliers et les entreprises et la suppression progressive de l’amortissement accéléré du capital va sérieusement exacerber ces points négatifs.

Depuis 2015, les réglementations intrusives se sont multipliées dans l’économie, imposant des coûts de mise en conformité onéreux, particulièrement préjudiciables aux petites et moyennes entreprises. L’industrie des ressources, qui représente 19,2 pour cent du PIB et 58 pour cent des exportations de marchandises, a été la cible d’une réglementation draconienne délibérément conçue pour bloquer les projets énergétiques. Le résultat est une perte d’opportunité se chiffrant en centaines de milliards de dollars et en augmentation.

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Une masse monétaire stable est essentielle à la stabilité économique. Pour faire face aux dépenses gouvernementales incontrôlées, la Banque du Canada a considérablement augmenté la masse monétaire, la portant à 3,6 billions de dollars, soit 83 pour cent de plus que lorsque les libéraux sont arrivés au pouvoir. En conséquence, en 2022, l’inflation a atteint son plus haut niveau depuis 40 ans, à 6,8 pour cent. Les prix à la consommation sont maintenant 27 pour cent plus élevés qu’en 2015. La hausse des prix touche de manière disproportionnée les Canadiens à revenu faible et intermédiaire, qui sont également vulnérables aux hausses des taux d’intérêt, y compris les taux hypothécaires en hausse de 50 pour cent par rapport à 2015. Dans l’ensemble, le total des versements hypothécaires pourrait augmenter jusqu’à 4 milliards de dollars cette année.

Le libre-échange est la pierre angulaire de la politique économique du Canada depuis des décennies, favorisant la croissance et la prospérité. Mais l’année dernière, le Canada a perdu le droit de se vanter d’être le plus grand partenaire commercial des États-Unis avec le Mexique. Au lieu de poursuivre notre avantage comparatif en matière de ressources naturelles, les politiques libérales entravent délibérément le développement et l’exportation du pétrole et du gaz. Dans un commentaire stupide et mémorable, le Premier ministre a affirmé qu’il n’y avait jamais eu de solide analyse de rentabilisation en faveur du gaz naturel liquéfié. Le gouvernement devrait confier l’évaluation des analyses de rentabilisation aux entreprises.

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Les obstacles au commerce interprovincial, un problème connexe, ont continué à empêcher des progrès significatifs malgré les promesses répétées. L’Institut économique de Montréal estimations que l’élimination de ces obstacles entraînerait une augmentation moyenne du revenu des Canadiens de 5,5 pour cent, soit 1 800 $. Selon le FMI, cela pourrait augmenter le PIB de 80 milliards de dollars.

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La note du gouvernement en matière de soutien aux piliers de la prospérité est de zéro sur cinq. Plutôt que de corriger le tir, Justin Trudeau semble de plus en plus déconnecté de la réalité et déterminé à maintenir une séquence de défaites parfaites. Doubler la mise sur un gouvernement imposant, des impôts élevés et une hostilité à l’égard du développement des ressources fera l’affaire.

Joe Oliver était ministre des Ressources naturelles et des Finances du gouvernement Harper.

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