Jamie Sarkonak: le gouvernement fédéral déclare effectivement Red Ensign un symbole de haine

Ottawa n’a pas sa place pour surveiller les opinions politiques des étudiants

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Le gouvernement fédéral ne devrait pas dire aux enseignants de la maternelle à la 12e année de surveiller et de discipliner les élèves pour avoir certaines opinions politiques. Mais cela fait partie d’un projet que le ministère du Patrimoine canadien payé 268 400 $ faire.

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Lancé le 29 juin, un boîte à outils pédagogique créé par le Réseau canadien anti-haine soutenu par le gouvernement fédéral et annoncé conjointement avec le gouvernement appelle à un changement de culture politiquement correct dans les écoles du Canada. Son guide de 50 pages est axé sur la confrontation et la prévention de la haine – ce qui serait bien s’il n’incluait pas les convictions politiques, la pensée critique et l’ancien drapeau national du Canada parmi les maux à affronter.

Alors que certaines des organisations extrémistes et des symboles de haine discutés dans le guide sont correctement classés comme tels, il étend également cela aux politiciens et aux politiques « problématiques ». Dans un ensemble d’exemples sur la haine qui doit être abordée en classe, par exemple, le guide place les étudiants qui plaident en faveur du mur frontalier de l’ancien président américain Donald Trump parmi ceux qui saluent Hitler.

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Cela va évidemment trop loin – le gouvernement fédéral n’a pas le droit d’imposer des convictions politiques aux étudiants. Les gens au Canada ont la liberté d’être d’accord ou non avec Trump, et les étudiants devraient pouvoir argumenter pour ou contre ses politiques.

Ahmed Hussen, le ministre du logement et de la diversité et de l’inclusion, ne devrait pas approuver avec enthousiasme un guide qui dit aux enseignants de contraindre les élèves à ne pas s’exprimer, mais nous y sommes.

Le guide encourage l’activisme identitaire en classe, insistant pour que les éducateurs « Accroître la visibilité des symboles de diversité et de tolérance » dans la salle de classe – y compris des drapeaux de fierté, des affiches d’affirmation culturelle et des portraits de personnes issues de groupes historiquement marginalisés. C’est une bonne chose pour les enseignants de favoriser des environnements accueillants, mais il est dystopique pour le gouvernement fédéral de les pousser à le faire d’une certaine manière.

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Les étudiants qui ne sont pas d’accord avec ce récit illibéral devraient voir leurs préoccupations enregistrées et rejetées, selon la boîte à outils. « Souvent, ces étudiants n’ont guère plus que du dogme à offrir, mais certains étudiants peuvent avoir des positions passionnées et complexes qui les ont conduits à ce point », dit-il.

Le guide poursuit la liste le pavillon rouge, le drapeau officiel du Canada jusqu’en 1967 et celui sous lequel nous avons combattu les fascistes pendant la Seconde Guerre mondiale, comme symbole de la promotion de la haine. Son utilisation par les mouvements marginaux modernes ne devrait pas l’emporter sur sa place au Canada en tant que symbole d’unité, mais le guide affirme toujours que « son utilisation dénote un désir de revenir à la démographie du Canada avant 1967, alors qu’elle était majoritairement blanche ». Si quoi que ce soit, le courant dominant devrait le récupérer.

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Red Ensign canadien (1957-1965).  Getty Images/iStock Photo
Red Ensign canadien (1957-1965). Getty Images/iStock Photo

Ironiquement, le document avance même le stéréotype néfaste selon lequel les femmes sont perpétuelles victimes de la haine. Les femmes avec une politique incorrecte, dit-il, sont des propagandistes utiles pour les hommes qui souhaitent les utiliser pour propager de grandes familles. Cela semble encourager l’idée que les femmes n’ont pas d’agence à moins qu’elles ne soient d’accord avec une marque particulière de progressisme.

Pour garantir la conformité et la responsabilité, le guide encourage la surveillance entre pairs, suggérant que les étudiants surveillez l’activité de chacun en dehors de la classe et vérifiez les documents sources pour les « affiliations problématiques ».

Tout au long du document, il est demandé aux témoins de contenus haineux de rassembler des preuves, de documenter leurs expériences et de les signaler à plusieurs adultes de confiance du système scolaire. Cela encourage un niveau de paranoïa institutionnelle, en disant en fait que chacun a le devoir d’imposer ces nouvelles normes sociales à tous les autres.

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Le suivi doit également être proactif. Parmi ses «les meilleures pratiques» est une recommandation pour les écoles de rechercher les appareils des élèves, à la fois appartenant à l’école et personnels, si possible, à tout moment : avant, pendant et après la diffusion d' »idées incitant à la haine ». Ceci, bien sûr, viole la vie privée fondamentale des étudiants et semble trop large, étant donné que la grande majorité des étudiants ne méritent pas d’être fouillées à cause de quelques brebis galeuses.

Il y a beaucoup d’objections de bon sens à la version radicale de l’inclusivité que le gouvernement fédéral semble vouloir promouvoir dans les écoles canadiennes.

Le principal est qu’il porte atteinte à la liberté d’expression. Pourtant, le Réseau anti-haine canadien rejette cela, affirmant plutôt que demander la liberté d’expression lorsque quelqu’un souhaite censurer une idée revient au même en criant « au feu » dans un théâtre bondé. De même, le guide indique que les plaintes selon lesquelles la justice sociale est imposée trop durement à tout le monde ne sont qu’un coup de sifflet d’extrême droite.

Tout va trop loin. Bien que ce nouveau guide ne fasse pas encore partie d’un programme d’éducation, ses créateurs ont l’intention faire pression sur les gouvernements provinciaux pour qu’ils incorporent son contenu dans les programmes d’études de la maternelle à la 12e année.

Espérons que les gouvernements provinciaux seront assez intelligents pour dire « non » à celui-ci. Les fédéraux n’ont pas leur place pour surveiller les opinions politiques des étudiants.

Poste nationale
[email protected]
Twitter.com/sarkonakj

Jamie Sarkonak est un écrivain d’Edmonton.

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