Joe Biden a accordé une grâce à son fils Hunter, affirmant qu’il a été injustement ciblé en raison de sa relation avec lui. Malgré des accusations d’infractions fiscales et d’armes, le président a souligné que les poursuites étaient motivées par des intérêts politiques. Hunter, qui a plaidé coupable à des charges fiscales, a exprimé sa volonté de réparer ses erreurs et de soutenir ceux qui luttent contre l’addiction. La grâce a été officialisée par un accord exécutif.
La grâce présidentielle de Joe Biden à son fils Hunter
Le président Joe Biden a décidé d’accorder une grâce à son fils Hunter, affirmant qu’il a été « ciblé uniquement parce qu’il est mon fils – et c’est mal. »
Dans une déclaration poignante, Biden a expliqué : « Il y a eu une tentative de briser Hunter, qui a réussi à maintenir sa sobriété depuis cinq ans et demi, malgré des attaques incessantes et une poursuite sélective. En cherchant à détruire Hunter, ils ont cherché à me détruire – et il n’y a pas de raison de penser que cela s’arrêtera ici. Assez, c’est assez. »
Les défis juridiques de Hunter Biden
Auparavant, la Maison Blanche avait indiqué que le président ne prévoyait pas de gracier son fils, qui fait face à des accusations liées à des infractions fiscales et à des armes à feu. Biden lui-même avait déclaré qu’il ne gracierait pas Hunter.
En septembre, Hunter Biden a plaidé coupable à neuf chefs d’accusation fiscale fédérale, avec une condamnation prévue plus tard dans le mois. Les procureurs soutiennent qu’il n’a pas payé plus de 1,4 million de dollars d’impôts entre 2016 et 2019, période durant laquelle il aurait « dépenser des millions pour un style de vie extravagant. » Son avocat a réagi en déclarant : « Comme des millions d’Américains, Hunter a pris du retard dans le dépôt et le paiement de ses impôts. Contrairement à ces millions d’Américains, il a été accusé pénalement pour des manquements survenus lors des pires moments de son addiction. »
L’été dernier, Hunter Biden a également été reconnu coupable de plusieurs infractions liées à l’achat d’une arme alors qu’il était en proie à ses addictions. Cette condamnation devrait être confirmée ce mois-ci.
Dans sa déclaration, le président a précisé : « Les accusations portées contre Hunter ont été motivées par mes opposants politiques au Congrès, cherchant à s’en prendre à moi. Un accord de plaidoyer, soigneusement négocié et approuvé par le ministère de la Justice, a échoué sous la pression politique, empêchant une résolution juste de la situation de Hunter. »
Hunter Biden a été la cible de critiques, notamment lors des élections de 2020 et 2024. Les républicains ont tenté de lier le président aux affaires commerciales de son fils en Ukraine et en Chine, mais n’ont pas réussi à prouver que Joe Biden avait tiré profit de ces activités.
Dans une déclaration, Hunter a exprimé : « J’ai reconnu mes erreurs durant les jours les plus sombres de mon addiction. Ces erreurs ont été utilisées pour me ridiculiser publiquement, m’infligeant humiliation à moi et à ma famille pour des raisons politiques. Malgré cela, j’ai réussi à rester sobre pendant plus de cinq ans, grâce à ma foi et au soutien indéfectible de mes proches. En rétablissement, nous avons l’occasion de réparer nos erreurs et de reconstruire nos vies, et je m’engage à utiliser ma seconde chance pour aider ceux qui souffrent encore. »
NBC News a été le premier à rapporter cette annonce de grâce.
Voici le texte de la grâce accordée par Biden à son fils :
Accord exécutif de clémence
Joseph R. Biden, Jr.
Président des États-Unis d’Amérique
À tous ceux à qui ces présentes parviendront, salut :
Qu’il soit connu, qu’en ce jour, moi, Joseph R. Biden, Jr., Président des États-Unis, en vertu de mes pouvoirs en vertu de l’article II, section 2, clause 1 de la Constitution, ai accordé à
ROBERT HUNTER BIDEN
Une grâce pleine et inconditionnelle
Pour les infractions contre les États-Unis qu’il a commises ou pourrait avoir commises ou auxquelles il a pris part pendant la période du 1er janvier 2014 au 1er décembre 2024, y compris mais sans s’y limiter à toutes les infractions portées ou poursuivies (y compris celles qui ont abouti à des condamnations) par le conseiller spécial David C. Weiss dans le dossier n° 1:23-cr-00061-MN devant le tribunal de district des États-Unis pour le district du Delaware et le dossier n° 2:23-CR-00599-MCS-1 devant le tribunal de district des États-Unis pour le district central de Californie.
EN FOI DE QUOI j’ai signé mon nom et fait enregistrer la grâce auprès du ministère de la Justice.
Fait à la ville de Washington ce 1er jour de décembre de l’an de notre Seigneur Deux Mille Vingt-quatre et de l’indépendance des États-Unis le deux cent quarante-neuvième.