mardi, novembre 19, 2024

Jeanne d’Arc de Mark Twain

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« La seule vraie sagesse est de savoir que vous ne savez rien. »
Socrate

Je ne crois pas aux saints. Je ne crois pas aux anges. Ma confiance dans les gens a été brisée au cours des dernières années. J’ai de sérieux problèmes avec la foi et Dieu, parce que plusieurs fois je me suis demandé ce que j’avais pu faire de si mal pour mériter certaines choses qui me sont arrivées.
Mais je m’égare.

Jeanne D’Arc m’a toujours semblé une folle; une légende créée, presque une fée – ou un conte déformé.

Comment un adolescent, à peine une femme, a-t-il pu gagner autant de batailles contre des généraux anglais puissants et avertis, en quelques semaines, alors qu’ils ont dominé la France pendant près d’un siècle ?

Aussi, je connaissais bien presque tous les chemins où ses combats se sont déroulés, ayant même vécu et étudié à Reims, en 1991, et visité sa cathédrale.

J’ai parcouru trois fois la VALLÉE DE LA LOIRE, dans des voitures confortables, dormant dans des hôtels chics et savourant les délicieux repas et les vins superbes de la région tout en apprenant par bribes ses campagnes et en doutant de la réalité. Cela semblait un exploit impossible.

Je me souviens très bien de Chenounceau et de Blois (parmi d’autres châteaux) mais ce qui m’est venu à l’esprit quand j’ai pensé à eux, c’était Henri II (de France), Diane de Poitiers et Catherine De Médicis et leurs traités politiques et leurs guerres. Rien ne m’a apporté des éclaircissements tardifs sur l’histoire de Jeanne – la légende (?).

Cela me déconcerte encore que pendant les nombreuses fois où j’ai étudié en France et en Suisse, pas un seul livre ou article sur l’histoire de Jeanne n’a été produit pour que je puisse étudier, lire et approfondir mes connaissances. J’ai lu Kafka, Ionesco, Becket, les classiques grecs, les classiques anglais, les classiques français, etc., mais rien sur Jeanne. En Angleterre, j’aurais pu croire que c’était fait exprès, mais en France ? Il est également incroyable qu’après toutes mes années de voyage, de vie, d’études à l’étranger et un lecteur avide, je n’aie jamais entendu parler de ce travail de Mark Twain (probablement parce qu’il est américain.).

Quand j’ai visité Tours, en 1992, avec son énorme forteresse, j’étais encore plus sceptique quant à la santé mentale de Jeanne, pourtant j’étais fasciné par cette monstruosité et son lien avec D’Arc (Pour info : j’abhorre la guerre, pourtant j’ai un étrange (? ) intérêt sur les raisons pour lesquelles les gens veulent dominer les autres). Dommage que mon mari n’était pas très intéressé à le visiter.

Les années ont passé et je ne suis plus revenu sur l’histoire de Jeanne D’Arc, jusqu’à l’année dernière, lorsque ma plus jeune fille, Giovanna, a reçu Les souvenirs comme cadeau de Noël de ses professeurs d’histoire et de portugais. Elle était jeune pour ça, onze ans à l’époque, mais comme elle avait vu un film et qu’elle était tombée amoureuse de Jeanne, elle m’a demandé de le lire et de lui raconter l’histoire.
Dans ma vie mouvementée et chaotique, je l’ai oublié. Le mois dernier, on m’a diagnostiqué une allergie grave à l’éblouissement des tablettes et des ordinateurs, j’ai donc dû retourner aux livres de poche. Je suis tombé dessus la semaine dernière, plusieurs mois après que Giovanna l’ait reçu.

Le premier choc est venu de savoir qu’il a été écrit par Les Mark Twain.
Je dois avouer ma honte éternelle : je n’avais jamais rien lu de Twain. Mais peut-être que c’était pour le mieux, car selon les mots de Twain, ses autres romans n’ont aucune comparaison avec celui-ci (et j’aurais peut-être été déçu si j’avais eu des histoires en tête de Tom Sayer ou de Huckleberry auparavant). Eh bien, je ne le saurai jamais, mais la déception ne m’a jamais traversé l’esprit en lisant ‘Recollections’. Bien au contraire.

Dans son autobiographie, Twain dit que « Recollections » est, sans aucun doute, son meilleur travail, et pourtant, les lecteurs – et les critiques – l’ont évité.
Il mena une longue et profonde recherche sur la vie de Jeanne. Il a versé dans ce livre toute sa passion pour un incroyable, un (?)-une enfant-adolescente-femme crédible, un esprit vieux et fidèle emprisonné à l’intérieur d’une enfant si délicate et si courageuse, qui, depuis l’âge de treize ans, savait qu’elle était destinée à accomplir un ordre puissant, même s’il entraînait sa mort, (ce la connaissance lui fut épargnée jusqu’au dernier moment, car elle croyait inébranlablement à ce que ses « Voix » lui disaient : sa place au paradis était garantie).

Ce livre est puissant – et douloureux, triste même. Il n’est pas rapide, mais il détaille et raconte des batailles, des victoires, des défaites et la plus grande trahison ; sa tristesse de ne pas être crue, sa disparition ultime dans un style poignant et brillant.

