Joe Oliver: la culture du parti libéral a dépassé sa date de péremption

Le gouvernement libéral pourrait être à l’agonie alors que le désir de changement grandit en majorité silencieuse

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Philip Cross et moi avons récemment écrit des articles sur la même page de commentaires FP discutant de l’influence négative de la culture libérale sur la croissance économique du Canada. Son objectif était l’entrepreneuriat et l’innovation tandis que le mien traitait du catastrophisme lié au changement climatique. Nous avons tous deux décrit comment la culture peut saper l’analyse factuelle, la prise de décision rationnelle et le bien-être économique des Canadiens ordinaires.

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L’influence de la culture est omniprésente et s’étend aux droits de l’homme, à l’identité sexuelle, au système judiciaire, à l’armée, à l’historicité, aux relations raciales, aux aspirations nationales et plus encore. Son pouvoir et son influence peuvent être bénins et fédérateurs, mais ils peuvent aussi être manipulés par la peur, le signalement de la vertu, l’intolérance à la dissidence, les incitations financières et les vieilles habitudes de mésinformation et de désinformation.

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La culture ne change pas par hasard. Au Canada, le principal moteur au cours des huit dernières années a été les politiques et la rhétorique du gouvernement fédéral, dirigées par le premier ministre en chef, Justin Trudeau. Il a préconisé un brassage toxique d’ismes – socialisme, progressisme, mondialisme et éveillisme – qui, paradoxalement, ne reflètent pas réellement les préférences ou les intérêts personnels de la plupart des Canadiens, pas même de tous les membres du parti et du caucus libéraux.

Une grande majorité de Canadiens appuient le mariage homosexuel et croient que les gais et les transgenres devraient être traités équitablement et avec dignité. Cependant, ils sont mal à l’aise lorsque les enfants sont exposés à des performances de drag-queen et à de la littérature sexuellement explicite poussant un programme idéologique. Ils n’ont aucun mal à définir « femme », ce qui était au-delà des connaissances de la juge de la Cour suprême des États-Unis, Ketanji Brown Jackson, lorsqu’on lui a demandé de le faire lors de son audience de confirmation. Ils ne croient généralement pas que les hommes en transition devraient être autorisés à concourir avec des femmes biologiques dans des sports de compétition. La plupart s’opposent à la chirurgie et aux bloqueurs de puberté pour les enfants et les adolescents atteints de dysphorie de genre, en particulier sans le consentement ou même la connaissance des parents.

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Les Canadiens reconnaissent que les prisonniers condamnés doivent être traités avec humanité, mais ils accordent la priorité aux droits des victimes, auxquels le gouvernement semble souvent indifférent. À cet égard, l’acquiescement du gouvernement au transfert de Paul Bernardo dans une prison à sécurité moyenne en dit long. L’approche « attraper et relâcher » pour mettre en liberté sous caution les récidivistes violents démontre que le système de justice fait peu de cas de la sécurité publique. Pourtant, la criminalité déclarée par la police est en augmentation, avec des crimes violents à leur plus haut niveau depuis 2007, ce que le nouveau ministre de la Justice Arif Virani a tenté de nier.

Les Canadiens sont fiers de nos hommes et de nos femmes en uniforme et sont embarrassés par les accusations fondées que nous adressent nos alliés d’être des profiteurs dont le chef critique les pays qui ne sont pas à la hauteur de sa vertu. Selon un sondage Ipsos, « les trois quarts des Canadiens croient que le Canada devrait augmenter ses dépenses de défense pour s’assurer qu’il peut protéger le territoire et la souveraineté du Canada ».

Les Canadiens ne soutiennent généralement pas les militants qui détruisent les statues de personnalités éminentes pour de prétendues transgressions des normes contemporaines. Ils reconnaissent les cas passés de racisme, de discrimination et de traitement préjudiciable des peuples autochtones. Mais ils ne sont pas d’accord avec le premier ministre sur le fait que le Canada est systématiquement raciste et qu’il a commis un génocide. De plus, qu’ils soient familiers ou non avec la théorie critique de la race, les Canadiens rejettent la doctrine néo-marxiste selon laquelle les Caucasiens sont inévitablement et irrémédiablement des suprématistes blancs et que les personnes de couleur sont des victimes perpétuelles, quels que soient leur histoire personnelle et leur comportement. Ils croient plutôt, preuves à l’appui, que le Canada est une société remarquablement tolérante, enviée et admirée pour son accueil à la diversité. Il est inutile pour la paix sociale ou l’intégration des immigrants que les nouveaux arrivants soient dépeints comme des cibles du racisme canadien – un point évident qui semble néanmoins avoir échappé à Justin Trudeau, qui poursuit l’avantage partisan en promouvant un récit qui divise.

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Les Canadiens s’inquiètent de l’inflation et de la dette nationale et se demandent où est allé tout l’argent public, avec si peu de résultats. Ils sont conscients que nous prenons régulièrement du retard sur d’autres pays développés, notamment les États-Unis, mais ils ne comprennent peut-être pas que, sur notre trajectoire actuelle, nos perspectives à long terme sont également sombres. La plupart veulent croire à la vision de Wilfred Laurier selon laquelle « Au cours des 100 prochaines années, le Canada sera l’étoile vers laquelle viendront tous les hommes qui aiment le progrès et la liberté. Pourtant, dans les cercles progressistes, le mot même de « liberté » est dénigré comme une obsession ou un code de droite pour un objectif néfaste, une attitude qui étonnerait et épouvanterait ces dizaines de milliers de Canadiens qui ont fait le sacrifice ultime pour le pays qu’ils aimaient.

Alors que les croyances culturelles enracinées et les modes idéologiques résistent aux faits et à la raison, il y a de l’espoir pour un retour à la normale. La crise énergétique européenne a créé un « coup de fouet », y compris la résistance aux politiques ESG, avec des parallèles dans plusieurs États bleus américains. Dans ce pays, les sondages d’opinion indiquent que le gouvernement libéral est peut-être à l’agonie alors que le désir de changement grandit dans une majorité silencieuse qui est folle comme l’enfer et ne le supportera plus. Ce réveil national exige l’arrêt de la pourriture maintenant et pour que le Canada puisse récupérer son glorieux potentiel. Et pas trop tôt.

Joe Oliver a été ministre des Ressources naturelles et ministre des Finances dans le gouvernement Harper.

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