Jack Mintz : Message à la ministre des Finances Chrystia Freeland : Inutile d’augmenter les impôts

Les Canadiens ont besoin d’une pause des gouvernements qui augmentent les impôts pour compenser leur incompétence

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À l’approche du budget fédéral de la semaine prochaine, les spéculations vont bon train sur d’éventuelles hausses d’impôts. En tête de liste figurent une hausse de l’impôt sur les gains en capital, un impôt sur les bénéfices exceptionnels des sociétés pétrolières et une hausse du taux maximal de l’impôt sur le revenu.

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Le Centre canadien de politiques alternatives de gauche propose plus de 85 milliards de dollars de hausses d’impôts d’ici 2025-2026, y compris de nouvelles taxes annuelles sur la fortune et les activités financières. Mais même l’Institut CD Howe, soutenu par les entreprises, recommande une augmentation nette de 35 milliards de dollars des impôts fédéraux en 2025-2026, principalement financée par une hausse de la TPS.

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Ces divers appels lancés aux gouvernements pour qu’ils augmentent les impôts me rappellent le discours de Mark Milke livre d’il y a dix ans, « Taxez-moi, je suis Canadien ». Nous semblons comme les politiciens nous font toujours les poches.

Depuis la Confédération, les Canadiens se sont appuyés sur les gouvernements pour résoudre les problèmes plutôt que de compter sur leur propre ingéniosité. La politique nationale de John A. Macdonald reposait sur la prémisse que les gouvernements contrôlaient et devaient contrôler la destinée du Canada : un chemin de fer national fortement subventionné, un mur tarifaire élevé pour protéger l’industrie manufacturière du centre du Canada et des concessions de terres pour remplir l’Ouest d’immigrants.

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D’un modeste six pour cent du PIB à l’époque de Macdonald, les dépenses consolidées de tous les niveaux de gouvernement sont passées à 14 pour cent en 1930. Avec la Grande Dépression et la reconstruction après la Seconde Guerre mondiale, les dépenses publiques ont financé de nouvelles priorités dans les transports, l’éducation, la santé et les services sociaux. En 1968, lorsque Pierre Trudeau est devenu premier ministre, les dépenses publiques consolidées dépassaient 30 % du PIB.

La poursuite de la croissance des dépenses de programmes et l’explosion des dépenses d’intérêts ont poussé les dépenses à plus de 50 % du PIB en 1992. Seules de sévères réductions des dépenses les ont ramenées à 42 % en 1998. Depuis, elles ont connu des hauts et des bas, allant de 39 % en 2007 à 53 % en 2020. Avec la fin des dépenses liées à la pandémie, les dépenses publiques représentent environ 43 % du PIB, ce qui reste élevé par rapport aux normes historiques.

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Les gouvernements sont-ils vraiment si affamés de fonds qu’ils ont besoin d’une part encore plus importante des ressources de l’économie ? Ceux qui proposent des impôts plus élevés soutiennent que nous avons besoin de nouveaux programmes sociaux massifs comme un revenu garanti et des dizaines de milliards de dollars supplémentaires pour les subventions liées au changement climatique. D’autres collecteurs d’impôts potentiels soutiennent que la dette liée à la COVID doit être remboursée, ne réalisant évidemment pas que l’inflation a tellement gonflé les recettes publiques que la plupart des provinces enregistrent des excédents et pourraient réduire leur dette sans nouvelles taxes.

Ce qui manque dans cette discussion, c’est notre piètre bilan en matière d’efficacité gouvernementale. Le gouvernement fédéral a augmenté l’emploi de 30% depuis 2015 et a embauché des tas de consultants pour démarrer. La rémunération moyenne des employés, y compris les avantages sociaux, est d’environ 150 000 $ par année, ce qui est plus élevé que dans la plupart des secteurs du secteur privé. Pourtant, malgré l’immense croissance de l’administration, les cadres fédéraux ont réussi à atteindre les normes de rendement moins de 60 % du temps. Même ainsi, près de 90 % ont quand même reçu leurs primes de performance, qui s’élevaient à 200 millions de dollars l’an dernier.

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Avant de prendre le train en marche pour augmenter les impôts, les gens doivent examiner de près les dépenses publiques. Lorsque les libéraux ont pris le pouvoir, le PIB des dépenses fédérales était de 14,3 % du PIB. Il est maintenant de 17 %, soit 2,7 points de pourcentage de plus.

Les dépenses d’aucun gouvernement provincial n’ont augmenté aussi rapidement que celles d’Ottawa. La Colombie-Britannique, dirigée par le NPD, arrive en deuxième position, ses dépenses publiques passant de 19,2 % à 21,2 % du PIB au cours de la même période. Au moins, la Colombie-Britannique a enregistré des excédents la plupart des années, mais elle a augmenté les impôts – sur les sociétés, les particuliers, la santé, la propriété, le carbone, l’accise et autres – pour payer sa frénésie de dépenses. Ces hausses d’impôts finiront par avoir un impact sur la compétitivité. Bien que la Colombie-Britannique ait récemment investi massivement dans le secteur résidentiel et le GNL, elle a connu une faible croissance dans les activités de fabrication, de transport et de siège social.

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D’autres provinces ont réussi à empêcher les dépenses de croître plus rapidement que le PIB provincial. Terre-Neuve-et-Labrador a vu ses dépenses diminuer le plus en pourcentage du PIB – de 3,7 points de pourcentage – mais les provinces des Prairies et le Nouveau-Brunswick ont ​​également maintenu la croissance des dépenses en dessous du taux de croissance de leur PIB.

Dans l’ensemble, c’est le gouvernement fédéral qui a le plus manqué de discipline budgétaire – même si ce sont les provinces qui font face à la plus grande pression de dépenses de la part des électeurs qui veulent voir les files d’attente de l’assurance-maladie raccourcir et les résultats des tests scolaires s’améliorer. Mais de nombreuses études montrent que les différences de dépenses n’expliquent généralement pas les différences de performance. Ce qui permet aux gouvernements de fournir de meilleurs services à moindre coût, ce sont des éléments immatériels comme l’innovation, une meilleure gestion et une concentration continue sur les coûts.

Je ne m’attends pas à ce que le budget fédéral parle beaucoup d’efficacité gouvernementale, mais il le devrait. Les Canadiens confrontés à une inflation obstinément élevée ont besoin d’une pause des gouvernements qui augmentent les impôts pour compenser leur incompétence.

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