Jamie Sarkonak: Pourquoi les universités canadiennes empêchent les hommes blancs valides d’accéder à certains postes

Quand l’inclusion se transforme en exclusion active, ce n’est plus juste

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Les gens ne devraient pas être exclus d’un emploi en raison de leur couleur de peau ou de leur sexe. C’est ce que nous appelons la « discrimination » — et c’est généralement considéré comme une mauvaise chose. Il est également mauvais que les universités du Canada refusent d’embaucher des hommes blancs pour divers postes de recherche, simplement parce qu’ils sont blancs, de sexe masculin et ne prétendent avoir aucun handicap.

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C’est vrai : le programme des chaires de recherche du Canada financé par le gouvernement fédéral, qui distribue environ 300 millions de dollars chaque année à 2 000 universitaires, adhère à un système de quotas d’identité. Les universités risquent de perdre du financement pour des postes si elles n’ont pas embauché le nombre désigné de chaires de recherche d’ici 2029 dans chaque « catégorie d’identité » (femmes, minorités visibles, Autochtones et personnes handicapées). En conséquence, certains CV vont directement à la poubelle.

J’aimerais exagérer. Ne pas être blanc, homme ou valide était une exigence pour les offres d’emploi de la chaire de recherche 2022 de l’Université de la Colombie-Britannique à science culinaire et l’informatique quantique. Une offre d’emploi du département de mathématiques pour une chaire de recherche en informatique biologie cellulaire dit précisément que le «sélection sera limité aux membres suivants groupes désignés : femmes, minorités visibles (memmembres de groupes catégorisés racialement), les personnes handicapées et les peuples autochtones.

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Des exigences similaires ont été énumérées pour les postes de l’Université de Toronto en le management, éducation, dentisterie, ingénierie et Médicament. L’Université Queen’s ne veut que des femmes pour ingénierie géotechnique, stockage des déchets nucléaires et intelligence artificielle appliquée. Université de l’Ouest ne se soucie pas du domaine d’étude du chercheur dans une ouverture, mais exige que le candidat ait un handicap. UN Poste à McGill préfère ceux qui disent avoir un handicap ou être autochtones.

Il y a 78 écoles dans le programme des chaires de recherche du Canada. Juste Google « CRC » et le nom de n’importe quelle université pour en savoir plus.

Le programme des Chaires de recherche du Canada fait cela en raison d’un Ordonnance de la Cour fédérale qui exige que les nominations à la recherche reflètent la population canadienne d’ici 2029. C’est simplement conforme à la loi. Personnellement, je ne pense pas que l’équité, la diversité et l’inclusion (EDI) devraient exiger l’exclusion, mais hélas.

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Il y a une image plus grande de tout cela. Le programme des chaires de recherche du Canada est l’un des nombreux programmes des trois organismes fédéraux de financement de la recherche du pays, qui dépensent ensemble 3 milliards de dollars chaque année pour faire progresser nos connaissances en santé, en sciences et en sciences humaines.

Ils soutiennent de nombreux postes de recherche, des emplois étudiants, des prix universitaires et des subventions. Par leur « Plan d’action EDI des trois organismes», ils sont chargés depuis 2018 de rendre les étudiants et les chercheurs « représentatifs de la population canadienne ». Les universités, en leurs accords pour recevoir un financement fédéral, doivent accepter de promouvoir des « pratiques équitables ».

En un coup d’œil, on pourrait penser que cela signifie simplement s’assurer que les procédures sont équitables pour tout le monde, quelle que soit leur origine. Mais le programme des Chaires de recherche du Canada montre que cela peut signifier le rejet pur et simple des candidats si les quotas (ou « objectifs d’équité ») n’ont pas été atteints. Les bonnes intentions semblent avoir ouvert la voie à la discrimination obligatoire.

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Les attestations de valeurs font également leur chemin dans les demandes d’emploi. Une offre d’emploi de l’Université d’Ottawa pour une chaire de recherche en chimie verte – c’est-à-dire l’étude des réactions chimiques – nécessite un historique démontré de l’intégration de l’EDI et une déclaration à ce sujet. Les chercheurs devraient être libres de parler de leurs valeurs, y compris ceux qui ne sont pas d’accord avec l’EDI. La liberté académique est censée permettre la diversité des idées. Pourtant, dans ce cas, une seule façon de penser est éligible.

Vous pourriez vous demander si des professeurs s’opposent à ce genre de chose. Peut-être, mais si les promotions, le financement et les postes d’enseignants sont de plus en plus liés à leur adoption de l’EDI, il y a une assez grande incitation à ne rien dire. Les professeurs ont des familles à nourrir, après tout.

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Ceux qui ont osé publiquement remettre en cause ces pratiques ouvertement discriminatoires sont restés sans réponse. Pendant période de questions à la Chambre des communes le 29 mars, le député du Bloc Québécois Martin Champoux a soulevé des inquiétudes sur les exclusions d’embauche de la Chaire de recherche du Canada à l’Université Laval, et a demandé si le gouvernement était d’accord pour dire que l’exclusion n’est « pas la voie à suivre ».

En lisant des notes préparées, Andy Fillmore, le secrétaire parlementaire libéral du ministre des Institutions démocratiques, a blâmé le gouvernement de l’ancien premier ministre Stephen Harper et a assuré au député que le gouvernement actuel est « déterminé à fournir les ressources et les outils dont nos scientifiques ont besoin pour apporter des avantages tangibles à la santé, à l’environnement, aux collectivités et à l’économie des Canadiens », ce qui « fera du Canada un chef de file en matière d’innovation ».

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Bien que Fillmore ait refusé de répondre à la question, il est tout à fait possible que nous nous dirigions vers une diversité plus obligatoire. Le gouvernement a utilisé un langage similaire dans son projet de loi pour modifier la Loi sur la radiodiffusion, Projet de loi C-11ce qui obligerait les médias à « refléter » les points de vue de la population.

Le problème n’est pas que ces idées existent ; le problème est qu’ils sont utilisés pour refuser des opportunités aux gens à cause du corps dans lequel ils sont nés. Lorsque l’inclusion se transforme en exclusion active, ce n’est plus de l’inclusion.

Jamie Sarkonak est un écrivain d’Edmonton

Poste nationale
[email protected]
Twitter.com/sarkonakj

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