Jack Mintz : J’ai fait un rêve — Baisse des impôts et gouvernement efficace

Le Canada a l’un des fardeaux fiscaux les plus élevés parmi les pays de l’OCDE

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J’ai fait un rêve bizarre hier soir : avec les employés de l’Agence du revenu du Canada en grève, je n’ai plus eu à payer d’impôts pendant trois ans. Je me suis réveillé d’humeur étourdie mais la réalité a frappé. Lors de la déclaration de lundi, ma facture d’impôt m’a rappelé que je paye beaucoup plus d’impôt sur le revenu aujourd’hui qu’il y a sept ans, principalement en raison des hausses d’impôt fédéral et provincial.

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Au moins je ne suis pas seul. L’OCDE a confirmé dans son Taxer les salaires rapport publié la semaine dernière selon lequel la plupart des Canadiens paient aujourd’hui plus d’impôts sur le revenu des particuliers qu’en 2015. Malgré la rhétorique du premier ministre Trudeau, le fardeau de l’impôt sur le revenu des particuliers n’a pas diminué pour la classe moyenne. En fait, ils ne sont pas tombés amoureux n’importe quel classe depuis 2015.

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Le Canada a l’un des fardeaux fiscaux les plus élevés (à l’exclusion des cotisations de sécurité sociale) parmi les pays de l’OCDE. En pourcentage du PIB, l’impôt sur le revenu des particuliers dépasse 12 % ici, contre 10,8 % aux États-Unis et une moyenne de 8,3 % dans l’OCDE.

Les gouvernements canadiens comptent trop sur l’impôt sur le revenu des particuliers, ce qui décourage l’investissement, l’effort de travail et la participation au marché du travail. Une mauvaise structure fiscale qui repose trop sur le revenu plutôt que sur la consommation et les charges sociales nuit à la croissance économique. En dollars américains (corrigés en fonction de la parité du pouvoir d’achat), le salaire brut moyen par habitant au Canada en 2022 était le 13e plus élevé parmi 38 pays. De 2015 à 2022, les salaires moyens n’ont augmenté que de 23 % dans ce pays, contre 27 % aux États-Unis. Même le Royaume-Uni, malgré le coup du Brexit, a vu ses salaires augmenter aussi vite que les nôtres.

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Les travailleurs les plus riches de l’OCDE se trouvent en Suisse, avec un salaire brut moyen de 94 600 dollars américains (35 % de plus qu’en 2015). Le salaire moyen au Canada n’est que des deux tiers de ce salaire, avec une ponction d’impôt sur le revenu de 19,2 %, comparativement à 12,1 % en Suisse. Avec le taux marginal d’imposition le plus élevé de Suisse de 36 %, contre 53 % pour nous, il n’est pas étonnant que plusieurs Canadiens fortunés y aient élu domicile : pas pour le fromage et le chocolat !

En se concentrant uniquement sur les revenus des travailleurs, l’OCDE signale également que pour les travailleurs célibataires gagnant 54 000 $ par année (ce qui correspond aux deux tiers de la moyenne), les impôts personnels fédéraux et provinciaux canadiens (à l’exclusion des charges sociales et des prestations en espèces) sont passés de 13,7 % en 2015 à 14,4 % en 2015. cent en 2022. Les travailleurs célibataires avec un salaire moyen (81 000 $) ont payé le même salaire en 2022 qu’en 2015 (19,2 %) malgré la réduction d’impôt fédérale pour la classe moyenne. Les célibataires avec 167 % du salaire moyen (135 000 $ en 2022) ont vu leur taux d’imposition moyen passer de 26,8 à 27,4 %. Enfin, les familles avec deux soutiens économiques et deux enfants ont également vu leur taux d’imposition sur le revenu des particuliers augmenter de près de 2,5 points.

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Lorsque nous considérons également les charges sociales et les prestations en espèces, le tableau est moins sombre. Les gouvernements ont augmenté les prestations en espèces pour enfants, personnes âgées et autres, comme le crédit pour la TPS/TVH. La plupart des célibataires et des couples sans enfants perdent plus de 30 % de leurs revenus à cause des impôts nets sur le travail. D’un autre côté, une fois ces avantages ajoutés, un parent isolé à faible revenu avec deux enfants a un impôt net à payer comme en Suisse de seulement 7,5 pour cent. Quiconque pense que le régime fiscal du Canada n’est pas progressif devrait réfléchir à nouveau.

Les prestations en espèces aident à maintenir les gens hors de la pauvreté, mais elles s’accompagnent d’un coût économique important puisque l’examen des revenus augmente fortement les taux d’imposition marginaux. Pour une personne seule sans enfants qui gagne le salaire moyen, le taux marginal d’imposition est de 42 p. 100, ce qui est assez élevé. Mais une personne seule avec deux enfants gagnant seulement les deux tiers de la moyenne est confrontée à un taux marginal d’imposition de 77 % en raison de la récupération des prestations en espèces. Imaginez : une mère qui travaille gagne un peu d’argent supplémentaire en prenant un emploi à temps partiel pour subvenir aux besoins de sa famille, mais les gouvernements fédéral et provincial s’emparent ensuite de près des quatre cinquièmes de sa rémunération supplémentaire. Cela me semble presque criminel.

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Les réductions d’impôt sur le revenu doivent faire partie d’un programme de croissance économique pour le Canada. En Alberta, Danielle Smith a promis de faire passer le taux de 10 à 8 % pour les Albertains gagnant moins de 60 000 $. Ce n’est pas beaucoup, mais c’est une première étape pour inverser une longue liste de hausses d’impôts sur le revenu, de taxes d’accise, de prélèvements sur le carbone et de taxes foncières qui ont réduit les budgets des familles albertaines depuis 2015.

L’argument habituel contre les réductions d’impôt des particuliers est qu’il est difficile pour les gouvernements de financer la santé et l’éducation. Au contraire, ils ont fait pression sur les gouvernements pour qu’ils contrôlent leurs budgets. L’approche inverse n’a manifestement pas fonctionné : la fonction publique fédérale non militaire a augmenté de plus de 30 % depuis 2015 et Ottawa vient d’accorder une généreuse augmentation de salaire à une fonction publique déjà bien rémunérée qui dispose d’un régime de retraite indexé. Pourtant, il n’y a eu pratiquement aucune amélioration de la productivité du gouvernement en tant qu’avantage.

Peut-être que cela devrait être mon prochain rêve. Un gouvernement mince, efficace et à faible taux d’imposition qui permet aux travailleurs canadiens de mettre plus de nourriture sur la table et de s’offrir un meilleur logement.

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