Cinq raisons pour lesquelles nous pourrions bientôt être soumis à des hausses d’impôts inhibant la croissance d’un genre que nous n’avons jamais vu auparavant
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Au cours des deux prochains mois, une avalanche de budgets fédéraux et provinciaux préparera le terrain pour les dépenses publiques et la fiscalité pour l’exercice 2022/23. La Revue financière d’octobre 2021 du FMI rapporte que les dépenses publiques consolidées au Canada représentaient 48,1 % du PIB en 2021, un niveau jamais vu depuis 30 ans. Les revenus représentaient 40,6 % du PIB, laissant un manque à gagner d’environ 200 milliards de dollars, soit 7,5 % du PIB.
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Bien que l’allègement de la COVID tire à sa fin et que l’inflation et la croissance économique augmentent les revenus, ne vous attendez pas à ce que les déficits disparaissent rapidement. Sur la base des politiques actuelles, le FMI prévoit que les dépenses consolidées tomberont à 43 % du PIB cette année et que les revenus augmenteront d’un tout petit peu pour atteindre 41 %. Mais le gouvernement fédéral devrait rouvrir les robinets avec 100 milliards de dollars de nouveaux programmes sociaux et de subventions climatiques. Les provinces, qui gèrent un système de soins de santé en panne qui absorbe près de la moitié de leurs budgets, font face à d’immenses pressions pour dépenser encore plus.
Au cours des prochaines années, peut-être à partir de ce printemps, le résultat de cette compression budgétaire pourrait bien être des hausses d’impôts inhibant la croissance d’un genre que nous n’avons jamais vu auparavant. Voici cinq raisons.
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Le Canada vieillit rapidement
Les Canadiens de 65 ans et plus représentaient 17 % de la population en 2019. D’ici 2030, ils seront 22 %. Les dépenses en soins de santé sont les plus lourdes au cours des dernières années de la vie d’une personne, tandis que les budgets récents ont augmenté la Sécurité de la vieillesse et d’autres prestations aux aînés. Avec le vieillissement et d’autres pressions sur les coûts, le FMI prévoit que les coûts des soins de santé publics augmenteront de 1,1 point de pourcentage du PIB et les coûts des retraites de 0,6 point de pourcentage.
Les soins de santé sont une pagaille
La pandémie a mis à nu un système de santé nécessitant une réforme substantielle. Les temps d’attente ont explosé. Les chirurgies sont sauvegardées. Les pénuries de main-d’œuvre s’aggravent. Combien d’argent faudra-t-il pour réparer le système? Beaucoup. Les dépenses publiques de santé représentent 7,5 % du PIB (les dépenses privées ajoutant 3,5 % supplémentaires). Même avec des gains d’efficacité grandement nécessaires dans l’administration, il sera impossible de réparer le gâchis des soins de santé sans de l’argent frais, soit des impôts, soit directement des poches des Canadiens.
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Pharmacare, denticare et soins de longue durée
Bien que nous puissions à peine nous permettre des soins de santé décents, cela ne réduit pas le zèle politique pour d’autres programmes de santé publique. Le directeur parlementaire du budget estime que l’assurance-médicaments coûterait à Ottawa près de 28 milliards de dollars par année. Résoudre les pénuries de lits et l’indemnisation des soins de longue durée coûterait 14 milliards de dollars supplémentaires, tandis que les soins dentaires que le NPD souhaite coûteraient près de 2 milliards de dollars pour couvrir les Canadiens à faible revenu sans régime de soins dentaires. D’ici 2030, attendez-vous à ce que ces trois programmes coûtent 2 % du PIB.
La liste de souhaits des autres programmes sociaux
Les demandes de « reconstruire en mieux » pour de nouvelles dépenses publiques ne s’arrêtent pas aux soins de santé. Les nouvelles subventions pour la garde d’enfants coûteront 0,4 % du PIB par an. Sur la liste infinie de souhaits figurent également des revenus garantis, des prestations pour enfants plus élevées, des congés de maladie payés, plus pour CBC, des crédits d’impôt pour les médias et plus encore. De nouveaux programmes viendront avec une plus grande fonction publique — même si elle a déjà augmenté plus rapidement que la population du Canada au cours des six dernières années.
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Des politiques climatiques coûteuses
Le coût futur le plus important est potentiellement la corne d’abondance des subventions publiques pour les voitures électriques, la rénovation des bâtiments et les énergies renouvelables. Un rapport de McKinsey estime que la décarbonisation des systèmes énergétiques coûtera 275 billions de dollars américains ou 7,5 % du PIB mondial cumulé au cours des trois prochaines décennies, sans compter les améliorations apportées aux infrastructures pour faire face aux changements climatiques. Tout cela ne tombera pas sur les contribuables; beaucoup se passera dans le secteur privé. Le secteur public du Canada représente actuellement environ 40 % du PIB. S’il est responsable de 40 % des 7,5 % du PIB de McKinsey, cela signifie que les dépenses publiques liées au climat pourraient représenter encore 3 % du PIB d’ici 2030. (C’est déjà 1 %.)
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En prenant comme base de référence les dépenses publiques à 43 % en 2022, si l’on ajoute les effets du vieillissement (1,7 % du PIB), les nouveaux programmes liés à la santé (2 %), la garde d’enfants (0,4 %) et les politiques de lutte contre le changement climatique (3 %), les dépenses fédérales et provinciales pourraient augmenter de plus de sept points de PIB pour atteindre 50 % d’ici 2030. Et cela omet les réparations essentielles aux soins de santé, les nouvelles dépenses sociales motivées par des considérations politiques et l’augmentation des frais de la dette publique – sans parler de la possibilité de une récession au cours des neuf prochaines années ou la nécessité d’augmenter les dépenses de défense d’un autre 0,5 % du PIB pour respecter nos engagements envers l’OTAN.
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Pour équilibrer le budget à ce niveau, il faudrait que les impôts augmentent de 22 % par rapport aux niveaux actuels. Les croyants dans les contes de fées pourraient penser que nous pourrions le faire avec des impôts sur « les riches » ou en faisant de gros déficits qui n’entraîneraient pas éventuellement une ruée sur notre dollar. Les Canadiens qui n’aiment pas la fantaisie comprennent qu’autant de nouvelles dépenses ne peuvent être financées que par la classe moyenne, via une combinaison de taux d’imposition plus élevés, de TVH approchant les 20 %, de primes d’assurance-maladie, de taxes d’accise et de nouvelles charges sociales et impôts sur les sociétés.
L’alternative à tout cela est la compréhension publique que nous n’avons pas besoin d’un poulet acheté par le gouvernement dans chaque pot acheté par le gouvernement. Des gouvernements autoritaires, des services publics pesants et des dépenses publiques galopantes détruisent la vitalité du secteur privé par une fiscalité excessive. Les prochains budgets fédéral et provinciaux devraient commencer à réduire les dépenses gouvernementales incontrôlables, et non à les augmenter.
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