Joe Oliver : L’éolien et le solaire peuvent jouer un rôle dans notre système électrique, mais ne sont pas une panacée

La disponibilité et l’intermittence les rendent plus chers que le gaz naturel

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Il existe une contradiction flagrante entre l’affirmation confiante selon laquelle l’éolien et le solaire sont beaucoup moins coûteux que les combustibles fossiles et l’expérience réelle des juridictions qui en dépendent fortement – y compris l’Europe et plusieurs États américains – qui fait grimper les prix et compromet la fiabilité. Au Canada, la résolution de cette incongruité a des répercussions sur les objectifs nets zéro des gouvernements fédéral et provinciaux (y compris le Règlement fédéral sur l’électricité propre), l’utilisation du gaz naturel, la résilience du réseau électrique et l’augmentation des coûts pour les contribuables. Pour ces raisons (et c’est une information publique) il y a environ quatre mois, en tant que président de l’Ontario’s Independent Electricity System Operator (IESO), j’ai demandé une analyse du coût de l’éolien et du solaire, en tenant compte de leur intermittence (le rapport de capacité) et le besoin d’alimentation de secours. En attendant la publication de cette étude détaillée, j’exposerai quelques principes de base, qui sont largement compris dans le secteur.

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La proportion d’énergies renouvelables alimentant le réseau détermine leur coût et leur fiabilité. Si une juridiction dispose d’une alimentation de base adéquate, garantissant la disponibilité continue d’une alimentation électrique minimale, l’éolien et le solaire peuvent être viables et compétitifs pour la capacité à court terme. Cependant, ils deviennent de plus en plus chers que le gaz naturel pour des durées plus longues en raison de leur disponibilité limitée et de leur intermittence. En outre, une analyse impartiale du coût des énergies renouvelables pour atteindre les objectifs politiques de décarbonisation et d’électrification devrait prendre en compte les crédits d’impôt fédéraux et les subventions qui profitent aux énergies renouvelables et au stockage, ainsi que les taxes sur le carbone et les réglementations restrictives imposées aux combustibles fossiles, y compris les combustibles naturels. gaz. Étant donné que le Conseil consultatif canadien de l’électricité, nouvellement nommé, a pour mandat de faire avancer l’objectif ambitieux du gouvernement fédéral d’un réseau électrique net zéro d’ici 2035, il peut être réticent à exposer les dures vérités.

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Il existe un équilibre délicat entre la charge de base et la production intermittente. Sans capacité suffisante, la discontinuité (lorsque le soleil ne brille pas ou que le vent ne souffle pas) peut provoquer des baisses de tension et des pannes d’électricité qui imposent des difficultés aux individus, nuisent à la compétitivité des entreprises et ternissent la réputation d’un État. Lorsque la Russie a interrompu ses exportations de gaz naturel vers l’Europe, elle a précipité une grave crise énergétique régionale. La dépendance de la Californie à l’énergie éolienne et solaire pour un quart de son électricité a provoqué des pannes de courant continues.

Le rapport de la SIERE sur les voies de la décarbonisation a conclu que « le parc de gaz naturel de l’Ontario est capable de fournir une énergie continue et flexible toute l’année et dans toutes les conditions météorologiques, et il n’existe actuellement aucun remplacement à l’identique.» (Italiques ajoutés.) En conséquence, il faudra compter sur le gaz au moins jusqu’en 2050, en attendant les rénovations nucléaires et les nouvelles constructions et les percées technologiques incertaines dans le stockage des batteries et l’hydrogène. À titre d’exemple de la façon dont la nécessité peut l’emporter sur la vertu, le conseil municipal de Windsor a approuvé des plans pour deux nouvelles turbines à gaz pour assurer une électricité fiable, même si lui et 33 autres municipalités de l’Ontario avaient déjà voté pour une élimination progressive de l’énergie au gaz.

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Il existe des parallèles frappants entre le rôle des énergies renouvelables et un problème auquel j’ai été confronté lorsque j’ai été nommé ministre fédéral des Ressources naturelles en mai 2011. Les sables bitumineux ont été vilipendés comme une source majeure d’émissions de GES responsables du réchauffement planétaire catastrophique. Étant donné que ce récit a créé de graves problèmes politiques, réglementaires et de perception publique, tant au niveau national qu’international, j’avais besoin de savoir quel pourcentage les sables bitumineux représentaient des émissions mondiales.

La quête a conduit à trois surprises. Premièrement, personne ne s’était posé la question, même si elle était essentielle pour savoir si la condamnation des sables bitumineux était méritée. Deuxièmement, selon une analyse de Ressources naturelles Canada, ils constituaient un minuscule millième du total mondial, ce qui dément l’hyperbole de son impact négatif sur la planète. Troisièmement (ce qui n’aurait pas dû être une surprise) — les anciens médias ont supprimé le numéro. La raison de la suppression, qui continue en grande partie à ce jour, était que les faits contredisaient la représentation alarmiste des sables bitumineux. Puisque la réalité ne peut être niée, elle doit être enterrée.

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En ce qui concerne le coût de l’éolien et du solaire, aucune comparaison de pommes à pommes n’a été préparée, du moins pas pour le grand public, peut-être parce qu’une étude objective risque de saper l’affirmation verte selon laquelle l’utilisation du gaz naturel peut être éliminée rapidement et à peu de frais. Cependant, ce message comporte ses propres risques. La récente vente aux enchères de capacité de la SIERE démontre que parler d’éliminer le gaz peut décourager les investissements dans des projets dont les besoins sont essentiels.

L’important débat public qui fait rage en Ontario et ailleurs sur le rôle des énergies renouvelables, de l’énergie nucléaire et des combustibles fossiles dans un avenir décarbonisé devrait être fondé sur les critères généraux de fiabilité et d’abordabilité. La responsabilité de la SIERE, à l’instar des autres exploitants de réseau, est de fournir une analyse indépendante, objective et experte des données et de l’économie de notre réseau électrique. Une telle analyse factuelle aidera à encadrer la discussion et à guider les gouvernements fédéral et provinciaux dans l’élaboration de politiques réalistes qui profitent aux contribuables et aux contribuables et font progresser l’intérêt public.

Joe Oliver a récemment pris sa retraite en tant que président de l’Independent Electricity System Operator (IESO) et a été ministre des Ressources naturelles et ministre des Finances dans le gouvernement du premier ministre Stephen Harper.

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