C’est l’un des meilleurs livres que j’aie jamais lu. Sa parfaite narration romancée et bien documentée de l’histoire de Jeanne a touché au plus profond de mon cœur incrédule et de mon esprit brisé, me faisant même douter de mon si enraciné incrédulité. C’est long, au rythme lent, raconté dans un beau style baroque victorien, respectant le sérieux de l’histoire, mais ça m’a saisi dès le début.

Je n’ai pas pu le lâcher et je l’ai lu en deux places (la vie exigeait une pause pour m’occuper de ma famille et de mes problèmes quotidiens).
J’ai pleuré sur de nombreuses parties – des parties stupides, direz-vous, mais attachantes – j’étais captivée par la volonté délicate et pourtant déterminée d’une fille « paysanne », et de ses amis naïfs – je n’aime pas ces adjectifs, tout être humain a ses talents, cachés ou non. Ils n’ont pas besoin d’une maîtrise ou d’un doctorat pour prouver leur valeur. L’arrogance et la conscience de soi ne font qu’apporter de la douleur et blesser les autres. Jeanne défié (?) nobles, généraux, rois, armées puissantes avec humilité et simplicité.

Son éthique était incorruptible et son intention d’être la servante de quelque chose de plus grand – dieu, visions, voix, sa propre folie (?) – libérerait la France des horribles griffes anglaises. Elle est restée une croyante inébranlable tout au long de toutes les épreuves d’une guerre horrible et d’une torture imaginable à venir, sans jamais faiblir. JAMAIS UNE FOIS, elle n’a failli à sa mission, car son dieu et/ou ses émissaires étaient son maître et ses guides, dont elle obéissait aux ordres, dans une foi aveugle (?) et au cœur pur.

Je savais comment la vie de Jeanne d’Arc s’était terminée et j’ai commencé à craindre comment la prose de Twain aborderait l’horreur de La Pucellela disparition. Mais je n’aurais pas dû.
Twain l’a géré magistralement, bien sûr, en adressant les sentiments de ses deux seuls jeunes amis restants, qui la suivaient, nourrissant toujours l’espoir que ceux à qui elle avait consacré toute sa courte vie la sauveraient, à ce dernier moment.
Mais la politique royale, les intrigues et un ministre lâche, dans la crainte d’être dépassé par cette fille intelligente et pure, s’en sont mêlés. Tout ce que les deux amis pouvaient lui offrir était un petit réconfort dans ses derniers instants, en raison de la position stricte et mesquine d’un homme avide de drap (voir spoiler).

En fin de compte, tout compte fait, l’histoire de Joan m’a encore prouvé : nous sommes nés seuls, nous vivons seuls et nous sommes morts seuls. Souvent, même si nous sommes entourés de « soi-disant amis » ou « familles », notre entreprise la plus digne de confiance est nous-mêmes. Si nous avons encore confiance en nous-mêmes, nous ne pouvons pas être minés par la torture psychologique et physique.

Ce qui m’a le plus touché, c’est la toile inévitable qui la tenait prisonnière, tissée autour d’elle par ceux qui étaient censés être ses amis, (voir spoiler) et comment presque tout le monde se tenait à l’écart, s’attendant égoïstement à ce qu’elle paie cher de sa vie pour ce qu’elle avait fait pour leur bien et celui de son pays. Elle aurait pu rester dans sa petite ville de campagne, profiter des plaisirs simples d’être une adolescente heureuse à l’aube de la féminité, broder et aider sa mère. (voir spoiler) Et pourtant, elle est morte avec une prière sur les lèvres pour son roi, ses traîtres et la ferme conviction que son âme allait être sauvée.
Son dévouement était tel que quelques-uns de ses ennemis anglais eurent pitié d’elle.

Avant de terminer, je dois citer un passage qui me hante depuis quelques nuits après qu’une calamité m’est arrivée récemment.

Bien sûr, je m’attendais à de telles nouvelles tous les jours depuis de nombreux jours ; mais peu importe, le choc m’a presque coupé le souffle et m’a fait trembler comme une feuille. Je suppose que sans le savoir j’avais imaginé à moitié qu’au dernier moment il se passerait quelque chose, quelque chose qui arrêterait cette épreuve fatale : peut-être que La Hire ferait irruption aux grilles avec ses gaillards dans le dos ; peut-être que Dieu aurait pitié et étendrait sa main puissante. Mais maintenant, maintenant il n’y avait plus d’espoir.

Monsier Louis Le Conte, dans la ‘Recollection’, par Mark Twain.

Mon image de Jeanne est maintenant celle-ci :

Le mien est un examen inepte de ce travail exceptionnel. C’est brillant, magistralement écrit, triste, réel… Lisez-le.

Rio de Janeiro, juillet 2014.

PS – Après avoir écrit ma critique, j’étais toujours surpris et motivé pour continuer mes recherches sur la passion de Jeanne d’Arc Mark Twain. Je suis tombé sur cet article intéressant. relier: http://www.theawl.com/2012/04/the-riddle-of-mark-twains-passion-for-joan-of-arc. Cela vaut la peine d’être lu ![« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>

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