« L’Accord » est une série produite par Gaumont qui plonge dans les négociations nucléaires entre les États-Unis et l’Iran en 2015. Réalisée par Jean-Stephane Bron, elle suit la diplomate suisse Alexandra Weiss dans un contexte tendu. Avec un scénario élaboré grâce à des recherches approfondies et des consultations avec des diplomates, la série allie fiction et réalité. Avec un budget de 12 millions d’euros, elle a bénéficié d’une coproduction de Gaumont, promettant une exploration captivante de la diplomatie moderne.
Une Plongée dans les Négociations Nucléaires avec « L’Accord »
« L’Accord », la série magistrale produite par Gaumont, explore les négociations nucléaires entre les États-Unis et l’Iran tenues en 2015. Cette œuvre a récemment été couronnée du prix du public lors de Series Mania, un succès attribué à la profondeur de ses thèmes géopolitiques. Jean-Stephane Bron, le talentueux scénariste et réalisateur suisse connu pour son travail sur « Cleveland Against Wall Street », a commencé à concevoir cette série en six épisodes il y a plus de six ans.
Un Voyage de Création et de Collaboration
Bron, qui a également produit la série sous la bannière « Anatomie d’une chute » avec Les Films Pelleas et Gaumont, a collaboré avec la réalisatrice française Alice Winocour, connue pour des œuvres telles que « French Couture » et « Próxima ». Dans une interview avant Series Mania, Bron a révélé qu’il avait initialement présenté le projet en 2018 dans le cadre d’un concours organisé par le diffuseur suisse RTS, qu’il a d’ailleurs remporté.
Le scénario, coécrit par Bron, Winocour, Eugène Riousse, Julien Lacombe, Stéphane Mitchell et Valentine Monteil, a été peaufiné au cours des deux dernières années. Bron a pris soin de consulter un diplomate ayant participé aux négociations, ainsi que de lire les mémoires de figures comme Wendy Sherman, ancienne sous-secrétaire d’État américaine. Ces recherches ont été essentielles pour donner vie à l’intrigue.
L’idée de « L’Accord » a émergé d’un article d’un journal suisse sur un chef de protocole, inspirant Bron à raconter l’histoire du point de vue de ceux qui ne sont jamais sous les projecteurs. Ainsi, la série suit la diplomate suisse Alexandra Weiss, interprétée par Verlee Baetens, alors qu’elle navigue à travers des négociations tendues entre l’Iran et les États-Unis, où des intérêts cachés menacent le processus.
Les négociations réelles, menées à Lausanne, ont abouti à l’accord nucléaire (le Plan d’action global commun) à Vienne en 2015, bien que celui-ci ait été annulé par le président Trump trois ans plus tard. Fait intéressant, des rapports récents évoquent des discussions entre Trump et l’ayatollah Khamenei concernant un potentiel nouvel accord.
Cette série marque la deuxième incursion de Bron dans le monde de la télévision, après sa mini-série « Ondes de choc » de 2018. La création de « L’Accord » a exigé une recherche approfondie et une compréhension des enjeux politiques, des principaux acteurs et des conflits sous-jacents. Avec un budget ambitieux de 12 millions d’euros, le financement n’était pas une mince affaire. Philippe Martin de Les Films Pelleas a souligné les difficultés rencontrées, notamment le besoin de cofinancements et de partenariats internationaux pour réaliser ce projet ambitieux.
Un tournant décisif a été l’implication de Gaumont, qui a choisi de coproduire la série et d’acquérir les droits de distribution internationaux. Leur intérêt tardif a surpris, étant donné leur préférence pour la production de leurs propres projets. Cependant, après avoir lu les scénarios, Gaumont a investi 1 million d’euros dans la série.
Bron a également veillé à ce que le cadre des négociations soit représenté avec précision. L’équipe a utilisé six hôtels en Suisse et au Luxembourg pour créer le décor, un défi en raison des contraintes de disponibilité durant les 72 jours de tournage. Une coïncidence heureuse a voulu que l’un des lieux de tournage soit un hôtel où certaines négociations avaient réellement eu lieu, ce qui a permis à Bron de recueillir des informations sur l’agencement et la sécurité du lieu.
Bien que la série s’inspire d’événements réels, les intrigues personnelles et les conflits des personnages principaux sont fictifs, les noms ayant été modifiés pour éviter toute ambiguïté. Alexandra, le personnage central, est en grande partie une création originale, tout comme les histoires des personnages comme le ministre des Affaires étrangères iranien et le secrétaire d’État américain. Avec un casting impressionnant, incluant Juliet Stevenson et Arash Marandi, « L’Accord » promet d’être une exploration fascinante des dessous de la diplomatie moderne.