Jamil Jivani : le député conservateur qui en a marre de la menace des entreprises éveillées

Un député de Calgary s’apprête à proposer une solution uniquement canadienne au problème de la « capitale éveillée »

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Jusqu’à présent, la réaction contre les entreprises éveillées est principalement venue du sud de la frontière. Mais cela est sur le point de changer, alors qu’un courageux député conservateur s’apprête à proposer une solution uniquement canadienne au problème de la « capitale éveillée ».

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Les entreprises sont généralement considérées comme éveillées lorsqu’elles s’engagent dans un activisme social qui dépasse le cadre de leur objectif commercial. Il est controversé parce qu’il est intrinsèquement antidémocratique lorsque de riches dirigeants et administrateurs exploitent le statut juridique unique d’une société afin de mobiliser des ressources importantes vers leurs programmes politiques préférés.

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Les Canadiens ont des raisons de s’inquiéter du capital éveillé depuis des années : les politiques d’investissement ESG (environnementales, sociales et de gouvernance) ont sapé notre industrie pétrolière et gazière ; les entreprises ont adopté Black Lives Matter, malgré graves préoccupations sur l’éthique du groupe ; et les multinationales ont importé les guerres culturelles américaines dans notre pays.

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Enfin, un député canadien fait marche arrière. Le conservateur Tom Kmiec, qui représente la circonscription de Calgary Shepard depuis 2015, propose un nouveau projet de loi conçu pour obliger les puissants dirigeants et administrateurs à rendre des comptes.

Kmiec rédige actuellement un projet de loi d’initiative parlementaire modifier l’article 122 de la Loi canadienne sur les sociétés par actions (LCSA), qui porte sur le devoir de diligence des dirigeants et administrateurs envers leurs actionnaires. Si elle est adoptée, elle garantirait que les dirigeants et les administrateurs accordent la priorité aux intérêts des actionnaires au-dessus des agendas politiques qui ne sont pas liés à l’objectif commercial de l’entreprise.

Un résumé du projet de loi de Kmiec, qui a été obtenu par le National Post, explique qu’il serait « considéré comme un manquement au devoir de diligence envers les actionnaires lorsque les administrateurs et dirigeants d’une grande société ayant fait appel au public (une société dont la valeur marchande totale des actions supérieure à 100 millions de dollars) faire des déclarations militantes, y compris en rapport avec des politiques publiques ou des questions sociales, qui ne sont pas directement liées aux activités de la société et dont on pourrait raisonnablement s’attendre à ce qu’elles réduisent la valeur des actions.

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À bon escient, le projet de loi n’empêcherait pas les entreprises de faire des déclarations sur des questions politiques ou sociales, mais exigerait que le conseil d’administration d’une entreprise obtienne d’abord l’approbation des actionnaires. Le bureau de Kmiec espère qu’un tel mécanisme « incitera les entreprises à réfléchir à deux fois avant de se prononcer sur quelque chose au-delà de leur objectif social déclaré ».

Une législation qui promet de protéger la démocratie du pouvoir des entreprises ne manquera pas de mettre certaines personnes mal à l’aise. Les modifications proposées à la LCSA promettent de desserrer l’emprise que les libéraux éveillés ont sur les entreprises canadiennes, qui seront repoussées par certains milieux. Certains critiques soutiendront également que les entreprises devraient être libres d’être des activistes et que les gouvernements ne devraient pas avoir leur mot à dire en la matière.

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Pour sa part, le bureau de Kmiec fait valoir que le projet de loi est en fait pro-entreprise en étant pro-actionnaire, car, pour le moment, « les actionnaires n’ont pas leur mot à dire sur ces déclarations et, en cas de contrecoup, sont laissés pour compte, souffrant de dommages pécuniaires. pertes sans faute de leur part.

Interrogé sur ce qui l’a motivé à s’attaquer au problème de l’influence indue des entreprises, Kmiec a déclaré: «Mes électeurs ne veulent pas que les grandes entreprises comme Bell ou la Banque TD dictent ou pèsent sur des questions politiques et sociales dans lesquelles elles n’ont rien à faire. veut être sermonné sur la justice sociale par sa banque ou son commerçant ou son épicier. Ce qui compte à Calgary Shepard diffère de ce qui compte à Bay Street.

Le projet de loi devrait être déposé plus tard ce mois-ci lors du retour du Parlement. Bien que peu de projets de loi d’initiative parlementaire deviennent des lois dans ce pays, et qu’il n’y ait aucune garantie que le projet de loi sera même débattu ou voté, il permettra, espérons-le, aux idées de Kmiec d’obtenir l’attention qu’elles méritent.

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Ce qu’il propose est une solution nettement canadienne au problème du capital éveillé, après des années de discours canadien sur la question dominés par les idées américaines.

Les politiciens américains ont proposé leurs propres solutions. Le gouverneur de Floride, Ron DeSantis récemment proposé sauf Les considérations ESG ne sont pas prises en compte dans les décisions d’investissement des gestionnaires de fonds publics. Pendant ce temps, 19 États américains – dont le Texas, la Géorgie et l’Ohio – ont récemment formé une coalition pour contester ce qu’ils appellent la « manipulation illégale du marché » causée par les politiques ESG.

Certains chefs d’entreprise américains se sont également lancés dans la lutte contre le capital éveillé. Strive Asset Management, par exemple, plaide pour un mandat d’actionnaire post-ESG chez Chevron, dont il a récemment acquis des parts.

Ce qui est bien avec le projet de loi de Kmiec, c’est qu’il propose des changements concrets à la loi canadienne qui nous permettraient de dépasser les guerres culturelles américaines et commencer à discuter de la manière de prendre des mesures concrètes pour protéger notre démocratie. Les grandes entreprises s’en tirent avec l’activisme social depuis bien trop longtemps. La réaction des Canadiens contre les entreprises éveillées ne fait que commencer.

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