Récemment, la Commission de services policiers d’Ottawa a modifié le projet de budget de la police pour 2022, réduisant l’augmentation de financement proposée de 2,86 % à 2 % (une différence de 2,65 millions de dollars). Cette semaine au conseil municipal, Conseil. Diane Deans devrait proposer d’appliquer ce montant, ainsi que des fonds municipaux de contrepartie, pour développer un programme de réponse aux crises de santé mentale.
C’est une étape positive pour notre ville. Si nous abordons cette question correctement, nous pouvons améliorer considérablement la façon dont les populations locales interagissent avec les forces de l’ordre et les services sociaux. Pour bien faire les choses, le processus doit être collaboratif – travailler au-delà des frontières organisationnelles – afin que nous utilisions au mieux toutes nos ressources pour renforcer la résilience de la communauté et réduire les dommages.
Alors comment faire ça correctement ?
1). Mesurer la portée de la police
De quoi la police est-elle actuellement responsable? Quels problèmes sont-ils bien équipés pour gérer ? Quels problèmes sont aggravés ? Les forces de l’ordre devraient-elles effectuer des contrôles de bien-être ? Répondre aux problèmes de consommation de substances? L’itinérance ?
L’analyse du lieu, de l’heure et du type d’interactions policières est cruciale pour comprendre comment la police s’engage dans les communautés et quel impact cela a sur les individus. Les données de service, lorsqu’elles sont utilisées correctement, peuvent aider à cartographier les inefficacités des activités policières et à identifier les domaines où nous devons renforcer le bien-être de la communauté.
2). Identifier les quartiers qui ont le plus besoin de soutien
La prévention et l’atténuation des risques sont les clés pour réduire le besoin de réponses aux crises. Les
Indice des actions de quartier
est un outil qui peut aider à identifier les communautés qui sont surchargées par la criminalité, les appels d’urgence et les services de police. Centraide Est de l’Ontario utilise cet outil pour cibler les endroits où les besoins sont les plus grands et où nous pouvons avoir le plus grand impact sur la résilience des collectivités.
En tant que réseau de partenaires de services sociaux, nous pouvons créer un filet de sécurité sociale plus solide dans ces quartiers en fournissant des réponses appropriées – un travail qui est déjà en marche. Des approches telles que la création d’opportunités d’emploi pour accroître la stabilité financière, l’offre d’un soutien local en matière de santé mentale et de toxicomanie ou la création de lieux sûrs où les jeunes peuvent se rassembler après l’école peuvent réduire la criminalité et renforcer le sentiment de sécurité.
3). Planifier des solutions pertinentes informées par les résidents
Pour mieux comprendre quels services les gens veulent, ont besoin et auxquels ils font confiance dans leur quartier, nous devons créer des espaces sûrs pour les conversations communautaires. Impliquer les expériences vécues des personnes qui sont touchées de manière disproportionnée par la criminalité et les services de police est essentiel pour façonner une réponse significative.
Il existe de nombreux services sociaux dans notre ville qui soutiennent les personnes en crise ou aident les personnes à naviguer dans les ressources. Mais nous savons aussi que les appels aux lignes de crise ont explosé pendant la pandémie.
Sachant cela, nous pouvons déterminer quelles solutions sont déjà en place et quelles nouvelles ressources seront nécessaires, et comment les financer durablement. Cette étape nécessite une collaboration entre les services de santé mentale, les bailleurs de fonds et les forces de l’ordre.
4). Mettre en œuvre une nouvelle approche de la sécurité publique
En suivant les étapes ci-dessus, d’autres villes ont proposé des solutions telles que le
Modèle de navigateur communautaire à Minneapolis
;
à New York; les
Aide en cas de crise Aider dans la rue
(CAHOOTS) programme à Eugene, Oregon; et l’initiative de partenariat de l’ACSM et de la police de la région de Peel appelée
.
La récente décision budgétaire de la Commission de services policiers d’Ottawa a donné l’occasion aux fournisseurs de services sociaux et à d’autres intervenants de travailler avec la Police d’Ottawa et d’établir une nouvelle approche collaborative en matière de sécurité publique. Lorsque nous travaillons ensemble, nous pouvons prévenir la violence et construire des communautés plus sûres avec une plus petite empreinte d’application de la loi.
Abid Jan est le directeur du renforcement des capacités pour Centraide Est de l’Ontario. United Way est l’organisation fédératrice de Unis pour tous, une coalition de partenaires engagés à vaincre la violence haineuse, le racisme et l’extrémisme.