Jamil Jivani : le Québec mène la lutte contre « le wokisme »

Une motion adoptée à l’unanimité par l’Assemblée nationale s’oppose à l’exclusion des hommes blancs des programmes gouvernementaux

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À une époque où la plupart des institutions sont occupées à se défendre contre des militants éveillés, les Canadiens ont besoin d’inspiration pour repousser des idéologies que nous savons au fond de nous être tout simplement fausses. Arrive le gouvernement de la Coalition Avenir Québec (CAQ) du premier ministre du Québec François Legault. Le 7 décembre, l’Assemblée nationale a adopté une motion qui exprime un engagement envers l’embauche fondée sur le mérite sur les campus universitaires et rejette l’imposition de quotas raciaux ou de genre par le gouvernement fédéral.

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La ministre de l’Enseignement supérieur du Québec, Pascale Déry, a présenté la motion demandant à l’assemblée « d’exprimer sa préoccupation face à l’exclusion de certains candidats de l’obtention des chaires de recherche du Canada sur la base de critères qui ne sont pas liés à la compétence ».

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La motion rappelle l’importance de la liberté académique avant de dénoncer «l’ingérence du gouvernement fédéral qui finance des programmes de chaires de recherche selon certains critères qui ne reflètent pas la spécificité québécoise».

La ministre Déry, qui est la première femme juive à être nommée au Cabinet dans l’histoire du Québec, plaide en faveur d’une compréhension plus substantielle de la diversité que l’accent superficiel du gouvernement fédéral sur les caractéristiques physiques. Le Programme des chaires de recherche du Canada du gouvernement du Canada insiste pour que les universités respectent les objectifs de diversité en matière d’embauche, mais ces objectifs ne tiennent pas compte de la diversité idéologique ou linguistique à laquelle de nombreux Québécois accordent de l’importance.

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Le mois dernier, un professeur d’histoire du Collège Dawson de Montréal a déposé une plainte en matière de droits de la personne contre l’Université Laval et le Programme des chaires de recherche du Canada alléguant de la discrimination. Frédéric Bastien soutient qu’il est qualifié pour le poste de titulaire d’une chaire de recherche du Canada en histoire, mais sa candidature n’a pas été acceptée parce qu’il est un homme de race blanche.

« J’ai toutes les qualifications. J’ai un doctorat, un post-doctorat, j’ai des publications scientifiques, et là, d’emblée, on me dit qu’à cause de ma race, à cause de mon sexe, eh bien, je ne peux pas postuler. Je suis bouleversé qu’au 21e siècle, nous soyons revenus à de tels critères », a déclaré Bastien. Le Journal de Québec.

La motion du ministre Déry démontre que la CAQ est soucieuse d’affirmer positivement les bonnes valeurs. En commentaires au Québec Nouvelles de TVADéry a expliqué plus en détail sa position sur l’embauche diversifiée :

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« Nous croyons qu’il faut se baser sur la compétence des gens. Nous devons embaucher des chercheurs en fonction de leur compétence. Nous ne disons pas que les critères DEI (diversité, équité, inclusion) ne sont pas bons. Ces critères doivent être là, ils existent depuis longtemps, mais ils doivent refléter la spécificité du Québec. A compétence égale, nous pouvons privilégier des candidats issus de la diversité.

Sa position est identique à la logique originelle des politiques d’action positive au Canada. Lorsque l’action positive a été introduite pour la première fois dans les années 1980, ses partisans ont insisté sur le fait que les différences d’identité ne seraient un facteur de distinction entre deux candidats qu’une fois un mérite comparable établi.

La professeure émérite de l’Université York, Louise Ripley, a expliqué dans ses écrits sur « les questions de genre dans la gestion» que les politiques d’action positive étaient censées s’appliquer « si les deux candidats sont essentiellement par ailleurs également qualifiés ».

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Sous le premier ministre Justin Trudeau, cependant, le gouvernement du Canada s’est radicalement éloigné de l’objectif initial de l’action positive et applique désormais des objectifs et des quotas de diversité de haut en bas. Par conséquent, comme le démontre le Programme des chaires de recherche du Canada, la race ou le sexe d’une personne est maintenant pris en compte à l’étape de la demande, avant même que les mérites d’un candidat puissent être évalués.

Pour les Anglo-Canadiens, cela peut sembler une décision audacieuse de la part de la CAQ de s’opposer à l’exclusion des hommes blancs des programmes gouvernementaux, car les autres gouvernements provinciaux ont tendance à fuir de telles controverses. Peu de politiciens élus dans le reste du Canada veulent parler de l’injustice inhérente du gouvernement fédéral qui distribue les opportunités en fonction de quotas identitaires.

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Cette réticence à défendre une véritable égalité des chances a permis la diffusion de la théorie critique de la race dans les écoles publiques et les bureaux du gouvernement dans une grande partie du pays. Mais le Québec s’est avéré différent. C’est une province qui prêche par l’exemple.

La résistance du premier ministre Legault au « wokisme » est bien documenté. Depuis des années, il refuse d’adopter un langage comme le « racisme systémique » pour décrire le Québec, même face aux immenses critiques et pressions des journalistes. Comme le prouve la CAQ, l’engagement du Canada envers le vrai mérite et l’égalité n’est pas perdu, tant qu’un nombre suffisant d’entre nous sont prêts à se battre pour cela.

Poste nationale

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