Jack Mintz : Faire tremper les riches peut être amusant, mais cela ne rapporte pas

Les revenus sont souvent décevants car les salariés à revenus élevés adaptent leur comportement pour minimiser les impôts. Ils peuvent également réduire leur activité économique réelle

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Avec l’augmentation de l’impôt sur les gains en capital annoncée dans le budget, les libéraux fédéraux ont lancé un autre missile sur les riches du Canada. Ce n’est pas dans la même catégorie que l’attaque dévastatrice de l’Iran contre Israël, mais les hausses d’impôts successives au cours de la dernière décennie ont eu des conséquences néfastes alors que les contribuables, agités, cherchent des options pour se défendre contre les gouvernements implacables qui imposent et dépensent. .

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Pour être honnête, ce ne sont pas seulement les libéraux fédéraux qui s’en prennent aux contribuables à revenu élevé. Les provinces augmentent les taux d’imposition sur le revenu des particuliers depuis 2013, notamment en Colombie-Britannique, en Ontario et dans la région de l’Atlantique. Même l’Alberta a augmenté son taux d’imposition le plus élevé de 10 à 15 pour cent en 2015 et le gouvernement Smith se montre jusqu’à présent peu enclin à inverser cette tendance qui tue la croissance.

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Non seulement les taux marginaux d’imposition les plus élevés ont augmenté, mais d’autres impôts punitifs ont également été concentrés sur ceux qui sont mieux lotis. Les salves ont inclus des impôts plus élevés sur de nombreuses sociétés privées, des impôts progressifs sur la propriété et les transferts fonciers, des taxes sur le luxe, des prestations liées aux revenus et, la dernière en date, une hausse de l’impôt sur les plus-values.

Faire tremper les riches est toujours amusant. Le budget fédéral compare une infirmière qui gagne 70 000 $ et paie un impôt au taux de 29,7 pour cent avec un investisseur d’un million de dollars qui ne paie que 26,8 pour cent sur ses gains en capital (la moitié du taux d’imposition sur le revenu des particuliers le plus élevé de 53,53 pour cent en Ontario). Mais cet argument est honteusement trompeur. Les plus-values ​​proviennent de bénéfices réinvestis qui ont déjà été imposés une fois au niveau de l’entreprise. En Ontario, l’impôt combiné sur le revenu des sociétés et sur le revenu des particuliers est de 46 pour cent sur chaque dollar de gains en capital, ce qui est bien supérieur au taux d’impôt sur le revenu des particuliers que paie l’infirmière.

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En effet, l’impôt sur les sociétés fait office de retenue à la source puisque l’impôt sur les plus-values ​​est différé jusqu’à ce que les investisseurs cèdent leurs actifs. Étant donné que les gains ont déjà été imposés en tant que bénéfices, les investisseurs devraient payer moins d’impôts sur ces gains que sur les revenus d’emploi. Le même point s’applique aux dividendes qui, étant également soumis à l’impôt sur les sociétés et aux particuliers, devraient également être moins imposés que les revenus d’emploi. Toutefois, les dividendes et les plus-values ​​ne sont pas équivalents : les plus-values ​​ne sont pas indexées sur l’inflation et constituent une source de revenus beaucoup plus risquée.

Vous ne le sauriez pas grâce au discours de la ministre des Finances, Chrystia Freeland, sur les « actions équitables », mais les riches paient déjà beaucoup d’impôts. En 2021, dernière année pour laquelle des données sont disponibles, les 90 pour cent des contribuables canadiens les plus pauvres ont payé de l’impôt sur le revenu à un taux moyen de seulement 12,6 pour cent et ont généré moins de la moitié — 45,6 pour cent, pour être exact — de l’impôt sur le revenu global. revenus. Et leur taux et leur part seraient encore plus faibles si l’on soustrayait les prestations sociales pour les enfants, les personnes âgées et les autres prestations sociales.

En revanche, les 10 pour cent des contribuables les plus riches payaient en moyenne 29,3 pour cent et représentaient près de 55 pour cent des recettes de l’impôt sur le revenu des personnes physiques. Ces chiffres méritent d’être soulignés : 90 pour cent des contribuables paient moins de la moitié de tous les impôts sur le revenu ; 10 pour cent paient plus de la moitié.

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Si l’on considère les tranches les plus élevées de la répartition des revenus – c’est-à-dire les « riches » – le 1 pour cent des contribuables les plus riches paient à un taux moyen de 39,9 pour cent et représentent plus de 20 pour cent de toutes les recettes fiscales. (Au cas où vous vous poseriez la question, vous faites partie de ce groupe si votre revenu imposable est supérieur à 271 000 $.) Quant aux super riches, les 0,1 et 0,01 pour cent, ils ne sont que 27 000 et paient 12,1 pour cent du revenu imposable. impôts sur le revenu. Et leur part serait encore plus importante si l’on ajoutait les impôts sur les sociétés payés sur les bénéfices avant distribution sous forme de dividendes ou de plus-values ​​moins imposés.

Le principe fiscal de la « capacité de payer » stipule que les taux d’imposition devraient augmenter avec le revenu, et ils le font, comme ils le devraient. Mais il existe des limites pratiques. Si l’on impose trop les riches, ils risquent de passer plus de temps sur le terrain de golf, de déplacer leurs sociétés ailleurs ou de devenir eux-mêmes des réfugiés fiscaux et de quitter le Canada.

À un moment donné, « demander aux riches de payer leur juste part » suscite une réaction violente de la part de ceux qui supportent déjà les charges fiscales les plus lourdes. Même le ministère des Finances, dans un étude 2010, a montré qu’un pour cent réduit ses paiements d’impôts de six à sept pour cent pour chaque augmentation d’un point du taux marginal d’imposition. C’est presque le triple de la réponse des 10 pour cent des contribuables les plus riches. Il n’est pas surprenant que l’augmentation du taux marginal le plus élevé de 46 pour cent en 2013 à 53 pour cent aujourd’hui (en moyenne à l’échelle du Canada) ait généré moins de la moitié des revenus prévus.

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Une analyse récente suggère que nous pourrions relancer une fuite des cerveaux. Plusieurs européen et NOUS des études montrent que les contribuables à revenu élevé sont généralement moins liés à une juridiction et plus susceptibles de déménager que le reste d’entre nous. Compte tenu des liens culturels étroits entre le Canada et les États-Unis, nos politiques visant à drainer les riches depuis une décennie pourraient bien conduire les médecins, les chefs d’entreprise et d’autres à se diriger vers le sud. Cela nuirait à l’ensemble du Canada, pas seulement à ses riches.

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