Isabelle Huppert recevra l’ours d’or honorifique du Festival du film de Berlin.

Isabelle Huppert recevra l'ours d'or honorifique du Festival du film de Berlin.

L’actrice française Isabelle Huppert devrait recevoir l’Ours d’or d’honneur du Festival de Berlin au Festival de Berlin en février. Ses films seront également à l’honneur dans le cadre d’une section spéciale Hommage.

Huppert recevra le prix pour l’ensemble de sa carrière. Parallèlement à la remise des prix le 15 février à la Berlinale Palast, le festival projettera son dernier film, « À propos de Joan » de Laurent Larivière — dévoilé mercredi dans le premier lot de titres du festival — en avant-première spéciale de gala.

Huppert entretient une relation de longue date avec Berlin et a joué dans sept films de compétition à ce jour. Elle a d’abord été l’invitée à Berlin avec « La vengeance d’une femme » de Jacques Doillon avant d’apparaître dans « 8 Femmes » de François Ozon comme une femme sans prétention qui se révèle finalement une beauté confiante. L’ensemble de la distribution a reçu un Ours d’argent pour ses réalisations artistiques exceptionnelles. Pendant ce temps, dans « L’Avenir », elle incarne une femme qui retrouve sa liberté de professeur de philosophie dans un mariage défaillant. La réalisatrice Mia Hansen-Løve a remporté l’Ours d’argent du meilleur réalisateur pour le film.

« Nous sommes fiers d’accueillir à nouveau Isabelle Huppert au festival », déclarent les directeurs de la Berlinale Mariette Rissenbeek et Carlo Chatrian. « L’Ours d’or d’honneur peut sembler une progression naturelle dans une carrière sans égale, puisqu’Isabelle Huppert est l’une des rares artistes reconnues avec des prix d’interprétation dans tous les grands festivals de cinéma. Mais Isabelle Huppert est plus qu’une actrice célèbre, c’est une artiste intransigeante qui n’hésite pas à prendre des risques et à bafouer les tendances dominantes.

« Lui décerner notre prix le plus prestigieux est d’accentuer le cinéma en tant qu’art, indépendant et inconditionnel. On voit souvent les acteurs comme des outils entre les mains des cinéastes, mais Isabelle Huppert est un exemple clair que la dynamique peut être un véritable échange. Les acteurs peuvent être le véritable moteur de la création non seulement d’émotions, mais aussi de concepts de cinéma.

Huppert a commencé à étudier le théâtre à 14 ans et a ensuite fréquenté le Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris. Elle a commencé sa carrière sur scène et a fait ses débuts à l’écran avec « Faustine et le bel été ». La première apparition de Huppert dans une production internationale était dans le film « Rosebud ». Deux ans plus tard, son interprétation principale de la jeune femme timide Béatrice dans « La Dentellière » de Claude Goretta lui vaut le BAFTA du meilleur espoir.

Tout au long de sa carrière, Huppert a travaillé avec Jean-Luc Godard, Bertrand Tavernier, Claude Chabrol, Michael Haneke, Olivier Assayas, Catherine Breillat, Patrice Chéreau, Claire Denis, Andrzej Wajda et Joachim Trier, ainsi que des cinéastes américains tels comme Curtis Hanson, Hal Hartley, Ira Sachs et David O. Russell, et les réalisateurs italiens Paolo et Vittorio Taviani et Marco Bellocchio.

Huppert a été nominée aux César (l’équivalent français des Oscars) plus que toute autre actrice en France, et a remporté deux fois. Elle a également remporté deux Palmes d’Or à Cannes et est apparue dans plus de 20 films présentés en compétition là-bas, un nouveau record. Elle a remporté le Golden Globe de la meilleure actrice pour « Elle » en 2016 – un rôle qui lui a valu sa première nomination aux Oscars.

Les films Hommage de Huppert sont ci-dessous :

« La Dentellière », France / RFA / Suisse, 1977, Claude Goretta

« Sauve qui peut (la vie) », France / Suisse / RFA / Autriche, 1980, Jean-Luc Godard

« La Cérémonie », France / Allemagne, 1995, Claude Chabrol

« La Pianiste » (Le professeur de piano), France / Autriche / Allemagne, 2001, Michael Haneke

« 8 Femmes » (8 Femmes), France / Italie, 2002, François Ozon

« L’Avenir », France / Allemagne, 2016, Mia Hansen-Løve

« Elle », France / Allemagne / Belgique, 2016, Paul Verhoeven

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