Jesse Kline : Pourquoi Freeland n’admet-elle pas que la taxe indexée sur l’alcool était une mauvaise idée ?

Cela augmente l’inflation, entrave la production économique et rend la vie plus chère pour les travailleurs canadiens.

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Pour la deuxième année consécutive, la ministre des Finances, Chrystia Freeland, a cédé aux pressions du public et plafonné la taxe progressive sur l’alcool, cette fois en la prolongeant de 12 mois supplémentaires pour atténuer un casse-tête politique l’année prochaine. Ce qui soulève la question suivante : si vous envisagez de plafonner un impôt qui augmente avec l’inflation à chaque période de forte inflation, comment ne pas réaliser que c’était une mauvaise idée au départ ?

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Plus tôt ce mois-ci, Freeland a annoncé que l’augmentation de la taxe serait plafonnée à 2 % par an jusqu’en 2026 et que le taux de la taxe d’accise serait coupé en deux sur les premiers 15 000 hectolitres de bière produits par les petites brasseries canadiennes, ce qui, selon elle, permettra au brasseur artisanal typique d’économiser plus de 87 000 $ au cours des deux prochaines années.

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« Les petites brasseries artisanales du Canada sont parmi les meilleures au monde et contribuent grandement à notre économie en croissance en créant des emplois dans les communautés partout au pays. » dit Freeland.

« Non seulement elles fabriquent des produits incroyables, mais ce sont aussi de petites entreprises qui créent des emplois et des opportunités dans leurs communautés locales », a ajouté la ministre des Petites Entreprises, Rechie Valdez. « L’allègement annoncé aujourd’hui des taxes d’accise sur l’alcool permettra aux brasseries artisanales de dépenser moins en taxes et davantage sur ce qui compte le plus : développer et innover leurs petites entreprises. »

La taxe indexée a été introduite par les libéraux en 2017, vraisemblablement pour détourner le blâme des politiciens pour la hausse constante des taux d’imposition : nous n’avons pas décidé d’augmenter vos impôts, c’est simplement ainsi que le système fonctionne. Mais le projet s’est retourné contre lui l’année dernière lorsque l’inflation a atteint 6,4 pour cent — on est bien loin de l’objectif de 2 pour cent de la Banque du Canada.

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Cette année, la taxe aurait augmenté de 4,7 pour cent le 1er avril, au moment même où la taxe carbone va augmenter de 23 pour centsi Freeland n’était pas intervenue pour nous sauver des mauvaises politiques de son gouvernement.

Les taxes d’accise — qui sont prélevées sur les fabricants à un taux fixe par litre de vin, de bière et de spiritueux — fournissent aux libéraux un moyen important d’augmenter leurs revenus en minimisant les Canadiens « peu recommandables » qui sont dépendants à la nicotine ou qui profitent d’un verre de bière après le travail, tout en prétendant avoir gardé gros les taux de taxe sur les billets, comme l’impôt sur le revenu, sont relativement stables.

Bien sûr, ce n’est pas ainsi qu’ils le présenteraient. Les politiciens vous diront que les taxes sur l’alcool visent à réduire la consommation problématique. Le fait que les recettes totales des droits d’accise ont augmenté de plus de 1 milliard de dollars par an depuis le Les libéraux sont arrivés au pouvoir est hors sujet.

Pourtant, si tel était le cas, pourquoi ont-ils fait tout un plat en introduisant des allégements fiscaux spéciaux pour les brasseurs artisanaux du Canada ? Se gaver de bière artisanale locale est-il moins risqué que de se gaver de Heineken ou d’une microbrasserie américaine ? Bien sûr que non. Il s’agit simplement de donner à certaines entreprises canadiennes un avantage par rapport à leurs concurrents, tant étrangers que nationaux, à une époque où elles sont déjà écrasées par les prix élevés des matières premières et les taxes.

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Et si réduire les taxes sur certains alcools est une si bonne chose, pourquoi ne pas réduire le taux à tous les niveaux, ou – mieux encore – le supprimer complètement et se contenter des 5 pour cent déjà perçus grâce à la TPS ?

Les abstinents et les puritains pourraient soutenir que les prix de l’alcool doivent rester élevés, de peur que nous ne évoluions vers une société dystopique où les conducteurs ivres dominent les routes et où les fous ivres provoquent une vague de violence domestique. Mais même si la plupart des recherches montrent que les taxes sur l’alcool réduisent la consommation d’alcool dans une certaine mesure, elles n’ont pas autant d’impact que beaucoup semblent le croire et finissent souvent par nuire à ceux qui sont déjà en difficulté.

UN étude publié dans le Journal of Public Economics en 2021, a examiné les effets des modifications fiscales dans l’Illinois, qui ont fortement augmenté le prix du vin et des boissons alcoolisées, tout en laissant les prix de la bière relativement stables.

« Nous trouvons des preuves suggérant que les consommateurs réagissent en se tournant vers des produits moins chers », concluent les auteurs. « Les consommateurs réagissent aux taxes plus élevées sur l’alcool en se tournant vers de l’alcool moins lourdement taxé dans une catégorie de produits différente, la bière dans le cas des modifications fiscales de l’Illinois en 2009 », ou « des spiritueux et du vin moins chers ».

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L’étude a non seulement révélé que les augmentations de taxes n’ont pas réussi à réduire les accidents de la route liés à l’alcool, mais qu’elles ont également eu peu d’effet sur la réduction de la « consommation totale d’éthanol ».

Dans le cas du Canada, cela pourrait signifier que les gens se tourneront vers des vins et des bières moins chers, commenceront à s’essayer aux bières maison, à fumer davantage de cannabis ou à consommer davantage de drogues illicites. Démunis et buveurs compulsifs peuvent augmenter leur consommation de bains de bouche, d’alcool à friction et d’autres substances dangereuses.

Rien de tout cela ne produira d’avantages nets pour la santé publique, la sécurité publique ou l’économie. Au lieu de cela, cela augmentera l’inflation, entravera la production économique et rendra la vie plus chère pour les travailleurs canadiens.

Un autre étudepublié dans l’American Journal of Preventative Medicine en 2012, a constaté qu’une taxe de 25 cents par boisson réduirait la consommation excessive d’alcool de 11 pour cent, mais que la grande majorité des taxes seraient payées par les buveurs à risque plus élevé.

En d’autres termes, les coûts seront largement supportés par le clochard qui boit des 40 au coin de la rue et par l’ouvrier du bâtiment qui boit des bières bon marché avec ses copains le week-end, tandis que les aisés continuent de siroter avec style leurs vins raffinés et leurs scotchs chers. . C’est apparemment ce que l’on obtient en élisant un parti qui se veut le grand défenseur de la classe moyenne.

Poste National
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