Les Canadiens paient le prix de politiques qui ne répondent pas à leurs besoins réels
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La déclaration économique d’automne de la ministre des Finances Chrystia Freeland est une mince bouillie – un plan inadéquat et mal orienté qui ne traite pas des problèmes économiques critiques, dont beaucoup sont dus à l’exploitation par son gouvernement de la pandémie pour accroître le rôle de l’État dans la société par une incontrôlable dépenses, impôts directs et indirects, réglementation intrusive et politiques énergétiques contre-productives.
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Dieu sait que les vrais défis auxquels elle est confrontée sont nombreux et urgents : l’inflation à 4,7 % en novembre, la plus forte augmentation sur trois mois en 30 ans ; inondations dévastatrices en Colombie-Britannique; blocages de la chaîne d’approvisionnement ; Le protectionnisme américain dirigé contre les véhicules électriques et le bois d’œuvre résineux ; croissance exponentielle de la variante Omicron ; gonflement de la dette publique, endettement record des entreprises non financières ; un marché immobilier mousseux et inabordable, les Canadiens investissant davantage dans le logement que dans les entreprises pour la première fois en 60 ans; fuite des capitaux ; faible productivité; une population vieillissante et de maigres perspectives de croissance à long terme.
Les mesures prises depuis le dernier budget coûteront 38 milliards de dollars, suivies de 33 milliards de dollars de dépenses supplémentaires au cours des cinq prochaines années, sans compter environ 70 milliards de dollars d’engagements électoraux libéraux, qui pourraient refaire surface dans le budget 2022. La dette ajoutée en 2020-2022 approchera un demi-billion de dollars stupéfiant et passera à 530 milliards de dollars l’année prochaine. Ces dépenses alimenteront l’inflation dans une économie déjà chaude, alors que les entreprises se remettent des fermetures pandémiques et que la demande refoulée des consommateurs s’oppose aux perturbations de la chaîne d’approvisionnement. Rappelons que le dernier budget de Mme Freeland prévoyait une inflation et des taux d’intérêt stables, sans chocs externes – un fantasme à l’époque, qui s’est maintenant avéré spectaculairement faux.
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L’économiste David Rosenberg estime que quatre hausses des taux de la Réserve fédérale au maximum entraîneraient soit une récession de la croissance, soit une contraction pure et simple aux États-Unis : renverser l’économie et provoquer une correction importante ou un marché baissier dans n’importe quelle classe d’actifs avec une étiquette cyclique qui lui est attachée. » Pourtant, la Banque TD prévoit que la Banque du Canada devra augmenter son taux de référence quatre fois en 2022 pour atteindre 1,25 %, contre 0,25 %, alors que le marché anticipe cinq hausses de taux d’intérêt.
Ignorer le risque de ralentissement serait irresponsable. Or, c’est exactement ce que fait la lettre de mandat du premier ministre à son ministre des Finances. Il regorge de références au changement climatique et exige que les politiques soient élaborées dans une optique « intersectionnelle », mais est dépourvu d’idées significatives pour améliorer la croissance économique et, étonnamment, ne dit absolument rien sur l’inflation ou sur l’endettement écrasant du gouvernement. Puisque le Premier ministre n’a pas mandaté le ministre Freeland pour régler ces problèmes économiques et financiers cruciaux, devons-nous supposer qu’il ne les considère pas dignes de l’attention de son gouvernement ? La politique est une question de priorités et les priorités de M. Trudeau sont clairement celles de la foule éveillée. Les économistes ne devraient pas être les seuls à trouver cela très effrayant.
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Pendant la campagne électorale, Trudeau a dit avec mépris à un journaliste : « Vous me pardonnerez si je ne pense pas à la politique monétaire. » Cependant, la semaine dernière, en renouvelant son entente de cinq ans avec la Banque du Canada, le gouvernement fédéral a ajouté « un niveau d’emploi durable maximal » à l’examen de la banque centrale. Pourtant, la stabilité des prix est la responsabilité primordiale de la banque. Comme l’a fait remarquer Milton Friedman, « l’inflation est toujours et partout un phénomène monétaire dans le sens où elle n’est et ne peut être produite que par une augmentation plus rapide de la quantité de monnaie que de la production ». Cela dit, la politique budgétaire peut augmenter la quantité de monnaie et avoir un impact sur sa volatilité.
Pendant ce temps, nos perspectives de croissance économique ne semblent pas brillantes. Selon une récente étude de politique économique de l’OCDE, le Canada est à égalité pour la pire croissance projetée du PIB par habitant parmi les 38 pays développés de l’OCDE + G20, à 0,7 % pour 2020-2030 et à peine mieux à 0,8 % pour 2030-2060. Laissons cela pénétrer. Au cours des quatre prochaines décennies, le niveau de vie des Canadiens diminuera par rapport à celui d’autres pays développés, ce qui signifie que le Canada sera un pays de moins en moins compétitif et moins en mesure de répondre à la demande croissante de soins de santé et d’éducation.
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Il n’est pas nécessaire d’en arriver là. Pour améliorer les perspectives économiques du Canada, nous devons nous concentrer sur la croissance, développer et vendre de manière responsable nos vastes réserves de pétrole et de gaz aux marchés étrangers (réduire ainsi les émissions mondiales nettes), restreindre les dépenses incontrôlables, réduire les réglementations non concurrentielles, réduire les impôts, éliminer les barrières commerciales provinciales et investir dans la R&D.
Malheureusement, ce n’est pas l’objectif de notre premier ministre, de son ministre des Finances ou de son cabinet. Alors qu’ils signalent par la vertu notre droiture morale à des concurrents internationaux peu impressionnés et perplexes, les Canadiens paient le prix de politiques qui ne répondent pas à leurs besoins réels.
Joe Oliver était ministre des Ressources naturelles et des Finances du gouvernement Harper.
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