Je n’ai eu qu’un avant-goût de l’immortalité, mais je suis déjà amoureux de son concept et de son sens du mystère

Je n'ai eu qu'un avant-goût de l'immortalité, mais je suis déjà amoureux de son concept et de son sens du mystère

Au cours de ma démonstration pratique d’Immortality, la prochaine sortie du créateur de Her Story and Telling Lies, Sam Barlow, je me retrouve à étudier de près le visage de l’acteur Marissa Marcel. Dans la scène du film que j’observe, elle est assise à une table dans une salle d’interrogatoire avec un magnétophone et des dossiers devant elle. Alors qu’elle fume une cigarette, un acteur part tandis qu’un autre entre en scène et pendant un instant, Marissa semble briser le personnage et regarder au-delà de la caméra. Apparaissant pour verrouiller les yeux avec quelqu’un hors champ, l’acteur sourit brièvement et je deviens obsédé par ce moment fugace. En rembobinant la bobine pour voir la scène se rejouer, je fige le cadre sur son expression. A qui sourit-elle ? Est-ce seulement une partie de l’acte? Ou je vois un bref aperçu de la vraie Marissa Marcel ? Sans aucun moyen de le savoir, je dois passer à autre chose, mais je suis déjà intrigué d’en savoir plus.

Étant donné que je ne peux passer qu’un temps limité avec Immorality avant la fin de la démo de Tribeca, il me reste plus de questions que de réponses. Mais sa présentation, sa mécanique unique et son concept déroutant m’ont déjà vendu à l’idée de plonger plus profondément.

Machines Moviola

(Crédit image : Half Mermaid)

En tant que « restauration interactive de trois films », la mécanique d’ Immortality émule les machines Moviola qui étaient à l’origine utilisées par les cinéastes pour revoir et éditer des séquences. Bien que ce ne soit pas directement mentionné dans ma démo, il est dit que les trois films mettant en vedette Marissa Marcel ne sont jamais sortis et que l’actrice a mystérieusement disparu. Dans Immortalité, mon rôle est de creuser un peu plus dans ces circonstances bizarres.

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